Nous nous remettons non sans peine de la frustration du match d’Europa League de jeudi contre la Lazio de Rome, équipe à laquelle succédera la modeste équipe de Metz sur la pelouse du Vélodrome à l’heure du déjeuner aujourd’hui.
La qualifier de modeste n’est pas l’injurier compte-tenu de son avant-dernière place au classement, mais cela ne dispense pas de se méfier. « Vouais, mais de longue tu te méfies, toi » vous entends-je me dire… je sais, je sais, c’est chiant, mais voilà :
Nous sommes à la fin d’une terrible série de matchs de très haut niveau et il ne sera guère facile au staff d’empêcher une légère dépression de l’équipe, laquelle malgré la meilleure volonté du monde de penser le contraire, pourrait se dire que Metz est une équipe de trompettes et qu’il ne faudra guère forcer pour s’imposer. Attention !
Et puis les messins, tout aussi traditionnellement modestes qu’ils soient, nous ont souvent posé des problèmes, que ce soit chez eux, comme chez nous.
Ce n’est pas à toi, ami lecteur, que je vais apprendre que le match contre l’OM est le match de l’année pour 99,9% des équipes de Ligue 1. Bien sûr qu’ils vont espérer notre baisse de régime, les hommes de Fred Antonetti. Et comptez sur ce dernier pour faire son match avec Sampaoli, pour essayer de le battre sur son terrain et pour avoir préparé cette rencontre avec un soin particulier.
L’Olympique de Marseille va-t-il enfin trouver le chemin de sa pleine expression offensive ? C’est encore une fois la question que nous sommes en droit de nous poser ce matin.
Les olympiens ne se créent pas assez d’occasions tranchantes alors qu’ils semblent équipés pour atteindre cet objectif prioritaire du football.
Nous restons sur notre faim depuis le retour de Milik dont nous attendions beaucoup, ce qui est tout à fait normal, tout en nous doutant qu’il y aurait du retard à l’allumage. Mais ce qui frappe les observateurs c’est que depuis la réapparition du polonais, nous avons le sentiment de voir moins de centres, et quand il y en a, ses coéquipiers ne le trouvent pas.
Sampaoli nous avait préparé à un changement de jeu après la réintégration d’Arek mais la transition commence à nous paraître longuette. On a l’impression que ça manque de travail en amont pour l’instant. Le coach argentin peut-il amener l’équipe à travailler pour l’avant-centre ou bien faut-il attendre que ce dernier retrouve le chemin de la forme physique, le rythme de la compétition, alors qu’il n’a pas fait de préparation avec beaucoup de nouveaux partenaires ?
Il sera une nouvelle fois impératif de gagner tout à l’heure pour remonter sur sur le podium au détriment des lensois qui se sont imposés hier, et en espérant que les niçois trébuchent à domicile contre Montpellier, ce qui permettrait de repasser à la 2e place du classement.
Remonter à la 2e place… c’est ce qu’il faudrait, et convenons que souvent ces dernières années nous avons trébuché sur la marche… contre une équipe modeste… la boucle est bouclée.
Je suis sûr d’une chose, c’est que si par malheur, le résultat de tout à l’heure n’était pas conforme à nos attentes, nous serions très nombreux à dire : « je le savais, je le sentais ».
À moins que la clé Milik ouvre la serrure de la défense adverse.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert