Voilà vé, Sampaoli ou pas, les journées se suivent et ne se ressemblent pas. On savait que l’OM doit éviter d’encaisser le premier but, ça vaut pour la version de l’équipe gérée par l’argentin.
Nous nous demandions comment le coach repenserait son équipe avec la suspension de Kamara. On imaginait un ticket Gueye-Cuisance, mais l’argentin a opté pour un tandem Gueye-Ntcham. Ce dernier ne fut pas très convaincant.
Une entame correcte
On a retrouvé les bonnes intentions marseillaises en première mi-temps. La volonté qu’a su communiquer très vite Sampaoli à cette équipe de fatigués qui se traînent depuis la fin de l’année 2020 restait visible.
Le jeu était équilibré dans les premières minutes. De l’envie de part et d’autre mais au fur et à mesure qu’on avançait ce sont les olympiens qui s’offraient les meilleurs opportunités. Disons-le, ils les gâchèrent par maladresse, manque de tranchant dans le dernier geste.
L’occasion la plus franche était pour l’OM avec un magnifique centre de Thauvin, très actif, en direction de Nagatomate (lol), mais le japonais réussissait un geste difficile… rater le ballon sur son pied fort le droit, alors qu’il aurait mis le gauche, à la desperado, il mettait peut-être au fond (9e)
Temps fort niçois.
Thauvin se mettait en position de frappe et en déclenchait une belle à la 28e, mais le gardien arrêtait, c’était trop sur lui…
3 minutes plus tard, Milik était à deux doigts d’ouvrir la marque mais c’était dégagé (31e).
Il y avait un temps fort niçois à partir de la 30e au terme duquel les niçois ouvraient la marque sur un centre de Ghouiri un peu trop tranquille pour la tête de Thuram dans un super timing qui mettait au fond, pas assez serré par Caleta-Car, pas gêné par Balerdi qui ne sautait pas, alors que Ntcham semblait passif juste derrière. C’était rageant car les azuréens ne s’étaient guère montrés dangereux.
À la 42e Payet qui s’était mis en position de frappe sur son pied droit foirait lamentablement son tir à 15m, au-dessus.
44e, c’était Milik qui frappait fort sur Benitez.
À la mi-temps, Sampaoli envoyait Luis Henrique à la place de Ntcham cette recrue totalement inutile.
Plus dégun en 2e mi-temps
La première grosse occasion après la reprise était niçoise, pour Dolberg, un peu trop court sur un centre venu de la gauche, la défense marseillaise était battue mais le ballon passait à côté.
Khaoui remplaçait Alvaro, pas content de sortir une nouvelle fois. Puis c’était au tour de Benedetto de remplacer Payet, mais sur un contre, Ghouiri dans la foulée inscrivait le deuxième but niçois.
Le temps s’égrenait, les niçois maîtrisaient sans problème les velléités marseillaises, faites d’imprécisions, d’approximations, de fatigue, de manque de foi. Sampaoli a sûrement pu mesurer qu’il manquait un leader dans cette équipe. Les rouge et noir avaient le morceau entre les dents, il devenait hors de question pour eux de le lâcher.
J’étais un peu surpris d’entendre dans la semaine des spécialistes nous dire qu’il n’y avait rien côté niçois.
On jouait les dernières minutes quand Benedetto inscrivait un magnifique but sur une reprise de volée mais la VAR le signalait hors-jeu.
La déroute
Pire encore, les niçois inscrivaient un 3e but par Dolberg.
L’absence de Kamara suffit-elle à expliquer cette déroute marseillaise à Nice ? Non. On ne doit pas se le dire même si la grinta de Bouba déteint sur ses partenaires. On mettra plutôt la défaite sur le compte d’un manque de réalisme, de tranchant, et peut-être même de respect pour leurs adversaires. Beaucoup trop pensaient que ce serait facile.
La relation entre le milieu et l’attaque fût mauvaise. Si la possession fût marseillaise, on a noté une plus grande volonté de faire mal chez les niçois. Côté marseillais, personne n’est à ressortir. Tout le monde a été moyen moins et ceci explique cela.
Cela aurait été trop beau qu’un simple changement d’entraîneur comble d’un coup de baguette magique les carences d’un groupe qui a plusieurs fois montré ses limites.
Observons maintenant comment réagira l’entraîneur marseillais. On perdra peut-être la 5e place, mais est-elle si importante ?
Vive le grand Roger Magnusson
Thierry B Audibert