Jour de match et j’ai failli oublier d’écrire le billet de ce matin.
Je rentre de l’Antidote, une salle de spectacle à côté de la maison, où je suis allé voir le One Man Show de Jean-Jacques Fiorito, lequel me fait marrer tous les jours sur facebook avec ses commentaires de l’actualité. Des anecdotes sur Marseille il peut en raconter des wagons, ça fait 40 ans qu’il est journaliste à La Provence, d’abord à son ancêtre : Le Provençal. Ça vaut le coup, allez-y !
Bon, comme la totalité d’entre vous, le résultat de jeudi soir à Istanbul sur la pelouse du Galatasaray m’a flingué. Oui, nous devons nous faire une raison, nous n’avons toujours pas le niveau pour aller plus loin dans cette compétition européenne, même sur un malentendu.
Que s’est-il passé ? J’ai cru un instant que les joueurs étaient rentrés sur le terrain sans la pression du résultat, qu’ils étaient là pour un petit moment tranquille, on joue, on voit ce que ça donne et on s’adapte. Mais à la revoyure, j’ai franchement trouvé les olympiens plutôt intéressants jusqu’au 2e but stambouliote. Les deux buts étaient largement évitables, le problème c’est que contrairement à ce qu’on a pu voir en Ligue 1 avec des attaquants adverses maladroits, les turcs ont bénéficié d’un peu plus de réussite, et ne nous le cachons pas, sans doute avaient-ils plus de qualités à exprimer.
Si cela avait rigolé pour Metz au Vélodrome comme pour Galatasaray jeudi, ils nous auraient fait la même, et cela aurait pu arriver pour d’autres matchs. Au fait, Metz, regardez l’excellent résultat qu’ils ont obtenu à Nice ce samedi…
Il y a des fragilités qui ne naissent pas forcément des particularités du jeu demandé par Sampaoli. Il y a aussi un certain manque de concentration parfois, un manque de réactivité pour empêcher des joueurs de servir de rampe de lancement vers des attaquants qui prennent la profondeur pour plonger dans le dos de nos défenseurs. Ça on peut le dire.
L’OM avait d’ailleurs réussi une première partie de match cohérente avec un bloc compact, de bonnes relations techniques au milieu et dans les fameuses transitions. Cela s’est toujours gâché par la suite, comme nous en avons pris l’habitude, dans les derniers gestes.
Quand Sampaoli demande un recrutement d’expérience à son président et à son actionnaire, il est légitime de penser que cela concerne un attaquant, car on voit bien que sans Ünder ni Payet, les solutions ne sont pas miraculeuses. Même s’il faut reconnaître que Bamba Dieng a plutôt tiré son épingle du jeu.
Je n’ai pas vraiment partagé l’avis de ceux qui, emportés par leur courroux, ont pris le coach argentin en grippe.
Il est incontestable qu’il y a un travail de fait à l’entraînement et que les joueurs sont réceptifs. Mais le groupe pêche en partie dans la traduction de ce qu’il a assimilé. Il suffit de quelques absents majeurs et des difficultés se font sentir. Je pense que les deux buts qui nous font si mal au cours de la première demi-heure sont attribuables à ces absences. Elles ont contribué à modifier quelques repères, à créer du décalage, de la temporisation dans l’exécution ou le replacement.
Reconnaissons aussi que les turcs pour leur part ont pleinement réussi leur match, les attaquants comme le gardien. Il faut les féliciter. Cela a rigolé pour eux, bravo. Que dire d’autre ?
Comme l’ont écrit pas mal de gens sur les réseaux, il est franchement prématuré de jeter le bébé avec l’eau du bain.
Lens et Nice ont trébuché. Une victoire olympienne dans ce match à huis clos contre Troyes ce soir, permettrait à l’OM de bien se repositionner, avant la décision de la commission de discipline qui commettrait une nouvelle grave erreur en ne donnant pas match gagné à l’OM suite aux incidents de Lyon.
Alors, c’est le moment pour nous de nous reconfigurer. Un bon parcours en Coupe d’Europe est toujours très hypothétique. Mais une place sur le podium reste jouable et c’est là que continue de résider le principal objectif du club.
Une victoire ce soir redonnerait un peu le moral à tout le monde, et les joueurs savent très bien ce qu’il leur reste à faire. Bien entendu nous allons chercher à observer s’ils en ont vraiment envie, s’ils continuent de bosser pour leur entraîneur ou si leurs têtes se sont un peu envolées vers le futur mercato.
La prestation de Kamara, s’il est titularisé, sera particulièrement décortiquée aussi après son refus de se présenter en conf’ de presse.
À suivre
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert