C’est l’éternelle histoire du challenger qui arrive bien préparé pour le combat et qui met en échec le favori pendant une grande partie du match. C’est le récit habituel qu’on connaît trop souvent dans le football français de l’équipe qui se hisse au niveau de l’enjeu en contrôlant sérieusement son adversaire sans donner non plus l’impression qu’elle va le contenir jusqu’au bout et encore moins prendre l’avantage.
La compo ne réservait pas de surprise par rapport à ce que nous attendions, même si certains auraient préféré voir Payet en pointe plutôt que Suarez auteur d’une partie moins que moyenne.
Nous avons assisté à une première mi-temps très tactique au cours de laquelle les olympiens allèrent chercher les joueurs de Conte très haut, les empêchant de développer leur jeu. Pau Lopez eut d’ailleurs très peu à faire, se payant même le luxe d’un crochet dans sa surface. Il fallut attendre la 40e minute pour voir Kane croiser trop son tir alors que Son l’avait servi. La première frappe avait été olympienne, elle était l’œuvre de Tavares.
À 0-0 à la mi-temps on se félicitait du niveau d’engagement des joueurs de Tudor mais on se demandait tout de même si nous pourrions tenir encore le score longtemps. On avait bien raison de se le dire car juste après la reprise, Mbamba, auteur d’une magnifique partie jusque-là fauchait Son en position de dernier défenseur. L’arbitre sortait spontanément le carton rouge, et donnait un jaune dans la foulée à Bailly venu protester.
Puisque je parle de l’arbitre, s’il n’est pour rien dans la défaite de l’OM, on peut trouver qu’il sortît un peu trop facilement les cartons pour les marseillais pour des motifs marginaux, refusant à le faire pour des fautes volontaires des anglais.
Malheureusement, malgré le fait de se retrouver à 10, Guendouzi lançait Kolasinac à gauche qui réussissait un très bon centre qu’Harit malheureusement ne pouvait reprendre 74e. Sur le contre, c’étaient les anglais qui prenaient l’avantage, on laissait centrer puis on oubliait Richarlisson au marquage qui catapultait la balle de la tête au fond des filets sans que Lopez pourtant apparemment bien placé ne puisse intervenir.
Peu de temps après, les Spurs doublaient la marque, c’était plié.
Tout le monde est à féliciter pour la 1re mi-temps, malheureusement, la faute de concentration de Mbamba semble avoir changé le cours du match mais rien ne dit que nous ne l’aurions pas perdu tout de même tant nous avons montré peu de percussion et d’initiatives devant. Je n’ai donc pas envie de refaire l’histoire.
On a coutume de dire que le football à ce niveau est une affaire de détails, nous n’avions une fois de plus pas assez de marge pour garder nos cages inviolées.
La défaite est donc logique. Il nous reste à espérer que le retour d’Alexis Sanchez redonnera du gaz aux offensives marseillaises dans cette compétition. Il fallait y entrer sans complexe, nous n’avons fait le travail qu’à moitié et nous restons sur des regrets… comme nous en avons l’habitude.
Il y a eu certes l’expulsion Mbemba, mais je voudrais souligner qu’il nous aurait aussi fallu un grand Pau Lopez, nous ne l’avons pas vu. Et Payet aurait peut-être dû pointer son nez à la mi-temps. Nous aurons une nouvelle fois le regret de n’être pas totalement allé au bout des choses.
L’éternelle histoire qu’il serait temps de mettre au pilon.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert