Voilà vé, le dernier match de cette annus horribilis 2020 est pour ce soir. Un match à l’extérieur pour redémarrer sur un terrain qui ne réussit pas trop mal à l’OM. Mais la grande question sera de savoir où en est l’équipe ?
Un point en deux matchs après une belle série de six victoires. Il est temps d’en inaugurer une nouvelle, mais les joueurs en ont-ils encore assez dans les chaussures ? Leur mental est-il encore assez costaud pour les pousser au plus haut de leurs possibilités ?
Des joueurs en vacances ?
Essayons de faire une analyse positive du coup de mou olympien. Si nous mettons la défaite à Rennes sur le compte d’un fait de jeu arbitral, tant pis si c’est un peu réducteur, et le nul contre Reims sur l’ouverture de la marque de l’adversaire suite à deux erreurs de Payet et Nagatomo, il est permis d’espérer un redressement de la trajectoire olympienne.
Malgré tout, sans me lancer dans des recherches historiques pointues, j’ai le sentiment que le dernier match de l’année n’est pas toujours un moment que les olympiens s’appliquent à réussir. Souvent, la deuxième mi-temps n’a pas démarré que les épouses des joueurs les attendent dans les voitures, bagages chargés, moteur au ralenti. Dans cette année de Covid, ce sera peut-être différent, est-ce le moment d’aller se faire bronzer dans des endroits exotiques ? Mais il me revient tout à coup en mémoire un but de Payet, qui se coiffe ensuite d’un de ces bonnets de père noël qui fleurissaient ce jour-là dans le Virage Sud, pour une belle victoire clôturant l’année en beauté.
Quelle équipe ?
Comment sera composé l’équipe ? Sans doute retrouverons-nous celle qui a commencé contre Reims. Elle est compétitive, à l’exception de l’arrière-gauche, à moins qu’AVB n’aligne Khaoui d’entrée. Gueye, pourra-t-il de nouveau démarrer le match ? Ce serait formidable tant le volume de l’ex-havrais est intéressant et dynamise le milieu de terrain, au point que sur les deux derniers matchs, et en l’absence de Sanson, sa sortie de l’équipe s’est faite immédiatement sentir.
Ce qu’on peut espérer aussi est de voir Payet retrouver ce niveau de créativité qu’il nous a encore caché contre Reims, alors qu’il ne parvenait pas à reprendre le dessus derrière ce ballon perdu aux lourdes conséquences. Il pourrait alors compléter la complicité naissante entre Thauvin et Benedetto qu’on voudrait voir se confirmer, en ouvrant le score par exemple, puisqu’il s’agit de la meilleure situation pour l’OM, on a souvent vu que le contraire est difficile à renverser pour les hommes d’AVB.
Eyraud, ce président lamentable
Sinon, ce début de semaine a sacrément été animé par les propos ridicules du président Eyraud. Puisque personne ne m’a rendu hommage d’avoir attiré l’attention de la Team OM sur son interview délirant dans le cadre d’une assemblée de professionnels, de start-upers, auprès desquels il s’est tellement lâché que la vidéo, sans doute à sa demande, s’est vue retirer de l’endroit où elle avait été logée, puisque personne ne m’a rendu hommage, disais-je, d’avoir le premier relayé l’existence de ce délire managerial, je le fais moi-même. Bon, voilà, c’est fait. Content, fier.
Qu’il s’en aille !
Ce qui est terrible, c’est de voir le temps passer sans que l’imposteur à la tête du club n’accepte l’idée de quitter son poste pour le laisser à quelqu’un qui saurait plus dignement occuper la fonction et se rendre plus utile à l’institution qu’il est censé guider.
Ce qui est terrible est de l’entendre répéter partout qu’il travaille sur le temps long. Une façon pathétique d’échapper à la moindre critique et de nous endormir. Et comment ne pas hausser les épaules de dépit devant sa citation de Clémenceau à la fin de son entretien dans l’Équipe d’aujourd’hui : « Ne craignez pas d’avoir des ennemis, si vous n’en avez pas, c’est que vous n’avez rien fait ». Il rajoute alors derrière cette phrase qui montre à quel point il fait fi de la réalité au point qu’il est permis de se poser la question de sa santé mentale : « Visiblement, j’ai beaucoup fait ».
Non, cher ami, vous n’avez rien fait. Vous avez multiplié les erreurs qui ont mis les comptes dans le rouge bien avant le Brexit et la Covid. Et aujourd’hui, tout un peuple et bien au-delà, non seulement vous méprise, mais se fout copieusement de votre gueule.
Bref, l’OM doit redémarrer… et Jacques-Henri Eyraud partir à jamais.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert