Aïoli… tout petit, malheur qué tristesse
Saison foirée complet et soirée nous ramenant vers des heures sombres.
On avait tant bien que mal maintenu un secret espoir que les olympiens disponibles réalisent un match parfait du genre dont on se souvient longtemps, cela ne fut pas le cas.
Et pourtant, il semblait avoir bien commencé, alors que nous étions tous à attendre sous la tribune que les 10 minutes de « grève » soient écoulées, quand Radonjic inscrivait le 1er but, malheureusement refusé pour un hors-jeu de Mitroglou. Tout le monde trépignait, et je vous le dirai sans détour, la grande majorité ne partageait pas le désir de patienter très longtemps et beaucoup s’empressèrent d’entrer dans le virage après 5 mn seulement.
Les clubs de supporters avaient baché leurs messages vers la direction. Pas d’autre chant que le « mouille le maillot » et des « l’OM, c’est nous », une ambiance lourde, pesante, dans laquelle malgré tout chacun aurait voulu pousser les joueurs, les voir mettre de la folie.
Le jeu lillois est rodé.
Mais non. Aucune course inutile, de la puissance dans chaque mouvement, technique parfaite, des transversales remarquables, nous pouvions voir chez eux ce qui nous manque à nous, de quoi donner raison à tous ceux qui fustigent Garcia et je partage leur avis sur nos limites dans le jeu, nos difficultés à remonter le ballon, nos imprécisions, nos hésitations.
Toutefois, les lillois faisaient planer le danger sans non plus inquiéter Mandanda, jusqu’à ce qu’à l’approche de la mi-temps, Luiz Gustavo n’intervienne énergiquement pour couper un ballon, qu’il touchait pour le mettre en corner, mais les deux pieds trop en avant, prenait également la jambe du lillois qui se roulait par terre. L’arbitre avait beau désigner le corner, je disais immédiatement à mon poto Médéric Gasquet-Cyrus que l’assistance du VAR serait demandée et qu’on risquait le pénalty….. bim !
Je n’ai rien vu en 2e mi-temps chez nous jusqu’à l’entrée de Balotelli.
Entre-temps il y a eu ce pétard jeté depuis Ganay.
Pas malin. J’espère que le con qui a fait ça prendra cher. Et puis cette expulsion scandaleuse de Thauvin. Comment accepter de se faire découper pour un petit jaune comme ce fût le cas à Caen, ou d’autres fois, et se prendre un rouge là-dessus. Mais on savait que cet arbitre viendrait pour nous enfoncer. On avait pas trop besoin de lui non plus. De toute façon, on est mauvais. Y a rien.
On est des petits garçons même si Strootman et Lopez ont beaucoup couru, fait ce qu’ils ont pu… on avait l’impression de jouer à 9 tellement Mitroglou fut encore catastrophique, Radonjic tellement prudent et peu en confiance n’a guère aidé non plus, et comme Thauvin fut également inexistant…
Alors, c’est sûr, quand Balotelli est entré, on a vite vu la différence. Le type n’est pas embarrassé par le ballon, ne tombe pas sur son adversaire en prenant appui sur lui, frappe quand il le doit, est capable de surgir pour couper un centre, cela faillit être le cas sur un centre de Bouna Sarr. Et il finit par inscrire son premier but en reprenant un centre, malheureusement après que les lillois aient doublé la marque.
Balotelli en a montré plus en 20 minutes que Germain et Mitroglou depuis le début de la saison, et on a clairement envie de se retourner vers les dirigeants pour leur demander pourquoi ils n’ont pas donné aux niçois, à Raiola, ce qu’ils demandaient pour l’acquérir dès cet été, on peut dès ce soir mesurer le temps perdu et l’argent…. perdu d’autant plus que ce soir l’objectif podium est terminé.
L’OM ne joue plus rien cette saison.
Je ne sais pas si c’est un scandale intervenant à la suite de ratés en série, ou si nous ne sommes pas simplement à notre place. Ce qu’il s’est passé ce soir est d’autant plus triste qu’on sentait bien que les noyaux des clubs de supporters souhaitaient cette défaite. Pour autant, il y eut moins de slogans défavorables envers la direction que contre Monaco. Cet OM, là est quasiment en état de sommeil désormais.
Les prochains matchs ne revêtent plus aucun intérêt. Je ne vois pas comment nous pourrions repartir avec les mêmes hommes. Garcia et Eyraud ont mis le club dans une impasse, et le propriétaire serait bien inspiré de choisir de nouveaux hommes forts. Il y a du ménage à faire dans l’effectif et il faut remettre la main au portefeuille. Sans cela nous allons désormais trouver le temps long.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
