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Du savoir-être… [Thierry B Audibert]

Par Thierry Audibert - Mis à jour le - Publié le
Jorge Sampaoli - Olympique de MArseille
Jorge Sampaoli - Olympique de MArseille

Voilà vé, l’OM a sorti les voiles. Pas trop fort, on a pas encore envoyé le spi, avec seulement deux victoires d’affilée depuis l’arrivée de Sampaoli, mais on avance. Je fais genre je connais la voile mais c’est de l’esbroufe, je serais incapable de sortir un bateau du Vieux-Port.
 
On a commencé à revoir du ballon depuis qu’il est là. L’équipe est animée d’une même volonté, c’est fantastique mais on l’avait déjà vu avec AVB et même Rudi Garcia. Ce qui change en revanche, c’est qu’avant, les bonnes intentions s’essoufflaient à partir de la vingtième minute au maximum… ce n’est plus le cas. Avec l’argentin tatoué, on dirait que l’envie s’étire et se tient jusqu’au bout du match, il faut le saluer.
 

Sampaoli a vendu son projet aux joueurs

 
Je me demande si au-delà de sa connaissance du football et des footballeurs, de ses principes de jeu, la qualité essentielle de Sampaoli, c’est pas lui-même, sa personnalité, son savoir-être devrais-je dire, une expression bien connue dans le monde des commerciaux ?
 
Pour faire ce métier d’entraîneur, il faut être animé de l’intérieur par un feu puissant pour le communiquer aux joueurs : « … lui qui brûlait trop raviverait de sa flamme ceux qui ne brûlaient pas assez… » Le Livre de Jobi, Henri-Frédéric Blanc.
 
Dans le métier du commerce on parle souvent des techniques de vente. On les présente comme des choses indispensables, on cherche à déclencher chez le vendeur des réflexes conditionnés pour toutes les situations. C’est toujours pitoyable de voir un type à l’intelligence moyenne employer ces vieilles ficelles qu’on devine à trois kilomètres, sans chercher à se connecter à son interlocuteur.
 
Celui qui sait regarder l’autre dans les yeux, avec respect, ouvert, compréhensif, prêt à servir, transparent, et qui assume : je suis le vendeur, vous êtes le client, je veux vous vendre quelque chose dont vous avez besoin, et on va chercher à partir satisfaits l’un et l’autre quand nous aurons terminé, prend bien souvent l’avantage. Attention ça marche pas toujours, mais une personne authentique et à l’écoute, capable de s’adapter, mais convaincue de ce qu’elle apporte, peut s’en sortir dans la vente même en bégayant, avec une maîtrise approximative de la langue, en portant une chemise froissée, bien mieux que quelqu’un qui a tous les codes superficiels de l’exercice.
 
Sampaoli, c’est un mec qui a vendu à ses joueurs son idée du foot. Depuis qu’il est arrivé, il n’y a pour les olympiens qu’une seule façon d’aborder le match. Bataille acharnée pour la récupération du ballon, verticalité, profondeur, des arrières-ailiers, des centres au cordeau, de la présence dans la surface, la récupération des seconds ballons, des dédoublements, du jeu en triangle, la recherche de la maitrise, la possession, solidarité, exemplarité.
 

Quel match à Nice ?

 
Je titrais l’autre jour sur « l’effet Sampaoli » mais j’espère que le plus tôt possible on pourra parler de « la patte Sampaoli ».
 
Alors cet après-midi, nous jouons à Nice sans notre meilleur joueur, Bouba Kamara. Que va faire Sampa, lui qui se posait encore la question avant-hier, de savoir s’il le remplacerait poste pour poste avec le seul Gueye, ou s’il allait tenter la création d’un binôme, avec Cuisance dont il a dit qu’il n’arrivait pas encore à situer son vrai poste mais dans lequel il semble poser pas mal de confiance contrairement à nous, oserais-je dire.
 
Les olympiens vont-ils maintenir la belle motivation observée depuis deux matchs ? On l’espère tous, d’autant plus que nous avons pris l’habitude de l’emporter à l’Allianz Riviera, ce stade qui de l’autoroute ressemble à une bague de cagole. Il va de soi qu’une troisième victoire consécutive nous mettrait vraiment l’eau à la bouche pour la suite même si on ne peut plus espérer grand chose au regard de la différence de points avec les quatre de devant.
 
Aux joueurs de démontrer que s’ils veulent porter ce maillot avec succès, comme leur entraîneur ils doivent faire preuve de savoir être. Finie l’esbroufe, les « on va travailler » ou « le groupe vit bien » ou encore « ça va venir ». Connectez-vous sur le mode combat, on a plus envie d’attendre.
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
 

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