Hèèè ma fouaaa, on s’y remet tranquille après la parenthèse internationale que nous venons de passer dans les dernières fumées de nos 120 ans, parachevés par la victoire contre le FC Lyon, laquelle nous a installés dans le fauteuil de premier du VRAI championnat de France.
Faisons un petit retour au-delà de la fête et de la ferveur vécues ce fameux dimanche pour évoquer ses lendemains. Il y eut d’abord cette incroyable Une de l’Équipe, journal qui a choisi d’oublier sa dimension nationale et la neutralité respectueuse qui devrait en découler.
Titrer aussi vulgairement en parlant de l’OM, le plus grand club français, au lendemain de la fête de son 120e anniversaire si réussie, La Sardine devient Dauphin, ne revenait pas à autre chose que cracher sur l’institution mais aussi sur la ville dans laquelle elle s’inscrit en facteur d’intégration, et par-delà sur tous les marseillais. La photo de Villas-Boas en avant-plan le désignait également comme une cible puisqu’il paraît que les portugais sont aussi interpelés sous ce terme inélégant de sardine. Il n’est pas interdit de penser que les déclarations du coach de l’OM rejetant le club du Qatar hors de sa sphère de préoccupation avant et après le match au Parc, ont fortement déplu aux journalistes parisiens et que certains ont décidé de le lui faire payer.
Nous nous souviendrons que ce jour-là, l’Équipe a choisi de reprendre un terme issu du langage de la frange des supporters parisiens les plus racistes et les plus détestables, lesquels appellent aussi les marseillais, les rats, en raison faut-il le rappeler du grand nombre dans nos rangs de personnes d’origine arabe. Il ne reste plus qu’à attendre, nous ne pouvons plus douter que cela arrivera un jour, un prochain jeu de mots avec cet infâme vocable, nous avons bien compris que l’Équipe n’est plus à ça près. Le journal n’a même pas daigné s’excuser, quant à son correspondant à Marseille, Mathieu Grégoire, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il a rasé les murs, mais il se sera montré fort discret ces derniers jours.
Puisque je parle de journaliste, et pour conclure, je remercie Pierre Ménès, avec lequel je n’ai pas toujours été très tendre, d’avoir repris mon tweet de protestation au journal, et de l’avoir amplifié en l’appuyant.
Nous avons eu aussi les gesticulations post-digestives de Jean-Michel Aulas, lequel n’encaissa pas la défaite. On lui a abîmé son bus et c’est pas bien. J’invite tous les supporters à respecter les adversaires, ce sont des hommes, des sportifs, et je ne partage pas le goût de ce type d’intimidations en dehors du stade et du terrain. Sans adversaires, il n’y a pas de match, et les plus grandes victoires s’obtiennent à la régulière. Même si, que le bus de Papy ait pris quelques coups, ne devrait pas avoir fortement perturbé les lyonnais, on entend même sur la vidéo prise à l’intérieur, quand le véhicule arrive au stade, Lopes le capitaine commander à ses partenaires de bien se servir de ce moment pendant la rencontre.
Mais ce qui aura surtout choqué, ressort de cette impression que nous avons tous éprouvée, que le président lyonnais, fort de sa position de pouvoir à la fédé, a littéralement trainé Garibian, patron de l’arbitrage français, sur le devant de la scène pour lui faire dire qu’il n’y avait pas pénalty pour nous, parce que bien au contraire, une main de Sanson aurait dû être préalablement sifflée… ce qui apparaît très contestable au regard de la réglementation.
Jean-Michel Aulas avait déclaré un jour qu’il ne cessait de se répéter en se rasant « surtout, ne fais pas de connerie ! ». Il semblerait qu’aujourd’hui, non seulement il en dise beaucoup (Marseille, ville de non-droit…), mais qu’il en commette pas mal au bout d’un parcours qui impose encore le respect. Il n’empêche qu’il nous donne de plus en plus souvent le spectacle de son déclin, en attendant une chute prochaine.
Nous aurons en tout cas pu mesurer avant d’entrer dans la période internationale, que nous gênons du côté de l’ancienne capitale des gaules et de celle du Qatar (pardon mais ce pays possède quand même pas mal de bâtiments prestigieux là-bas, ainsi qu’une grande influence dans les plus hautes sphères de l’état français). J’espère qu’on peut compter sur nos joueurs pour maintenir le club tout en haut du championnat. Qu’ils gardent pour cela leur formidable état d’esprit du 11 novembre. Si on peut emmerder jusqu’au bout, il ne faudra surtout pas se priver.
Vive le grand Roger Magnusson !
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