Voilà, vé ! Nous sommes restés si longtemps sans pouvoir gagner à Paris qu’il était bien normal que nous exultions partout, chez nous, dans les bars et les rues de Marseille ou de Paris (j’ai vu des images), partout dans le monde où nos supporters se trouvent.
Tous ceux qui ont l’OM dans le cœur se réveillent heureux ce matin au bout d’une nuit magnifique, légère, aérienne. Qu’importe ce qui nous attend cette semaine, si on rencontre des difficultés dans sa vie personnelle, ou professionnelle, tout sera plus facile.
On avait beau se dire que c’était peut-être pour hier au soir, pas moi, j’avais trop peur des errances de notre défense. On savait qu’avec Di Maria et Neymar sur le terrain, Tuchel les y laissant toute la partie, il fallait éviter de partir la fleur au fusil en pensant que les circonstances nous souriaient.
C’était un match d’hommes où la moindre erreur pouvait se payer cash. C’était haché, tendu, rude, étouffant, mais les olympiens furent à la hauteur avec une belle solidarité comme nous n’en avions pas vu depuis longtemps, surtout quand l’un d’entre eux se faisait agresser.
Il va de soi que nous devons rendre un hommage spécial à Mandanda, auteur d’un arrêt exceptionnel dès la première minute mais qui a du s’employer 3 autres fois pour garder sa cage inviolée. Il était difficile par contre de comprendre le rôle précis dévolu à Max Lopez, mais le coach portugais a avoué en conf’ d’après-match que l’essai n’avait pas fonctionné.
Si ce match fut une souffrance pour nous, supporters, c’est parce que les qataris monopolisèrent le ballon et que nous fûmes le plus souvent incapables de le conserver quand nous avions l’occasion de le récupérer. Nous avons de plus perdu une grande partie des deuxième ballon défensifs. Neymar et Di Maria faisaient porter un danger constant dans notre surface où se déversaient sans succès les vagues adverses.
L’option de jouer bas, annoncée depuis les matchs de préparation par André Vilas-Boas fut donc la bonne.
Nous devrions la retrouver lors de tous les matchs de Ligue des Champions. Personne ne peut penser qu’il ne s’agit pas de la bonne puisqu’elle a très bien marché hier au soir.
La victoire de ce beau dimanche est d’autant plus savoureuse, que les parisiens qui avaient pris ombrage de la joie marseillaise après leur défaite en finale de la LDC, avaient promis qu’ils nous feraient regretter d’avoir exulté. Leurs supporters ont multiplié des banderoles ridicules toute la journée, avec lesquelles ils ont accumulé un énorme discrédit.
Sur le terrain, les joueurs de Nasser Al Khelaïfi ont eu beau cibler Payet pour son gif dérisoire, le réunionnais a réussi à garder son calme et à les dominer psychologiquement, se payant le luxe d’une passe décisive sur coup-franc.
C’était une grande et belle victoire, un coup de tonnerre dans l’histoire de ce Paris dopé financièrement par l’argent qatari.
1,8 milliards d’euros dépensés pour une domination sans partage sur le plan national, mais l’objectif principal de la LDC toujours absent de l’armoire à trophées.
Comment ne pas rire au spectacle de la presse parisienne passant énormément de temps à disserter sur la prétendue insulte d’Alvaro en direction de Neymar ? C’était le brésilien qui se plaignait lamentablement après avoir échoué à se mettre à la hauteur de l’évènement.
Amavi et Benedetto expulsés dans la confusion à la fin vont sûrement manquer, mais l’OM avec six points en deux matchs et 3 matchs à domicile à suivre, exécute une super entrée en matière qui nous rend pressés de connaître la suite.
Nous avons une équipe de caractère, décidée à se mettre au service de son super entraîneur qui aura envoyé de belles piques à son homologue de la capitale, lequel l’avait bien cherché.
C’était vraiment une belle soirée comme on les aime. Puissions-nous en vivre plein d’autres cette saison, malgré ce putain de Covid.
Vive le grand Roger Magnusson !
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Ci dessous, le lien vers mon billet paru hier au soir à chaud https://www.footballclubdemarseille.fr/olympiens/aioli/omolympiens-lom-met-une-grosse-claque-aux-qataro-parisiens.html
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