Chez Football Club de Marseille, nous n’avons pas forcément les moyens de suivre l’OM dans tous ses déplacements. Mais le développement du site aidant, il est possible que nous augmentions cette année nos voyages pour suivre l’équipe de Rudi Garcia. Et bien sûr vous racontez ça à notre manière, comme nous le faisons déjà pour les matches au Vélodrome.
Vol 1 où la barrière journalistes/joueurs se fissure un peu entre deux cafés enfin buvables.
Parking presse introuvable, buffet copieux
C’est ma première à Monaco, c’est également le cas pour Nicolas Filhol qui est au volant de la voiture. Arrivé en Principauté, nous nous mettons donc en quête du « Parking Presse » en quémandant des informations à toutes les personnes que nous croisons (dont les sémillants policiers locaux en uniforme blanc). Nous tournons tranquillement 15 minutes en rond avant de comprendre qu’il n’y a pas d’entrée « presse », à proprement dit, et que n’importe quelle entrée de parking fera l’affaire. Il fallait bien perdre le temps que nous avions gagné lors du trajet…
Il est 19h00, nous arrivons en zone presse et je n’ai rien avalé depuis ce matin. J’espérais donc un buffet décent et je ne fus pas déçu. Aubergines, lasagnes, tomates, sandwich au pesto… Ils ne se sont pas foutus de notre gueule. Mieux encore ! Contrairement au mazout servi au Vélodrome, le café ici est réellement buvable. Lorsque l’on prévoit de finalement fermer l’œil dix heures plus tard, il s’agit là d’un facteur non négligeable !
Autour de mon assiette fréquemment ré-approvisionnée, un débat autour des attaquants les plus improbables de l’OM débute avec d’autres journalistes. Michel Garoscio (La Marseillaise), assis pas loin aborde Daniel Bravo, désormais commentateur pour BeIn Sports. Michel demande à l’ancien joueur de l’OM : « t’as dû en connaître toi des joueurs comme ça ? » Bravo hésite puis semble chercher dans sa mémoire : « Ha oui, il y avait cet attaquant là quand j’étais à l’OM… » Ma tête se redresse dans un geste d’effroi : « Arthur Moses ? » « Ha oui, c’est ça, lui, c’était vraiment une énigme… » confirme Bravo. Haaaaa les petites combines de tonton Rolland…
Subasic, Jovetic, Radonjic, Lauclair… quand la tribune de presse devient VIP !
J’avais tellement faim à notre arrivée au stade que mes souvenirs m’ont guidé directement vers le buffet sans parler de l’aspect vétuste de Louis II. De l’ascenseur recouvert d’une espèce de housse grise douteuse aux très longs couloirs aux murs jaune pisse, rien n’inspire le modernisme. Justement, l’ami Nassim Tireche (Perform Group), habitué des lieux, nous explique que le stade devrait bientôt subir une rénovation. Lorsqu’on jauge la gueule des pupitres d’écoliers en plastique présents en tribune de presse, on comprend l’urgence.
En place… les supporters marseillais arrivent ! #asmom pic.twitter.com/P6pg7TfpeE
— Football Club de Marseille (@FCMarseille) 2 septembre 2018
Cependant, il faut reconnaître que la vue y est très agréable pour suivre le match. Une impression de proximité se dégage par rapport au terrain malgré la présence de la piste d’athlétisme. D’emblée, plus d’une heure avant le match, le parcage marseillais se fait entendre.
Autre aspect positif, de multiples « personnalités » peuplent la tribune de presse. On croise ainsi Bruno Germain avant le coup d’envoi mais surtout une délégation des Balkans assez impressionnante au coup d’envoi. La nouvelle recrue marseillaise, Nemanja Radonjic, arrive entourée de Stevan Jovetic et Danijel Subasic. Le néo-marseillais finira par aller s’installer plus loin mais les deux monégasques resteront tout le match à notre gauche. Des voisins de luxe.
Si vous pensiez que le festival de VIP était terminé, vous vous mettez « el dedo » dans l’oeil. Juste au dessus des deux slaves monégasques se trouvait ainsi le légendaire Daniel Lauclair. L’homme qui avait le plus bel accent espagnolo-français du PAF ne lâche pas d’une semelle Jovetic et Subasic. Décidément, Monaco, un autre monde…
Les cris de Strootman, la victoire et le parcage en feu !
Je ne vais pas vous refaire le match mais simplement insister sur les cris gutturales provenant de Kevin Strootman lors de la période difficile du match pour l’OM. 5 jours, déjà un patron. En plus, ça n’a pas l’air d’être le genre de mec à qui l’on a envie de désobéir. Jordan Amavi et Morgan Sanson peuvent confirmer.
Au terme du scénario que l’on connait, l’OM s’impose finalement trois buts à deux. Les joueurs marseillais tout comme Jacques-Henri Eyraud et Frank McCourt s’en vont saluer un parcage marseillais aux anges. Certains supporters s’extirpent d’ailleurs du confinement de la tribune et s’en vont enlacer leurs héros du soir. L’ambiance est magnifique.
La belle communion des marseillais avec le parcage après la victoire 3-2 #ASMOM pic.twitter.com/YWy9dVZwBG
— Football Club de Marseille (@FCMarseille) 2 septembre 2018
Pour nous, c’est retour dans les tunnels du stade où il fait une chaleur étouffante. Nico se charge de la zone mixte, je m’occupe des conférences de presse des coachs. L’ambiance est franchement bonne et Garcia se fait un plaisir (mérité) en soulignant la pertinence du recrutement de Strootman. Il est 00h30, nous nous perdons une dernière fois dans les couloirs interminables de Louis II où tous les accès au parking sont fermés. Pratique. On retrouve finalement notre véhicule.
2h30 plus tard, je suis à la maison, ne me reste plus qu’à noter les joueurs pour finalement m’endormir à 5h00 du matin. Ça en valait la peine, à la prochaine…