Encore une soirée comme on les aime. Il a fait beau sur Marseille toute la journée, le stade est plein, tout le monde est là pour faire la fête en même temps que de supporter son équipe.
Il y a des matchs comme ça. Tu domines outrageusement, l’adversaire passe un quart d’heure sans jamais dépasser le centre. Il y eut deux belles occasions avec une tête d’Ünder sur un centre de Kolasinac sur laquelle le gardien se déployait pour repousser (5e). C’était ensuite M’Bemba qui vendangeait alors qu’il se trouvait en excellente position (10e).
Mais tu étouffes tellement le camp d’en face que tu te dis c’est bon, ils ont beau outrageusement rester très bas et verrouiller tous les axes, ça va passer t’inquiète. Oui mais, à ce petit jeu là tu tombes dans un rythme bâtard pendant lequel tu ne prends aucune initiative pour faire mal. Le ballon a beau circuler, tu ne produis pas grand chose.
Alors, nécessairement, tu t’exposes sur une séquence anodine. Relance hasardeuse dans l’axe de la nouvelle recrue Malinovskyi, le ballon finit en corner pour Lorient et ouverture du score totalement contre le cours du jeu (28e). Il va falloir se bouger, et heureusement on a pas attendu longtemps.
À la 37e, Ünder réussit enfin un centre correct, toujours avec son pied gauche et Kolasinac vient mettre son gros coup de casque. 1-1 ouf. C’est le score à la mi-temps, Rongier échouant de peu par une frappe que le gardien va chercher sous la barre (44e).
La deuxième mi-temps repart sur le même tempo avec des lorientais toujours aussi bas, jusqu’à la 54e où Kolasinac l’arme fatale centre de son côté gauche, Sanchez se jette sur le ballon contrôle et frappe pied gauche, poteau rentrant, lucarne, l’OM passe devant. Bim ! Mais c’est pas fini…
À la 58e c’est au tour de Veretout de mettre au fond, sa frappe est déviée par un défenseur et perfore ainsi la cage lorientaise. 3-1… On peut commencer à penser que le match est en train de se plier.
64e Sortie de Kolasinac et Malinovskyi pour Kabore (qui a jouer piston gauche…) et Payet.
Il ne se passe plus rien de notable jusqu’à la 75e où Veretout et Sanchez, deux des buteurs du soir laissent leur place à Gueye et Dieng, les deux sénégalais entrant ensemble comme à Troyes.
81e Transversale impeccable de Payet pour Ünder, le turc tente la reprise de volée mais la foire complet.
Encore une fois, tout le monde doit être réuni dans une même louange. Les efforts ont été effectués par tous les joueurs. Un match sérieux qui a failli mal tourné mais une victoire que les olympiens ont su patiemment construire sans faiblir. Kolasinac me parait le joueur le plus décisif du jour. La joie de Sanchez faisait plaisir sur son but car on commençait à s’interroger sur son investissement. Malinovskyi fût timide mais on va lui laisser du temps. Nous sommes toujours à deux points des lensois vainqueurs des auxerrois de manière tirée par les cheveux, mais on les ajustera d’ici peu.
À préciser que nous avons vu un Jul très heureux sur la pelouse pour le coup d’envoi. Pas d’ovation particulière à son égard, juste du respect. On était simplement heureux pour lui, un petit de Marseille qui s’est fait un kiff de donner un coup d’envoi en claquettes-chaussettes.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert