Voilà vé, cinquième victoire consécutive des marseillais, chez les voisins nîmois, que demande le peuple olympien ?
Victoire méritée
Une victoire méritée malgré le courage des nîmois et leur volonté de contrarier les plans d’AVB, un match dans lequel tout le monde a apporté sa part, seul Sakaï se montrant emprunté malgré son esprit toujours aussi guerrier.
Les marseillais semblaient afficher des intentions très offensives au démarrage de ce match, mais il leur fallut tout de même un bon quart d’heure pour véritablement prendre la direction des opérations.
10e Sous le pressing nîmois, passe hasardeuse dans l’axe de Sakaï… il est heureusement allé la rattraper. Quelques minutes plus tard, Eliasson sur coup-franc, brossait une frappe puissante qui heurtait le dessus de la transversale de Mandanda.
13e Payet casse les reins d’un nîmois sur un crochet pied droit et enchaîne frappe pied gauche, mais Reynet détourne.
Un quart d’heure pour prendre le dessus
Il fallait attendre la 26e pour voir le premier mouvement marseillais notable avec une belle ouverture de Cuisance vers Payet qui tentait dans sa course une reprise croisée pied droit, malheureusement contrée.
Sur le banc, ou plutôt au bord de sa zone, on entendait beaucoup André Villas Boas, un peu trop critique envers ses décisions au goût de l’arbitre qui lui donnait carton jaune.
AVB expulsé
À la 31e, on notait une frappe lointaine de Benedetto, prétentieuse et peu judicieuse… 35 mètres, ça faisait beaucoup.
35e Sakaï qui avait trouvé un excellent appui avec Rongier, foirait complètement son centre alors qu’il y avait une ou deux opportunités.
39e Expulsion d’AVB qui avait encore manifesté, ironiquement cette fois, son désaccord avec une décision arbitrale.
46e Payet sur coup-franc envoyait un ballon sur la tête de Benedetto mais l’argentin était contrée.
Une mi-temps dominée par les olympiens avec un Payet très mobile et en verve techniquement, un bon Cuisance, Rongier, ces deux derniers étant des habitués des bons points ces derniers temps. Mandanda n’avait rien eu à faire.
L’OM prend l’avantage
On reprenait avec les mêmes en deuxième mi-temps.
48e Sanson centrait un peu trop mollement pour la tête de Benedetto, la reprise manquant de puissance finit dans les bras de Reynet.
56e L’ouverture du score enfin. Alors qu’on commençait à se demander si l’OM parviendrait à marquer, sur une belle ouverture d’Alvaro vers Benedetto parti à la limite du hors-jeu, l’argentin mettait au fond sur un subtil piqué croisé tout en toucher.
Les nîmois haussaient leur niveau de jeu et d’énergie, les marseillais se mettaient à reculer.
Une expulsion bienvenue
63e Kone à la réception d’un coup-franc était proche de l’égalisation. Heureusement qu’il foirait sa tête.
67e Kone bien démarqué sur une ouverture partait tout seul. Il était heureusement signalé hors-jeu, mais Sakaï avait réussi un beau retour.
 
68e Gueye remplaçait Cuisance qui fatiguait. On l’avait moins vu dans cette 2e mi-temps.
69e Thauvin remplaçait Payet et Germain entrait à la place de Benedetto.
Alain Perrin, excellent commentateur, remarquait un passage en 4-4-2 losange.
Alors que les olympiens ne produisaient plus de jeu depuis leur but, sur un contre suite à une récupération sur la ligne médiane, Sanson qui était parti se voyait crocheté par Koubas, le hongrois était sanctionné d’un deuxième jaune synonyme d’expulsion. Une expulsion qui allait désorganiser les nîmois, au point que sur une attaque placée Sanson centrait ras de terre pour Germain seul devant le but mettait au fond. 0-2.
On regarde les autres, tranquille.
La marque ne bougeait plus. Il n’y a plus qu’à attendre la fin de cette journée pour savoir s’il s’agit d’une bonne opération. L’OM devait l’emporter pour rester au contact de ses devanciers sans avoir à utiliser ses matchs en retard comme des jokers. Il fallait les garder pour faire belote et rebelote dès que ce sera possible. On a retrouvé une équipe regardable. Elle s’est montrée sérieuse, solide et solidaire, elle a fait du jeu. Plus de conviction dans les trente derniers mètres, plus de précision dans les passes. La défense s’est montrée solide, Mandanda n’a pas eu quoi que ce soit à faire.
Benedetto et Payet reviennent bien et c’est tant mieux, il était temps, ils doivent confirmer maintenant.
Mais il ne s’agissait que de Nîmes, une équipe plutôt en difficulté, mal à l’aise à domicile, et à laquelle il manquait des joueurs. Cela ne doit pas nous empêcher de féliciter nos joueurs pour leur manière de construire leur victoire.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert