Hèèè ma fouaaa, tu veux parler de quoi aujourd’hui ?
On ne va pas refaire la conf’ de Garcia, on a déjà tout dit, il ne fait plus que du bruit avec la bouche. Comment pourrait-on s’accrocher à sa parole alors qu’il est carbo ?
Ce n’est tout de même pas notre faute s’il s’est évertué depuis son arrivée à nous prouver ses compétences dans le seul domaine où il excelle : la langue de bois.
Jusqu’au moment où notre confiance est partie en copeaux ou en sciure.
En voilà un qui ne nous fait plus rêver. Mais c’est tellement con et inutile les rêves, quand Eyraud est président.
Je ne vais pas évoquer Radonjic, je l’ai fait deux fois cette semaine.
Le garçon m’a paru bien sympathique et humble en conf’, tout en affichant un visage déterminé qui entretient les espoirs que je soulevais à son sujet.
On ne va pas parler du match à Guingamp, nous le ferons samedi matin. Ou pas. Ce n’est quand même que Guingamp, il faut les respecter mais bon… si tu gagnes pas là… mon vié (j’écris tard, ça me défoule de lâcher cette expression).
Je ne peux pas vous parler non plus des rencontres européennes d’hier au soir, je n’ai rien vu.
J’ai bossé toute la soirée jusqu’à plus de 23 heures, je viens de me taper une journée de 12 ou 13 heures, attention je ne me plains pas, tout va bien.
Et puis je veux rester sur le bonheur de City-Spurs.
À propos de ce match, je finissais mon billet d’hier en racontant justement qu’il m’avait laissé une telle impression que mon dernier rêve de la nuit qui a suivi, vous savez, celui du petit matin, juste avant le réveil, je rêvais que je jonglais.
Et c’est tout à fait vrai. Il y avait un ballon et je jonglais. Mais pour faire court, je n’ai pas détaillé tout ce rêve.
Il faut dire aussi que je savais que je me ferais brancher si je le racontais en entier. Mais bon, comme je n’ai pas grand chose à écrire pour aujourd’hui, j’y vais. S’il vous plaît, pas sur la tête.
Je devais me trouver dans une sorte de club, ne me demandez pas quoi, où, je n’en sais fichtre rien, mais il y avait du monde qui s’agitait et j’avançai puis entrai dans une pièce où un mec jouait au ballon avec un mur.
Sur le mur était tracé une marque, tout le long, et je comprenais qu’elle figurait la hauteur d’un filet. Le mec semblait faire un tennis-ballon avec le mur, il jouait contre lui-même, mais tranquille, tout en maitrise. À trois mètres du mur, bim et bim et bim.
Le ballon rebondissait une fois devant lui et bim.
Et puis à un moment, le mec s’apercevait de ma présence, il s’arrêtait. Il avait l’air dépité et c’est alors que je le reconnaissais… c’était José Anigo…
Détail très important, ou pas, c’était un José Anigo, jeune, avec encore des cheveux, et pas de moustache.
Il avait la figure de l’époque où je l’ai connu. Si vous avez regardé un débat sur le FC Marseille auquel je participais récemment, vous m’avez entendu dire que les Minots, ceux qui ont sauvé l’OM en 1981, je les ai connus en cadet, nous avions le même âge (nous l’avons toujours).
Toujours tranquille, il me saluait. Il ne s’étonnait pas de ma présence, et je crois que j’ai du lui dire un truc dans le genre : « Alors, ça gaze ? » et il me répondait un truc du style « ouais, bof, ça va, mais bon ».
Et là, Il reprenait son jeu avec le mur en me disant, toujours un peu désabusé : « Et ouais, je suis là, je fais ça (le jeu contre le mur), mais ils s’en foutent (et bim et bim et bim). La balle passe toujours par-dessus le trait, mais pour eux c’est normal, qu’est-ce que tu veux dire ? ».
Et puis il s’arrête et le ballon vient mourir à mes pieds, et je me mets à jongler. Je jongle. Pied gauche, pied gauche, pied gauche, pied droit, pied gauche etc. Et quand je stoppe, José Anigo est parti.
C’est con les rêves, pas vrai ?
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
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