Malgré le froid et la diffusion du match sur une chaîne gratuite, aoufe, le Vélodrome était copieusement garni pour ce match couperet qui laisserait une des deux équipes sur le carreau.
Je dois dire qu’arrivé sur le tard, encore que je ne trouve pas trop déconnant de se présenter 20 minutes avant le coup d’envoi, j’ai été surpris de la foule amassée aux portes Ganay. L’explication résidait dans la mise en place de ce genre de labyrinthe composé de barrières que les chercheurs pervers en matière de science cognitive réserve surtout aux rats.
Nous avons vu une première mi-temps intense et plutôt équilibrée même si l’OM se procura les occasions les plus tranchantes sans pouvoir ouvrir le score.
Dès la 1re minute, sanchez avait bénéficié d’une cagade rennaise mais il ne pouvait exploiter la situation. Nous vîmes aussi la première frappe puissante de Malynovskyi s’écraser sur l’angle supérieur de la lucarne (10e), ainsi qu’une belle opportunité pour Tavares (18e).
C’était constamment la guerre au milieu, les défenses prenaient le pas sur les attaques. L’organisation rennaise contrariait régulièrement la volonté olympienne de se projeter vers l’avant comme l’équipe en a pris l’habitude. Les joueurs de Génésio damait le pion à ceux de Tudor sur le plan de l’intensité et de la puissance physique, et techniquement c’était aussi plutôt propre. Le score était nul à la mi-temps mais il n’aurait pas été injustifié que l’OM soit devant au moment où l’arbitre envoyait les équipes au vestiaire.
La première explosion du stade intervenait à la 59e, Veretout menait un contre meurtrier plein de puissance et de conviction côté droit avant de centrer parfaitement vers Guendouzi qui reprenait la balle comme elle venait de volée intérieur pied droit, la trajectoire était légèrement déviée avant d’aller au fond. L’OM menait enfin après ce vrai tournant du match.
Les rennais se manifestaient quelques minutes après avec un centre qui ne pouvait être repris que du bout de la chaussure par Bourigeaud qui aurait pu mettre Pau Lopez en danger (66e). Entre-temps Dieng et M’Bemba avaient fait leur entrée en lieu et place de Sanchez et Balerdi.
L’ouverture du score n’avait provoqué aucune baisse d’intensité. Les duels étaient très disputés, les courses, les appels étaient engagés avec la même conviction de part et d’autre. À la 75e il fallait un grand Gigot pour intervenir dans les pieds d’un rennais qui se retrouvait en position idéale.
Les bretons saisissaient toutes les occasions de se ruer à l’attaque. Ils obtenaient des corners, faisant planer une menace que les défenseurs olympiens, Pau Lopez compris parvenaient à contenir. Il y avait du KO dans l’air plus on se rapprochait de la fin du match. Mais jusqu’au bout, les défenseurs olympiens firent respecter leur surface.
Face à une opposition bien plus relevée que lors de ses dernières sorties, les olympiens ont été à la hauteur des attentes malgré l’étroitesse du score. Un score pour lequel nous aurions tous signé ce matin, qui ouvre les portes d’un huitième de finale dont on peut espérer qu’il se joue contre une équipe plus facile à jouer.
Tout le monde s’est encore arraché et je n’ai franchement pas envie de ressortir quelqu’un tant je trouve que la performance est surtout collective. On inclut les rentrants, même si Dieng pèse nettement moins qu’un Sanchez. Personne n’était en-dessous non plus. Il faut convenir que Rennes est une belle équipe qui n’aura rien lâché montrant beaucoup de caractère. Les joueurs de Génésio ont beau avoir battu le Qatar, le Boss c’est l’OM !
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert