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On serre les fesses… [Thierry B. Audibert]

Par Thierry Audibert - Mis à jour le - Publié le
Foto Paola Garbuio/LaPresse 08 maggio 2022 - Verona, Italia Sport, Calcio Hellas Verona vs Milan - Campionato italiano di calcio Serie A TIM 2021/2022 - Marcantonio Bentegodi. Nella foto: Igor Tudor (Hellas Verona); ; Photo Paola Garbuio/LaPresse May 08, 2022 - Verona, Italy Sport, Soccer Hellas Verona vs Milan - Italian Serie A Football Championship 2021/2022 - Marcantonio Bentegodi Stadium. In the photogor Tudor (Hellas Verona); ; - Photo by Icon sport

On y est !

Ce sera ce soir l’heure de vérité pour l’Olympique de Marseille version 2022-2023. Un OM renouvelé en profondeur à l’intersaison suite au renoncement de Jorge Sampaoli juste avant la reprise alors qu’il avait conduit de main de maître son effectif à la qualification en Ligue des Champions.

Personne ne sait dans quel état se présentera l’équipe après des tests peu probants, dans une préparation qui a confronté les joueurs à un nouveau management certainement moins agréable et sympathique que celui qu’il venait de connaitre la saison précédente.

L’effectif a été renouvelé en partie tout au long de l’intersaison pour coller aux idées de jeu du nouveau coach, le croate Igor Tudor, et si nous en croyons les journaux, un nouveau renfort de poids devrait débarquer incessamment sous peu en la personne d’Alexis Sanchez.

Nous avons tous constaté dimanche dernier avec surprise et un peu d’effroi, et le staff technique également, que nos joueurs n’étaient pas encore en mode compétition, que de nombreux réglages restaient à effectuer.

Je voudrais me montrer optimiste, penser que la discussion de la semaine aura permis à tout le petit monde olympien de se reconfigurer, qu’il en est pour le football comme pour le théâtre, on merde pas mal pendant les répétitions, on sent qu’on court à la catastrophe, la Générale n’apporte aucune satisfaction mais bim, le soir de la Première tous les comédiens sont au taquet et le public se lève à la fin, enchanté par le spectacle. Permettez-moi de rêver un peu, parce qu’à la vérité, comme vous, je suis rongé par une sourde inquiétude.

Que le Stade de Reims, toujours emmerdant à jouer au Vélodrome, se présente sans un certain nombre de titulaires potentiels ne change rien à l’affaire. Il y a déjà bien longtemps que je ne me laisse plus abuser par ce genre d’argument.

Ce qui est certain, c’est que le résultat va conditionner la suite. Une victoire et la tension redescendra. Une défaite sans avoir rien laisser entrevoir entrainerait un durcissement des rapports entre les supporters et la Direction du club.

Qu’on ne s’y trompe pas. De McCourt à Tudor, en passant par Longoria et désormais Ribalta, c’est bien la tête du club qui devrait assumer les conséquences du mécontentement. Ils ont fait des choix, ils veulent imposer une manière qui semble passer par une forme de violence verbale dont je doute qu’elle soit productrice d’envie et de surcroit d’âme, chose sans lesquelles il est difficile d’aller vers le dépassement de soi.

Alors, j’ai beau écrire ce billet sur une plage de Cala Bona à Mallorca, bien installé sous un parasol après m’être baigné dans une eau à 25 degrés, hé bien mes amis je serre les fesses comme la plupart d’entre vous.

Mais il y a des choses plus graves dans la vie, après tout… j’ai d’ailleurs au moment où je termine ce billet volontairement court, une pensée pour mon ami, mon frère, Médéric Gasquet-Cyrus, qui a eu la douleur de perdre son papa lundi dernier, je lui dédie ce billet ainsi qu’à son fils Marius.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

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