Responsable de la sécurité à l’Olympique de Marseille pendant plus de vingt quatre ans, Guy Cazadamont n’a plus de lien professionnel avec l’OM depuis le 8 janvier 2017, jour de match opposant l’OM à Toulouse. L’ancien directeur de la sécurité de l’Olympique de Marseille est un véritable personnage du club. Dans les colonnes de La Provence, Guy Cazadamont revient sur ses années OM et sur les relations qu’il a entretenu avec les supporters : Séquence anecdote…
En septembre 2015, de graves incidents éclatent lors du match OM – Lyon. Ce soir là, Guy Cazadamont était absent. Il garde en tête une phrase de Jean Michel Aulas prononcée après le match : « C’est normal, le directeur de la sécurité de l’OM n’était pas là». A l’heure actuelle, l’ancien salarié de l’OM ne sait toujours pas s’il s’agit d’une pic ou d’un compliment.
« On me voyait plus comme un policier »
Dans cet entretien, Guy Cazadamont dévoilent également les relations qu’ils avaient avec les groupes de supporters et leurs représentants.
« Possible. Par moments, on me voyait plus comme un policier. Mais tu ne peux pas être répressif et avoir un rôle de médiateur. C’est incohérent, impossible. Les supporters ont été super pendant ma carrière : Rachid Zeroual, Colette (Cataldo), les Ultras… Ils voulaient quelqu’un du cru. J’aurais aimé être plus près d’eux. Mon statut et mon rôle avaient changé, mais je continuais à dialoguer avec eux pour désamorcer les problèmes, même si certains ne comprenaient pas pourquoi j’étais moins près d’eux. Un directeur doit intervenir dans les bons et les mauvais moments. Je n’ai jamais relâché, j’ai toujours été présent quand il y a eu des soucis avec les supporters. J’ai assisté à des réunions qui n’ont rien à voir avec celles d’aujourd’hui. Avec « Depé » (Patrice De Peretti), Rachid, Marc Hodoul, Christian Cataldo et son franc-parler, Albert Manoukian, Jacques Pelissier, il y avait du répondant. Les supporters, c’est comme un élastique que tu tends et détends. Tu ne peux pas être tendu tout le temps, ça ne peut pas marcher à Marseille. » Guy Cazadamont – La Provence
On sent arriver la fin des fumigènes
« On sent arriver la fin des fumigènes, il faudra s’y faire. Mais les supporters s’y résoudront-ils ? Pourquoi y en a-t-il autant ? Quant au huis clos, j’en ai connu, aussi. La commission de discipline de l’UEFA est stricte. Mais les huis clos ne règlent pas les problèmes, on l’a vu à Lyon. Est-ce le tarif sanctionnant le fumigène qui a changé ? À l’époque, l’utilisation d’un fumigène était passible de 1 500 € d’amende. » Guy Cazadamont – La Provence