Pablo Longoria a accordé un long entretien à El Pais, il donne sa vision de la formation française, forte individuellement beaucoup moins collectivement…
Longoria estime que les joueurs français pratiquent du football de rue qui les rend plus fort en un contre un mais pas assez habituer à s’inscrire dans un collectif. Une réflexion intéressante et à développer mais qui ne devrait pas plaire au corporatisme français, Domenech en tête…
A LIRE : MERCATO OM : LONGORIA TENTE LE TOUT POUR LE TOUT POUR BALERDI !
il n’y a pas de modèle français du jeu… c’est l’un des pays qui exporte le moins d’entraineurs — Longoria
« Tous les clubs recrutent en France car c’est le pays exportateur par excellence en Europe en raison de ce mélange de cultures. Mais il y a quelque chose de fondamental qu’il faut comprendre: l’entraînement en France est comparable à l’entraînement des basketteurs aux États-Unis. C’est le football qui se joue encore dans la rue, c’est un entraînement individuel plutôt que collectif. La France en matière de football est la NBA de l’Europe. Des joueurs très individualistes se forment, pas dans une idée très précise du jeu… En France, il n’y a pas de modèle français du jeu. Objectivement, si l’on analyse l’ensemble du globe, c’est l’un des pays qui exporte le moins d’entraineurs. Ils ne vendent pas d’idées collectives. Mais individuellement, c’est la formation qui exporte le plus de joueurs car le joueur français continue de jouer dans la rue, notamment dans de nombreux quartiers de Paris, Marseille et Lyon. Là, les enfants continuent à jouer dans la rue et cela signifie qu’ils ont une formation individualiste qui les aide à faire une différence, mais ils ne sont pas formés pour s’intégrer dans un modèle de jeu. » Pablo Longoria – source : El Pais (12/04/2021)