Voilà vé, comment penser la prestation olympienne ce soir ? Sans prétendre avoir raison sur toute la ligne, voici ce que j’ai à dire.
D’abord, je n’ai pris aucune note, la chaine Teléfoot s’est coupée vingt minutes en première mi-temps, ce qui m’a grandement gêné, et je suis un peu fatigué par ma journée, ce ne sera pas un compte-rendu, je jette là quelques réflexions en désordre.
De la volonté
On pouvait s’attendre à tout avec cette équipe secouée cette semaine. Reconnaissons-lui au moins le mérite d’être entrée sur le terrain avec détermination et non en victime expiatoire.
Ce fût d’autant plus difficile que les lensois n’ont rien perdu de leur volonté de jouer, de l’intensité qu’ils mettent dans tous les domaines du jeu, ce qui aurait pu leur permettre d’ouvrir le score.
Mais on ne peut pas dire non plus que l’OM a mené contre le cours du jeu. Le premier but de Thauvin est presque un cadeau mais l’enchaînement contrôle frappe de l’orléanais est parfait. Le deuxième but poussé au fond avec détermination par Milik, qui avait suivi une reprise d’Alvaro, marqué juste avant la mi-temps, semblait écrire un scénario idéal. 0-2, personne ne s’y attendait.
Une reprise ratée
Malheureusement, et ce n’est pas la première fois que cela nous arrive, les lensois en marquant dès la reprise se sont donnés encore trop facilement des raisons de croire à leur retour, un retour annoncé par l’un de leurs joueurs à la mi-temps au micro de Telefoot.
Nos offensifs ont été attentifs au replacement, avaient freiné les relances adverses en première mi-temps. On a vu une équipe marseillaise solidaire qui aura au moins essayer de jouer au ballon. Kamara au milieu a été étincelant pendant cette période. Perrin, la surprise du chef, se sera montré solide, courageux et on est en droit de se demander pourquoi il aura fallu attendre le départ de Villas-Boas pour le voir enfin… il n’est certainement pas moins bon que Balerdi… et ce soir, que Caleta-Car, sans doute perturbé par son transfert avorté à Liverpool.
Milik
On voulait voir Milik et on a vu Milik aurait pu chanter Jacques Brel. On sent l’attaquant de race, ça s’est constaté sur son but, mais il doit maintenant parfaire sa condition physique et son entente avec ses partenaires. On retrouve surtout le polonais pour le tournant du match, alors que les marseillais sont encore devant au score, il vient de contrôler un ballon de Payet, il se met en position pour tirer, mais choisit de manière altruiste de décaler Thauvin… dont on ne s’explique pas comment il peut mettre à côté.
Alvaro et Caleta-Car se partagent la responsabilité du 2e but lensois. Ce n’est pas la première fois qu’on note un manque de concentration derrière, même si les buts de ce soir ne viennent pas sur coup de pied arrêté.
Lirola est un coriace, un solide qui garde son sang-froid, il n’a pas peur d’aller au charbon.
Je me demande pourquoi Luis Henrique ne rentre pas avant alors qu’il était manifeste que Payet était carbo. Lui laisser cinq minutes, des miettes, ne pourra jamais lui permettre de prendre de la confiance. Cela aussi est regrettable.
Un bon point
Nous aurions très bien pu perdre ce match. Les lensois ont été remarquables d’enthousiasme et de générosité. Ils auraient pu nous faire prendre l’eau en deuxième mi-temps. Du coup, il faut se réjouir de ce premier point depuis longtemps. Un bon point pour rester dans le ventre mou.
Quel enseignement tirer de ce match par rapport au départ de Villas-Boas ? Certains voulaient-ils lui rendre hommage ou plutôt montrer que ces derniers temps ils n’avaient plus envie de faire grand chose ?
J’ai vaguement l’impression que des joueurs l’ont carré. Il faudra un jour savoir pourquoi. Ils ont quand même lutté jusqu’à la dernière minute, ce que nous n’avions plus constaté depuis longtemps. Je voudrais savoir pourquoi. Pour autant, c’est l’équipe d’AVB qui a joué.
La grande question est de savoir dans quel état d’esprit le groupe sera dans cette deuxième partie de semaine avant la réception du Qatar.
Encore désolé de n’avoir pas sorti un vrai billet de compte-rendu de match, mais croyez-moi, j’étais crevé.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert