Nous allons sûrement tous nous prendre la tête jusqu’à dimanche pour essayer de mettre des mots sur ce nouveau match qui voit la victoire fuir notre équipe adorée.
On peut toujours critiquer les choix du coach, je n’ai rien à lui reprocher hier, ou pas grand chose, c’est surtout contre Lens qu’il a commis une ou deux erreurs.
On peut juger que la dépense physique à laquelle oblige le jeu de Sampaoli commence à user les organismes, mais les olympiens n’ont pas trop donné l’impression de baisser de pied hier au soir contre les turcs. Ils ont tout fait pour emporter la décision.
Il serait facile aussi de souligner l’absence de Milik depuis le début de la saison, mais on devrait alors remarquer que ses partenaires ne l’ont pas trouvé une fois au sein de la défense stambouliote pendant le temps qu’il a enfin passé sur le terrain au milieu d’eux.
Vous êtes sûrement un certain nombre à penser que nous sommes maladroits sous la pression et je veux bien partager ce constat mais je ne peux m’empêcher de remarquer que nos derniers adversaires se montrent plutôt efficaces pour défendre face à nous.
Alors quoi ? Que se passe-t-il ? Comment sommes-nous partis de cet enchaînement de résultats positifs pour arriver à ce creux de la vague que rien ne semblait annoncer.
Il faut se rendre à l’évidence. Tous nos adversaires ont pris le temps de nous étudier et il nous devient de plus en plus difficile de nous exprimer et de les surprendre.
On veut se faire Sampaoli du côté des entraineurs. Sans doute leur inspire-t-il un certain respect qui les motive. Personne ne veut perdre contre lui. Tu as mis le coach argentin en échec, c’est le graal, il faut nous y habituer. Le match contre l’OM est le plus important pour nos adversaires. Ils mobilisent leurs troupes, ils élèvent leur niveau de jeu, ils ne lâchent rien jusqu’à la fin. Peu importe ce qu’il se passera au match suivant. Ils donnent tout.
Il va falloir inventer d’autres circuits, d’autres approches et peut-être que la titularisation de Milik modifiera la donne et qu’un nouvel OM germera, pourra s’exprimer, avec une plus grande variété, plus de surprises pour déstabiliser l’adversaire.
À tout cela, je serais tenté d’ajouter que les arbitres ne nous protègent guère. Contre Lens, les Rouge et Or ont pu effectuer des fautes « intelligentes » parfois violentes sans se voir sanctionnés par l’arbitre. Il aurait sorti un ou deux cartons jaunes plus tôt, le match aurait pu être différent. Je dis ça parce que les arbitres n’hésitent jamais à sanctionner l’OM à la première occasion.
Pire, ce qu’on accorde à d’autres, on le refuse aux olympiens. Il y avait bel et bien pénalty hier sur Guendouzi, le contact est réel et à l’intérieur de la surface. Mais il était dit que rien ne serait facile pour notre club et qu’il devrait en faire plus que les autres pour arriver au sommet.
On va se prendre la tête mais je suis sûr d’une chose… nous allons continuer de croire en cette équipe qui n’a pas encore fait le tour de son potentiel. Les olympiens doivent se convaincre qu’ils n’ont d’autre choix que d’être complètement investis, à fond, et solidaires.
Mais nous allons surtout surveiller leur efficacité, celle qui vient toujours récompenser ceux qui agissent et ne lâchent rien. Surveiller et espérer.
Et à ce stade de la saison, personne ne peut se hasarder à livrer des jugements définitifs. Les résultats corrigent nos espoirs, certes, mais rien ne nous empêche de croire que les olympiens franchiront bientôt un nouveau palier.
Vive le grand Roger Magnusson !
Vous trouverez sous le lien ci-dessous mon billet à chaud et publié au coup de sifflet final.
https://www.footballclubdemarseille.fr/om-fil-info/les-turcs-etaient-fermes-de-linterieur.html
Thierry B. Audibert