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Edito OM

OM : La vérité d’un jour…

Par Thierry Audibert - Mis à jour le - Publié le
Jonathan CLAUSS of Olympique Marseille during the Friendly match between Marseille and Milan AC at Orange Velodrome on July 31, 2022 in Marseille, France. (Photo by Alexandre Dimou / Alexpress / Icon Sport)

L’OM gagne et la vie est plus belle.

Tu peux traverser des emmerdes, un échec amoureux, sentir le froid de la mort te parcourir les tripes et les os parce que tu perds un être cher… l’OM gagne et il te vient un truc chaud du fond de l’âme et ça va un peu mieux.

Jobastres

Alors, il s’est trouvé un nombre certain de jobastres pour siffler un entraineur n’ayant pas disputé un seul match de compétition. Bien que n’étant pas au stade dimanche soir, je n’en suis pas moins saisi par un sentiment de honte et je ricane encore à leur « figure qui a changé de tête » (Livre de Jobi, Henri-Frédéric Blanc) en arrivant à la mi-temps sur ce score net et sans bavure de 2-0 pour les olympiens.

Au risque de me montrer clivant une fois de plus, pardon c’est un peu ma nature, ceux qui caressent toujours les gens dans le sens du poil, qui cherchent systématiquement l’unanimité, toujours prêts à dire la même chose que les autres pour attirer la sympathie, me gonflent la plupart du temps, au risque de me montrer clivant, disais-je, je me demande si les siffleurs en ont une de figure, parce que faut pas déconner, zéro match de compétition le coach et bim… la bronca.

J’ai conscience qu’au moment où j’écris ce billet, tout a déjà été dit en long en large et en travers sur cette rencontre, alors je voudrais juste signaler deux ou trois petits points.

Le gros travail des milieux

D’abord, si le travail et l’efficacité des pistons, tous les deux décisifs, a sauté aux yeux de tous, il me semble qu’on a un peu oublié de rappeler une chose dont nous avons certes l’habitude, à savoir que le milieu de terrain a formidablement travaillé en première mi-temps, ne laissant que quelques miettes à leurs défenseurs. Rongier, Guendouzi et Gerson n’étaient pas en reste, loin de là par rapport à leurs coéquipiers des couloirs, ce n’est pas nouveau chez eux et cela se voit moins parce qu’on est plus concentrés sur les nouveaux.

Je tiens à souligner au passage que si l’ensemble olympien a montré une certaine capacité à gérer le match, temps forts-temps faibles, c’est grâce en partie à l’héritage de Sampaoli. Il faut le reconnaître.

Un scénario très favorable

Admettons d’autre part, pour une lecture juste de ce match que la réussite marseillaise s’est manifestée dans des moments-clés de la rencontre, ce qui a favorisé la victoire. Il fallait marquer vite et le csc de Faes a débloqué les olympiens quand les rémois étaient en place.

Le joli but de Tavares arrive juste avant la mi-temps, mais que serait-il passé si El Bilal Toure qui avait profité d’une mésentente entre Rongier et Tavares sur un dégagement de son gardien avait réussi son lob sur Blanco bien trop avancé (43e) (Blanco qui sort un ballon de but en fin de match) ? À 1-1 à la mi-temps, pas sûr que Tavares aurait marqué ensuite, qu’aurait dit le stade et quel degré de crispation aurait atteint les hommes de Tudor.

Car les rémois, bien que privés, parait-il, de certains éléments auraient pu repartir avec un nul si les choses avaient un peu voulu leur sourire. Le résultat d’un match de foot ne tient jamais à grand chose et pourtant les interprétations hâtives du score final sont parfois éloignées de la réalité des choses. Restons humbles sans gâcher notre joie.

Ce qui nous a fait surtout plaisir repose sur la cohérence constatée du jeu de l’OM par rapport à ce qu’on nous annonçait de celui pratiqué par les équipes de Tudor. Après Milan, nous avions peur que le coach ait besoin de plus de temps encore avant de faire partager ses idées aux joueurs, on a vu que ce ne serait pas le cas.

Trois questions que je me pose pour finir :

Faut-il interpréter la mise de Payet sur le banc d’une quelconque façon ? Pour l’instant je m’y refuse. D’abord, je ne crois pas qu’Ûnder représente un grand danger pour Dimitri, il ne m’a en tout cas pas convaincu plus que ça dans le jeu malgré son tir dévié sur la transversale.

Du reste, si se confirmait l’arrivée d’Alexis Sanchez, c’est plus facilement entre ces deux joueurs que pourrait s’établir le vrai choix, leur âge ne leur permettra de toute façon pas d’être à fond pour chaque match de toutes les compétitions.

Deux joueurs posent question aujourd’hui. Milik et Balerdi. L’avant-centre polonais a certes beaucoup travaillé sans ballon, libérant des espaces pour ses partenires, mais Luis Suares a montré une dynamique intéressante et plus tranchante que l’ex-attaquant du Napoli. Milik doit faire attention. Mais la vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain, c’est vrai pour Milik comme pour l’ensemble de l’OM.

C’est vrai aussi pour Balerdi dont la baisse de concentration coûte un but et donne raison à tous ceux qui avancent qu’il merde grave au moins une fois par match.

La vérité d’un jour n’est pas toujours celle du lendemain, je finis là-dessus même si je pense comme vous, pour l’instant on s’en fout, nous pouvons encore rêver de lendemains qui chantent.

Mais si je pense à demain, je peux craindre aussi qu’une grosse proposition pour un de nos joueurs majeurs (Guendouzi, Rongier, Gerson…) arrive sur le bureau de Longoria.

Avouez que ce serait bien emmerdant. La vérité d’un jour…

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

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