Hèèè ma fouaaa, j’ai un sentiment très amer ce matin.
Ce n’est pas le score du match d’hier au soir face à des lyonnais qui méritaient déjà, avant la rencontre, de nous devancer au classement et d’atteindre le podium, qui me met dans cet état.
Je m’attendais à un match de cette nature et j’étais préparé à un 0-3 sec.
Ma peine, ma déception, et j’ajouterai, ma surprise, vient de cette mauvaise sensation de résignation que j’ai senti dans le stade vis à vis de la colère qui aurait dû être la sienne.
Observer pendant le match ce public croire que nos joueurs pouvaient faire un résultat ce soir m’a mis mal à l’aise, comme s’ils n’avaient toujours pas jugé les réelles capacités de l’équipe.
Mais plus encore, ne pas l’entendre reprendre les slogans anti-direction que les capos tentèrent de lancer m’a fait très mal. Des supporters sont certes restés dans le Virage Sud après le coup de sifflet final, mais c’était nul. Famélique. Deux ou trois bombes agricoles, quelques sifflets. Deux ou trois projectiles. Je n’ai vu personne en colère. Juste des gens pas préparés à ce qu’ils avaient vu et sans vraiment le souci de se manifester.
Ce que cela m’inspire. C’est que c’est mort. L’OM que nous avons connu, avec son public exigeant, plein de fureur et rebelle. Ce mythe flamboyant n’est plus qu’un spectre faiblard.
La direction n’aura aucun mal à se maintenir. Garcia va même pouvoir rester, les mêmes couillons vont suivre, quoi qu’il se passe, résignés au fait de ne plus avoir leur mot à dire sur ce qu’on va leur servir.
Alors personnellement, je ne suis ni De Gaulle, ni Vercingétorix, pas plus que Robin des Bois ou Ivanhoé, pardon les jeunes, ce sont mes références, j’ai peut-être un côté Don Quichotte pour aller me battre contre des moulins à vent, mais je ne veux plus être mêlé à ça, à cet OM dans le coma, dans cet OM qui pue la mort.
Comme je le laissais entendre je ne sais plus où, dans un billet ou sur Twitter, je vais dorénavant rester aux portes du stade et je n’y entrerai plus tant que Jacques-Henri Eyraud en sera le président, et tant que Garcia sera l’entraîneur. Une nouvelle fois, parce que je l’ai déjà fait avant le départ de MLD mais je n’avais pas eu à le faire longtemps, McCourt était arrivé.
Je ne me contenterai pas qu’on me promette des changements, je jugerai sur pièce. Mais je ne rentrerai plus dans le stade tant que j’aurais l’impression que le destin de l’OM n’est pas conduit par des gens compétents et cohérents décidés à faire avancer le club.
Ce sera mon combat, que tous ceux qui partagent cette vision me rejoignent, ils seront les bienvenus.
On se regardera les matchs sur des tablettes ou des téléphones, installés sur les marches du parvis Dufaure de Montmirail, en mangeant des sandwichs et en buvant des bières. Mais nous ne cautionnerons pas cette simagrée de club que cette direction a réussi à faire en très peu de temps.
Eyraud, Garcia, dehors.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
Vous trouverez ci-dessous un lien vers mon billet publié hier dès la sortie du Stade :