Hèèè ma fouaaa, nous avons rendez-vous ce soir pour le match en bois de l’année.
Je l’appelle comme ça parce qu’on en ressort chaque fois déçu par le résultat et la tournure des choses, étonnés par le surcroît de hargne propre à ce match, l’application que mettent les joueurs bordelais, rituellement rappelés à l’ordre par leur noyau de supporters dans la semaine, pour nous interdire la moindre victoire avec parfois l’aide des arbitres. Nous avons tous en mémoire Chamakh qui fait faute sur Mandanda sans que l’arbitre ne bronche, et ces pénaltys refusés au temps magnifique de Marcelo Bielsa (ignominieusement oublié par les panneaux de l’OM Tour consacrés aux entraîneurs emblématiques de l’OM). Il y a très souvent des faits de jeux qui nous sont inexplicablement défavorables quand ce ne sont pas de grandes fautes d’inattention qui permettent aux bordelais de prendre très tôt de l’avance au score.
On ne sait plus comment répéter aux bordelais qu’ils n’ont été des ennemis qu’au cours d’une mince parenthèse de l’histoire, au temps du fameux duel Bez-Tapie qui tourna à l’avantage du président marseillais, et qu’ils sont depuis longtemps maintenant dans notre rétroviseur. Ce sont des petits, comme Caen, Dijon, Guingamp et d’autres. Des vermisseaux qui jouent les utilités, des sparring-partners qui ne verront plus jamais la lumière, des champignons de sous-bois sans saveur, des viés marines, des fonds de cuve, des bols de lait… mais je m’éloigne.
Ils sont où les bols de lait ? 13e dans une Ligue 1 en carton… on ne va pas dire qu’il y a de quoi nous impressionner.
Une équipe qui reste sur deux défaites suivies de trois nuls, le dernier peu glorieux à Amiens, pour ce qui est de leurs cinq matchs précédents.
Mais nous savons que cet assemblage de bourrins à peine dégrossis va jouer le match de sa vie, histoire de finir la saison avec la sensation du devoir accompli, prêts à partir en cas de nul à la fin du temps règlementaire faire un clapping de zguegues scapulaires devant leurs ultras.
Une chose est certaine néanmoins, nous nous rapprochons chaque année un peu plus du moment où la série… (…) et tant… ce sera ce soir sans qu’on ait forcément à s’étonner. Ce ne sera surtout pas un exploit avec une belle place dans la grande histoire du club, que l’on ne vienne surtout pas nous casser les couilles avec ça. Ce sera tout juste une nouvelle anecdotique, un entrefilet, une petite note dans la marge, mais je ne dis pas que cela me fera pas un petit plaisir quand même.
Je préfère ne pas gagner à Bordeaux pendant 4 ans encore, et obtenir de meilleurs classements.
Si les bordelais sont très cons à la base, ce n’est pas vraiment notre problème. Oui, parce qu’on le voit venir Garcia, qui évoquait déjà avant-hier les « grands moments » de cette saison… au moment où je parle, les plus fins limiers de Twitter reviennent bredouilles de leurs recherches, ils n’ont pas trouvé un seul de ces grands moments dans ce parcours de clochards que nous a fait l’équipe sous sa misérable conduite, on le voit venir si les dieux du football dans un grand moment de compassion daignaient enfin se mettre de notre côté pour ce match, qu’il ne s’amuse pas à nous survendre une victoire, comme on en a un peu trop pris l’habitude dans cet OM façon JHE, survendre un projet, survendre notre prestige, même à l’international…
Enfin, je dis tout ça, je ne suis pas journaliste… ce qui d’après le coach de l’OM devrait enlever de la crédibilité à mes propos, je le cite :
« Il s’écrit tout et n’importe quoi, y compris par certains qui ne sont pas journalistes ». Dis-moi, Garcia, est-ce que tu m’as vu écrire quelque part que tu recrutes des joueurs alors que ce n’est visiblement pas ton métier, parce que si c’était le cas, ça se saurait, non ? Bon, c’est fait. Contente-toi d’entraîner correctement, parce que même-là, franchement, tu es particulièrement décevant, inopérant, inefficace, au point que je me demande si tu ne serais pas mieux en consultant… aux côtés des journalistes.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert