Aïoooli amis olympiens frustrés de la contre-performance de nos joueurs à Rennes, car cela en est une, il ne peut y avoir d’autre expression.
Je ne critiquerai pas la compo car je ne préconisais moi-même aucun changement par rapport à celle qui avait commencé contre Amiens. Je suggérais même de mettre Payet à gauche, à condition qu’il soit en forme et qu’il y soit pleinement disposé, ce n’était sans doute pas le cas. Cela nous aurait enlevé de la capacité de replacement, mais aurait ajouté de l’adresse, de la capacité à garder le ballon, sans certitude non plus, on a déjà vu l’équipe prendre l’eau avec son capitaine. Mais qui pouvait raisonnablement s’attendre à cette première mi-temps minable ? Qui pensait se voir si vite confronté à nouveau à une équipe marseillaise en mode sénateur qui se laisse rentrer dedans sans vraiment répondre ?
Pour autant, on ne peut pas accuser Garcia de ne pas avoir pris ses responsabilités en laissant Gustavo et Payet sur la touche. 2 capitaines, 2 cadres obligés d’attendre dans l’antichambre qu’on leur abandonne une place, il ne l’aurait jamais fait il y a quelques semaines. L’approche psychologique ouvrant la possibilité d’un creux des rennais suite à leur match d’Europa League a-t-elle placé l’équipe inconsciemment dans cette méprisable position attentiste qui les a conduit à laisser agir leur adversaire en essayant juste de le contrôler ? C’était ma grande peur et je crois bien qu’on ne peut pas expliquer autrement ces pertes de duels incessantes, cette incapacité à aligner trois passes, l’impossibilité de trouver les attaquants.
Comment envisager une autre raison de cette mollesse, de cette absence de pressing qui entraîna des retards constants à la récupération laissant ce temps suffisant d’avance aux rennais pour prendre les espaces ou les dévorer. Nos joueurs étaient-ils préparés à l’idée qu’ils allaient se faire bouger et qu’il valait mieux montrer les dents d’entrée de jeu. Ce qui est terrible, c’est que, comme nous l’avons bien vu, titulariser Gustavo dont l’entrée en deuxième mi-temps fût moyenne (comme ses matchs précédents), ou Payet n’aurait rien changé. Dans le coaching de Garcia, je n’étais pas contre l’idée de sortir Balotelli qui ne réussissait rien de bon, et qui avait déjà pris un carton. Même chose avec la sortie d’Ocampos.
Je n’imagine pas non plus Garcia recommander à ses joueurs un départ en douceur. Ce serait donc une mauvaise préparation psychologique qui me semble le mieux tenir la corde pour expliquer ce très mauvais départ dans la rencontre. Quand on tire son premier corner à la 54e minute c’est généralement parce que l’adversaire est très bon, ou bien parce qu’on a pas été assez conquérant. Les deux raisons se seront complétées hier et c’est à déplorer fortement. Ce qui est terrible aussi, c’est que tout le monde est passé à côté, impossible de ressortir un élément. À part peut-être Mandanda que je ne veux pas charger sur le but rennais, la tête d’André est contré par Balotelli, coupable avec Kamara de laxisme, le gardien marseillais sauve deux balles de but. Ce qui est frustrant pour nous supporters consiste dans le fait que nous ne pouvons entretenir à l’égard de cette équipe qu’un espoir très modéré de la voir aligner des performances conséquentes.
Garcia n’a jamais réussi à créer une équipe depuis le début de la saison.
Nous restons dans le doute même si nous avons repris un point à nos adversaires pour le podium, mais sont-ils vraiment des adversaires ? D’autres équipes ne méritent-elles pas de nous devancer en fin de saison ? Ce point permet-il d’y croire ? Ce point bidon. Ce point de petit. Ce point qui signe notre médiocrité, servira-t-Il de support à une hypothétique 3e place ? Je pose encore une question, ce billet en comporte beaucoup, ce point vous rend-t-il fier ? Comment les joueurs, l’entraîneur, le président, et des supporters, oseraient-ils s’en contenter ? Oui, je fais la fine bouche.
Nos joueurs ont montré si peu de choses cette saison et il est de plus en plus probable que ce n’est la faute de personne. Non seulement ils ne sont pas au niveau. Ils sont là où ils doivent être. Toutefois, tout le monde est responsable. Des signes d’une faillite à venir continuent de s’afficher. Désolé de ne pouvoir être plus optimiste. D’autant que nous allons peut-être vers une affaire Lopez, j’ignore au moment où j’écris s’il pourrait bien la gérer, alors qu il n’avait pas été trop mal jusqu’ici. On espère qu’il n’a pas prononcé les mots qu’on lui prête. Et Luiz Gustavo, Payet et Rami, voire Strootman, accepteront-ils longtemps encore d’astiquer le banc. Et sont-ils vraiment en situation d’amener une valeur ajoutée particulière ? Je n’en suis pas sûr du tout. À suivre…
Vive le grand Roger Magnusson !
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