Âmes sensibles et délicates s’abstenir, ne lisez pas ce billet, personne ne vous en voudra. Je ne prendrai pas de gants, je ne ménagerai pas les chèvres et les chouchous, trop les glandes (comme le chante Quartiers Nord) et je ne suis pas le seul, pour repartir sur un nouveau match en faisant comme si de rien n’était.
Cette semaine, l’OM a plus que chié dans la colle (ce qu’aurait éructé le regretté René Malleville), plus que fait une anodine sortie de route, plus que subi ce genre d’accident que tu passes par pertes et profits en te disant qu’ils sont inévitables dans une saison. Ils ont laissé un titre sur le carreau, ou plutôt, leur adversaire le leur a arraché des mains sans qu’ils ne réagissent.
Ne me dites pas que les olympiens ignoraient que la coupe de France nous importait. Qu’ils n’avaient pas mesuré la place qu’elle occupe dans le palmarès du club et la date depuis laquelle aucune de nos équipes n’a eu la force de la ramener. Ils savaient !
Et malgré tout, comme tous leurs devanciers sous le maillot blanc (quoique le maillot bleu de l’autre jour, si on en parlait de cette horreur), ils sont sortis sans gloire de la compétition alors qu’un boulevard vers la victoire finale s’ouvrait en s’imposant à Nice.
Dans un stade bourré jusqu’à la gueule et chauffé à blanc qui leur avait déjà montré son hostilité, sans aucun supporter marseillais pour les soutenir, heureusement d’ailleurs, rien de pire que de se taper un déplacement pour une telle déroute, les joueurs de l’OM se sont littéralement faits dessus.
Une troupe de puceaux qui n’assument pas, des jouvenceaux sans caractère, une bande de cagues-aux-brailles, voilà le visage de l’Olympique de Marseille, du club et de la ville, de ses habitants plein de fierté, qu’ils ont lamentablement incarné. Celui de sans couilles qui refusent le combat, qui reculent, qui laissent faire, incapables de tuer même en bonne position. La peur !
On a beaucoup parlé du système de Sampaoli, il a certainement affiché sa paoule en annonçant sa compo et leur disposition aux joueurs, ces derniers n’en sont pas moins coupables définitivement. Rien ne va plus.
Impossible de renouer avec le championnat sans revenir sur la prestation et le résultat catastrophiques de l’OM à Nice. Notre équipe a balancé la plus belle chose de la saison.
Ne me dites pas que voir l’OM terminer à la deuxième place du championnat vous fait rêver. Surtout pour jouer une Ligue des Champions dans laquelle nous serions encore une fois ridicules. Et cette Ligue Conférence… je vous le confie en toute bonne foi, je ne trouve aucun intérêt à cette coupe à Toto qui disparaîtra au prochain changement de président à la tête de l’UEFA, on aura l’air aussi fin avec cette breloque que le Paris St Germain avec sa coupe des coupes.
C’est avec beaucoup de détachement que je suivrai ce soir le match de l’équipe à Metz. Ils m’ont gonflé. Ils seront pourtant très attendus là-bas.
Il y a quelques semaines à Saint Symphorien, les niçois remportaient leur match sans opposition devant des messins apathiques, Antonetti ne levant pas le cul de son banc, ne leur dispensant aucune consigne ni encouragement. Vous allez voir ce soir l’énergie qu’ils vont déployer ses joueurs et lui pour finir de choper les lambeaux de nos cadavres de mercredi.
Allez, je m’arrête là, qu’ils aillent tous s’escoundre (verbe qui sortira sûrement dans Motchus). Même la rédaction de ce billet ne m’a pas calmé.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert