Trois défaites lors des quatre derniers matchs. Amère et douloureux constat d’une équipe qui avait réalisé jusque-là un parcours aussi surprenant qu’exceptionnel.
Un enchaînement de succès acquis avec une réussite parfois isolante, mais aussi et surtout construit sur des principes forts de solidarité et d’engagement mises en place par Elie Baup, et que les joueurs commencent à oublier. « Cela ne remet pas en cause nos capacités car on a une certaine force» expliquait Rod Fanni au terme du match contre M’Gladbach. Un discours dans la lignée de celui de Mandanda après la défaites à Troyes. La fameuse méthode Coué, en somme…
En réalité, la qualité de jeu proposée par l’OM se désagrège depuis Limassol, malgré la large victoire finale (5-1). En effet, il ne faut pas pour autant oublier les 60 premières minutes consternantes jusqu’à ce que les Chypriotes s’effondrent physiquement dans le dernier quart d’heure. Depuis cette rencontre, les marseillais ne font plus les mêmes efforts de replacement et de harcèlement à la perte du ballon. C’est sur ce gros travail de pressing et d’engagement total qu’insistait Baup. Alors soit les joueurs sont déjà cuit physiquement et ne peuvent plus faire ces efforts (ce serait embêtant à cette période de la saison), soit ils se sont relâché mentalement se voyant trop vite, trop beau.
Marseille a certes toujours la possession du ballon, on l’a encore vu contre Monchengladbach, mais le jeu vers l’avant est plus lent et manque de variété. Ils récupèrent la balle plus bas et se projette moins vite vers l’avant. La blessure de Gignac qui symbolisait la réussite totale de l’OM, ne va bien sûr pas aider Baup. Surtout qu’il récupère un Rémy méconnaissable. Mis ce n’est de toute façon pas sur ses individualités que l’OM doit compter pour se relancer.
Elles ne sont pas assez fortes pour tirer le collectif. Christophe Dugarry expliquait que l’effectif marseillais manquait de talents. C’est un fait qu’on ne peut nier. Marseille ne compte pas dans ses rangs de joueurs capables de faire la différence sur son talent pur.
La clé de la réussite passera donc par le collectif et sur les valeurs affichées en début de saison. Si le égos reprennent le dessus, Marseille ne sortira pas la tête de l’eau. C’est une certitude.