Aïoooli à vous qui me lisez
Que vous soyez lecteurs réguliers ou que vous passiez par là pour la première fois bienvenue à vous et inchalla j’espère que vous reviendrez, ceux qui trouvent la première phrase trop longue, ne zappez pas.
Caen-OM… quand qu’on gagne ? C’est ce que nous nous demandions à la mi-temps après une première période assez mièvre durant laquelle nos pauvres joueurs n’auront guère fait passer de frissons sur la cage caennaise. Les normands non plus mais c’est normal (c’est normal, c’est normand… vous n’avez pas connu cette pub qui date de la préhistoire), nous sommes censés tenir le statut de favori, mort de rire.
On était tenté de demander à Rudi si nous avions fait ou pas notre meilleure mi-temps.
On jouait à 4 derrière. Payet avait repris sa place, et son brassard, mais il est assez vite sorti sur blessure. Il est certain qu’avec quelques kilos de moins ce genre d’incident ne serait pas arrivé. Les caennais voulaient nous découper, le message qu’on pouvait ainsi décoder sans effort indiquait qu’il ne fallait pas compter sur eux pour dérouler le tapis rouge. La possession était marseillaise jusqu’à sa sortie, stérile, certes, et puis ça s’est rééquilibré au milieu de la période. En dehors de Thauvin et à un degré moindre, de Lopez, il était manifeste au regard de notre prestation que nous manquons de talent malgré une envie de bien faire et de ne rien lâcher. Beaucoup de petites conneries dans la dernière passe sur les quelques attaques marseillaises qui auraient pu connaître un meilleur sort. On était tenté de demander à Rudi si nous avions fait ou pas notre meilleure mi-temps. Et très franchement, c’est alors que j’étais au milieu de la phrase précédente que s’amorçait l’action olympienne qui allait amener le but, une action superbe dans la circulation du ballon, ponctuée par un beau centre de Strootman sur la tête de Sanson qui croisait, Samba était battu.
Comment allions-nous gérer cet avantage.
Et bien je me posais la question quand Guibert se prenait un deuxième carton jaune, cela s’annonçait bien. Nous étions surpris dans les minutes qui suivaient de voir malgré tout nos joueurs laisser le ballon aux caennais, au point qu’il était difficile de percevoir dans les minutes qui suivaient que l’avantage de la supériorité numérique était loin d’être évidente. Pire que ça, Rolando nous faisait une grosse frayeur en se faisant bouffer par Crivelli, lequel heureusement poussait trop loin son ballon, permettant à Mandanda d’intervenir.
Amavi, qui risquait l’expulsion en cas de nouvelle faute grave était remplacé par Caleta-Car. Bouba Kamara glissait à sa place. On se mettait à prier que le croate ne nous sorte pas une cagade, il était temps de Dujé du bois. Il y avait une belle opportunité pour Thauvin à la 85e mais il ne pouvait l’exploiter et par la suite on se caguait jusqu’au bout. On peut comprendre que les olympiens se crispaient sur cet avantage au score, eux qui n’ont pas gagné un match depuis un moment, et en plus à l’extérieur. Mais, produire si peu, avec l’avantage numérique et l’avantage au score le laisse perplexe. On peut reconnaître quelques belles phases de possession, de la volonté, de l’engagement, mais il est impossible de s’enflammer sur ce résultat compte-tenu de la faiblesse de l’adversaire. J’ai bien aimé Kamara, Strootman, Lopez et Thauvin. Rien de transcendant non plus, faut pas déconner. Le but est beau. On est toutefois loin d’être sorti d’affaire même si à la faveur d’une victoire dans le match en retard contre Bordeaux permettrait un rapproché vers le podium. Espérons un nul dans le derby Rhonalpin de ce soir…
Allez, cette victoire va nous permettre de souffler.
Balotelli (puisqu’ils n’ont travaillé que sur lui), mon cher JHE, c’est quand tu veux.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
