Hèèè ma fouaaa, un supporter attend toujours le match parfait de son équipe.
Celui du grand soir, où tout réussit et où tu bats plus fort que toi pour une fois.
Bien entendu que nous étions calés sur la forte probabilité de perdre, mais compte-tenu de nos résultats, certes contre des équipes loin d’être des foudres de guerre, des absences notables côté qatari, on a tous commencé à penser malgré nous que quelque chose était possible, d’autant que Balotelli était finalement aligné. Et bien non, rien, zebi.
J’avais dit dans des billets précédents que j’attendais une équipe bien préparée, avec des joueurs décidés à rentrer dans le lard de leurs adversaires, à faire mal. Il faut constater froidemement que nous ne l’avons pas eue. Si Garcia a affiché quelque courage en maintenant son même onze de départ que depuis plusieurs matchs, il n’en demeure pas moins qu’une fois encore nous avons fini frustrés de n’avoir pas vraiment tout donné, que certains coups, devant, derrière, n’étaient pas joués comme ils l’auraient dû et je ne peux que placer la responsabilité de cet échec sur la tête de l’entraîneur.
Encore une fois, Garcia s’est avéré incapable de faire un coup.
Nous avons clairement manqué d’ambition en première mi-temps, hier. Quelque chose était possible et nous n’avons pas su le sentir et nous imposer. Nous nous sommes convaincus de l’impression de réaliser ce qu’il fallait, de manière appliquée sans nous libérer de la seule envie de bien faire, sans aller chercher la petite note de folie qui déstabilise l’adversaire. Et pour moi, c’est l’entraîneur qui se trouve en première ligne ce matin pour les critiques. Je ne lui reprocherai pas sa composition de départ, mais plutôt l’état d’esprit du groupe. Le manque de caractère des joueurs, Balo compris, mais il n’était peut-être pas bien dans son assiette, cela se voyait. Au bout de 16 ou 17 minutes, nous lâchions déjà le pressing. Nous commencions à nous laisser étirer sur la longueur, sur la largeur, nous arrivions en retard. Nous n’avons pas su faire face et les occasions sont arrivées pour eux. Pourtant, il y avait bel et bien la place. Je ne peux pas m’empêcher de penser que Garcia a une responsabilité dans ce marasme, même s’il n’est pas sur le terrain. Cette idée d’être cinq à plat en situation défensive m’a énervé… parce que ça ne servait strictement à rien. Il manquait toujours quelqu’un au milieu du coup et Veratti pouvait distribuer le jeu tranquille. Offensivement, nous n’avons jamais su accompagner nos attaquants. Thauvin a été nul, à part un débordement au début du match à la sortie duquel il centra pour Germain au premier poteau. Nul de chez nul. Balotelli, pas vraiment dans son assiette. Ocampos qui lève jamais assez la tête, même s’il fait une passe décisive pour Germain. Les milieux et les latéraux qui n’ont pas assez accompagné les attaquants. Une certaine maladresse dans le dernier geste, et voilà comment on marque moins de but que l’adversaire, lequel a des joueurs d’exception comme M’Bappe et Di Maria.
Alors, à la sortie, c’est défaite, 6 points de retard sur le FC Lyon, plus un goal-average désavantageux.
Tout est à refaire. Mais nous ne nous sommes pas autorisés à croire que nous avions progressé suffisamment pour battre les hommes de Jean-Michel Aulas. Le podium va nous échapper et ce sera un doublé échec sportif et financier que devront assumer Garcia et Eyraud. Messieurs, il vous reste peu de matchs pour sauver votre peau.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
Ci-dessous, le lien vers mon article d’après-match, hier au soir au coup de sifflet final.
