Hèèè ma fouaaa, quand l’OM ne joue pas en Coupe d’Europe, les semaines sont plus longues.
Si vous êtes comme moi, concentrés surtout sur votre club, ne portant sur les autres qu’un coup d’œil dépassionné, le jeudi devient alors le meilleur jour, celui qui semble le mieux nous rapprocher du match suivant, alors que les jours qui précèdent donnaient l’impression d’en être encore loin.
On a beau se dire qu’il faut raisonnablement compter ce match au Parc contre le club de la capitale comme perdu, que le moment difficile que viennent de traverser les qataris ne nous arrange pas vraiment car nous leur offrons l’opportunité de se refaire un peu le vernis aux yeux de la majorité de footix qui les supportent, nous ne pouvons nous empêcher de rêver au soir parfait où tout se passerait au mieux pour nous quand les joueurs de Tuchel ne réussiraient rien de bon, dans un mauvais soir pour eux.
Quand on regarde bien les choses, on s’aperçoit que celui qui a le plus de coups à prendre est le coach marseillais, Rudi Garcia.
La probabilité de défaite est forte, et si elle se confirme, ses choix seront aussitôt remis en question, quelles que soient ses options de départ. S’il laisse son équipe telle que nous la voyons depuis trois matchs, certains lui reprocheront de n’avoir pas remis des joueurs d’expérience dans le 11 de départ. S’il se décide à apporter des corrections dans le sens de la sécurité, avec un Strootman ou un Gustavo s’intégrant dans le milieu au détriment de Germain, d’autres lui en voudraient de n’être pas allé au bout de ses idées, et je ne compte pas les éléments de mauvaise foi capables de lui reprocher l’un ET l’autre quelles que soient ses décisions.
Personnellement je répète ce que j’indiquais déjà dès dimanche soir et lundi matin, j’attends surtout de l’entraîneur marseillais, quels que soient les joueurs choisis et la stratégie, qu’au moins l’équipe soit parfaitement préparée, avec des éléments qui ne perdent jamais les pédales, qui ne soient pas dominés par l’évènement et qui bien au contraire exécutent tous leurs gestes, toutes leurs courses, avec un maximum de conviction. Que nous ayons une équipe qui avance, ne fasse preuve d’aucune frilosité, qu’elle soit unie et homogène dans un même élan, toujours pertinent, avec une grande solidarité, une abnégation inébranlable. Qu’elle ne se liquéfie pas au premier geste manqué, au premier but. Qu’elle ait envie de faire mal et qu’elle le montre. Et une grande partie de tout cela repose sur le conditionnement psychologique des joueurs, leur adhésion au projet, des compétences qui relèvent essentiellement du coach.
Depuis le debut de la semaine, Rudi Garcia est un homme seul.
À moins que ses joueurs ne décident le contraire. Car côté supporters, nous n’avons plus envie de voir une équipe qui fait illusion quelques minutes et se fait éventrer dès la première offensive. Nous ne voulons pas d’un match sans combat. On veut des valeureux, enfin, qui nous rendent fiers de nos couleurs. Mais beaucoup de choses dépendent de Garcia, l’homme seul…
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
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