Nous avons un problème !
De quelle nature est-il ? Je n’aurai pas la prétention de vous livrer la réponse ici. Je suis bien incapable d’aligner les affirmations dans ce billet, question d’honnêteté, et je laisserai volontiers les grandes gueules patentées balancer leurs salades habituelles d’après défaite.
Nous nous accorderons sur un premier constat. Les joueurs n’en font pas assez depuis quelque temps, et je pense qu’Angers fut une illusion, un résultat en trompe-l’œil. Menés 0-2, les olympiens étaient revenus dans le meilleur tempo possible. Si les angevins avaient tenu ce score jusqu’à la mi-temps, comme le firent hier les clermontois, le résultat aurait pu être différent. À Metz, sans le retourné miraculeux de Milik entré en jeu juste avant, nous n’étions pas capables de battre un relégable. Contre Karabagh, c’est Mandanda qui a gardé l’équipe dans le match alors que collectivement c’était compliqué.
On ne reconnaît plus l’équipe depuis la deuxième mi-temps à Lyon.
La présence ou non de Milik dans l’équipe a t-elle fini par polluer la vie du vestiaire ? A-t-elle fragilisé la position du coach vis-à-vis de son groupe ?
Où en sont les joueurs avec leur entraîneur ? La question mérite d’être posée désormais.
Par rapport à ce match contre Clermont, quelle est la raison de l’absence de Kamara ? Autre question, si Milik est titularisé, pourquoi ne lui met-on pas un Bakambu ou bien un Dieng à côté ? Ce n’est peut-être pas une impression, Milik a semblé bien mieux après la rentrée de Bamba.
Encore une question, pourquoi centrons-nous si peu quand Milik est sur le terrain ?
Je continue la forme interrogative de ce billet : comment se fait-il que les clermontois aient couru plus de 25 km de plus que nos joueurs si j’en crois les stats déclarées par Amazon Prime.
Je voudrais aussi savoir pourquoi Sampaoli n’a toujours pas trouvé de solution côté gauche qui semble être pour l’OM le couloir de la mort ?
Comment la dynamique collective que nous avons cru avoir atteinte et fixée s’est-elle envolée. Pourquoi les joueurs donnent cette impression de jouer arrêté, de s’ennuyer dans leur jeu. Pourquoi se montre-t-on incapable de changer de rythme ? Pourquoi nos joueurs s’engagent si peu dans les un contre un, pour quelles raisons donnent-ils l’impression de manquer d’audace quand il nous semble que les autres n’hésitent pas à prendre des initiatives ?
Pourquoi Ünder ne progresse plus, pourquoi Payet a-t-il subitement régressé ? Et Saliba ?
Pourquoi n’y a-t-il plus dégun quand on nous rentre dans le lard ? Au contraire, nous devenons suffisants.
Nos joueurs se sont-ils endormis ?
Ont-ils vraiment envie d’aller chercher des résultats ?
Leur situation contractuelle commence-t-elle à en perturber quelques-uns ?
Combien de temps va-t-on rester encore deuxième ?
Bref, nous nous posons beaucoup de questions et les joueurs, avec leur entraîneur, vont devoir nous montrer maintenant ce qu’ils ont réellement dans le ventre alors que nous entrerons bientôt dans le dernier quart du championnat.
Et au fait, pourquoi McCourt ne vient plus voir ses salariés ? Et les supporters qui ont demandé à lui parler ?
Vive le grand Roger Magnusson ?
Thierry B. Audibert