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Aioli

[Olympiens] : C’EST VIEUX COMME LE MONDE

Par Olympien1 - Publié le - Mis à jour le

Aïoooli supporters jamais en repos et toujours avides de discussions et de polémiques autour de l’OM
 
Particulièrement dans ces moments creux du lundi et mardi où les joueurs sont au repos. Le week-end dernier, c’est une banderole qui a concentré de sévères critiques pour un certain nombre de raisons sur lesquelles je vais revenir. Au-delà de ce que je qualifierais de péripétie sans importance, je me suis interrogé sur la réaction juste qu’il convenait d’avoir par rapport à son message, son auteur et de ses motivations. Car après tout, il est difficile de dire d’un côté « l’OM, c’est nous », et d’un autre d’interdire à quiconque de porter son propre message d’encouragement, de créer sa bannière et de rallier à elle tous ceux qui voudraient s’y reconnaitre. C’est un truc vieux comme le monde, il y a même des prophètes qui ont réussi en se réclamant de Dieu, très, très peu… il y eut beaucoup d’échecs… alors l’OM. Et puis il y a la sacro-sainte liberté d’expression à respecter.
 
À la vérité, les réseaux sociaux permettent à quiconque voulant monter sur la scène pour délivrer un message de le faire sans filtre, et chose importante sans que ça coûte un radis, y a rien de méchant là-dedans, je ne peux pas m’empêcher de voir ça comme une sorte de jeu. Le problème finalement n’est pas tant celui de la personne qui se livre à l’exercice mais bien ceux qui regardent et y manifestent de l’intérêt. Et là mes amis, il y a beaucoup à dire. Concernant l’OM, le prophète qui a réussi est Bengous. Il a débarqué un jour avec cette spontanéité qui le caractérisait, son accent, ses attitudes de cacou marseillais, et il nous a fait rire. Le Phocéen a dopé son audience (les deux par la suite se sont dopés mutuellement) et sa notoriété a pas mal grandi avant de toucher un pic (je ne suis pas certain qu’elle puisse aller plus haut). Il était le premier, beaucoup voudraient aujourd’hui marcher sur les traces de Bengous, laissons-les libres de leurs ambitions et de leurs illusions.
 
N’est pas Bengous qui veut. Il ne suffit pas de se mettre devant une caméra et de dire des conneries pour que le charme opère
 
Et je considère qu’aujourd’hui, Bengous lui-même n’arrive plus à faire du Bengous, il est devenu systématique, moins drôle, il ne surprend plus, on a fait le tour, et cela depuis un moment. Mais il faut au moins lui reconnaître un mérite, celui d’avoir créé un personnage qui n’est pas vraiment lui-même, et ce décalage de l’homme perceptible derrière son personnage. On voyait bel et bien un type qui s’appelle Benjamin Layani (un mec sympa en vérité) jouer un personnage que les marseillais connaissent, le faux cacou, qui les a toujours fait rigoler dans les quartiers, dans la rue, au bistrot.
 
Ce que nous avons vu ce week-end est une personne qui se cherche un destin par des interventions théâtrales médiocres et déplacées depuis quelque temps mais sans emporter la moindre adhésion, avec internet elle est immédiate ou elle ne se fait jamais, fabriquer une banderole en hommage au buteur italien de l’OM qui vient juste de débarquer, ce qui a mis les supporters en colère. Son initiative, accompagnée de la vente de tee-shirts, est bien entendu tout à fait ridicule, en plus d’apparaître mercantile, ce qui est gênant, mais qui a le droit de l’empêcher ? On en revient à l’idée de celui qui fait et de ceux qui regardent et contribuent à lui donner l’importance qu’il ne mérite pas toujours (le critiquer comme je le fais ici peut revenir au même), mais même ça, qui est-on pour juger ? Les émissions de TF1 sont nulles mais ce sont elles qui font le plus d’audience, ce ne sont pas les films les plus intelligents qui enregistrent le plus de spectateurs, les individus de la télé-réalité sont devenues des vedettes qu’on invite sur les plateaux de certaines émissions où parfois elles apportent plus de notoriété qu’elles n’en retirent.
 
Bref, je m’accorde avec beaucoup de supporters qui se sont exprimés sur cette banderole, pas bien méchante, pour trouver qu’elle n’est certainement pas l’œuvre d’un prix Nobel du supporterisme, ni d’aucun autre prix si ce n’est celui de la connerie, et que sa dernière vidéo ne donne pas l’impression d’un garçon en possession de toutes ses facultés mentales. Avec les vidéos et les réseaux sociaux nous sommes comme autrefois au village quand passait le fou (il y a un fou, un fada, un jobi dans chaque village), et auquel ceux qui voulaient rigoler à l’heure de l’apéro le faisaient monter sur la table, il y allait volontiers, et lui demandaient de mimer comment il enculait les chèvres.
C’est vieux comme le monde, disais-je…
 
Vive le grand Roger Magnusson !

 
 
Thierry B. Audibert
 
 

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