Aïoooli peuple consterné, affligé, pétrifié…
Il y a des moments dans la vie de l’OM où les mots sont inutiles, les analyses dérisoires, les réactions d’humeur ou d’énervement, inopérantes.
On imaginait bien que cet Olympique de Marseille catastrophique que nous avions laissé avant la trêve n’allait pas se refaire la cerise pendant les fêtes. On entrevoyait sans effort que même contre une équipe de Nationale 2 nous rencontrerions des problèmes. Et pourtant l’OM de cette saison, composée de grosses trompettes, a encore réussi à nous surprendre dans le pire, ce qui n’est pas un mince exploit.
Un engagement défaillant, cette incapacité devenue si tristement habituelle à changer de rythme, à presser l’adversaire, à créer le danger, et puis cette tendance incompréhensible à se prendre un but con par manque d’anticipation et de vigilance, alors même que Mandanda dans avait déjà été forcé à un arrêt déterminant. Rien à se mettre sous la dent en première mi-temps à part une demi-occasion de Sanson sur un centre en retrait de Germain alors que nos modestes adversaires s’étaient procurés 3 occasions nettes pour en planter une.
À la mi-temps, Strootman a beau remplacer un Gustavo très moyen sanctionné d’un carton jaune, rien n’y fait. Les marseillais ont beau monté la pression avec Ocampos qui pénètre en force dans la surface côté gauche, qui frappe côté fermé (alors qu’il y avait une solution de l’autre côté), le gardien repoussé sur Germain qui contre à côté. Puis Rolando prend le dessus de la tête mais c’est sur le gardien. Garcia sort Payet pour Lopez. Il y aura aussi ce centre de Thauvin qui avait réussi à passer côté droit pour Germain qui tentait deux talonnades sans succès, la deuxième totalement inutile alors que Thauvin se trouvait juste face à lui. L’OM avait beau se souvenir qu’il jouait un match de Coupe mais c’était trop tard, d’autant plus que sur leur seul contre possible les magnifiques et vaillants joueurs d’Andrézieu doublaient la mise.
Alors, trêve de blabla. Les joueurs marseillais sont les plus gros responsables de la situation. Ils n’ont même pas aujourd’hui l’excuse d’un piège sur un terrain pourri. Pour autant, s’ils doivent être impérativement renforcés devant et derrière, Rudi Garcia est la seule variable d’ajustement possible. Il a bien entendu une grosse part de responsabilité dans ce carnage et il doit maintenant impérativement sauter. Ce qui lui arrive est arrivé à Zatelli, à Gerets, à Deschamps… il n’empêche, il doit partir, de toute façon, le Champions Project est mort définitivement à Geoffroy Guichard ce soir. Il faut sauver ce qui peut l’être. Nous devons même exiger que McCourt soit à Marseille dès mardi pour remettre de l’ordre et réagir, avant de remettre fortement la main à la poche. Et s’il ne le fait pas, c’est son départ à lui qu’il va nous falloir réclamer. Je suis prêt à recamper devant le Stade jusqu’à ce qu’il parte, et j’espère qu’il y aura du monde avec moi, s’il ne se résous pas à mettre les mains dans le cambouis.
Non, l’OM ne se gère pas comme une entreprise.
Faites gagner ce club, ou cassez-vous.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert