C’est désormais officiel : Mario Balotelli ne sera pas un joueur de l’Olympique de Marseille l’an prochain. Même si vous vivez dans une cave coupée du monde, l’OGC Nice s’assurera de vous faire parvenir l’information. Les azuréens jubilent actuellement comme s’ils étaient enfin parvenus à ajouter un titre à leur maigre palmarès.
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— OGC Nice (@ogcnice) 21 août 2018
D’un côté, Nice explique que l’OM aurait pinaillé pour 1,5M€. D’un autre côté, La Provence explique que cette réserve s’explique par la volonté du joueur de ne s’engager que pour une saison. Toujours est-il qu’en fin de compte, ce dossier Balotelli s’ajoute aux ratés en communication de cette nouvelle direction.
Fail en communication vis-à-vis des supporters
Tout d’abord, la direction marseillaise a bien communiqué sur une possible arrivée de l’attaquant italien à l’Olympique de Marseille. Le 10 juillet dernier, Jacques-Henri Eyraud déclarait ainsi au micro de BeIn Sports : « Mario Balotelli veut venir à l’OM, mais il doit déjà régler les négociations avec son club. »
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⚽ Jacques-Henri Eyraud, en exclusivité : « Balotelli veut venir à l’OM, mais il doit déjà régler les négociations avec son club »#FRABEL— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 10 juillet 2018
Deux jours plus tôt, le fantasque ex-citizen était même de visite à La Commanderie. N’oublions pas non plus le portrait élogieux fait par Rudi Garcia de l’avant-centre niçois à La Gazzetta Dello Sport fin mai : « Je peux vous dire que je l’ai suivi de très près et que c’est l’un des joueurs italiens les plus forts. (…) Si l’OM veut progresser, il doit viser et recruter des joueurs forts. » Le tout offre une communication officielle publique importante et inhabituelle en période de mercato concernant un dossier en cours.
Récemment, en conférence de presse, Rudi Garcia a largement tempéré l’optimisme né notamment des positions officielles détaillées plus haut. Il n’a malheureusement pas totalement mis fin à la piste laissant entrouverte la porte aux niçois pour parader. Était-ce son rôle ? Sans doute pas. Une prise de parole publique de Jacques-Henri Eyraud annonçant officiellement mettre fin aux négociations aurait donné une impression de contrôle marseillais sur un sujet ayant dépassé depuis longtemps le simple recrutement sportif.
Fail dans la durée des négociations
En décembre dernier, JHE revenait dans L’Équipe sur le mercato estival 2017 : « On a fait une erreur dans ce mercato, c’est d’avoir eu des discussions avec un joueur (Aboubakar) qui ont trop duré. Et ça, c’est une erreur qu’on essaiera de ne pas reproduire. »
Le feuilleton Balotelli a malheureusement donné l’impression d’une redite de l’été dernier. L’attitude ferme des dirigeants marseillais face à leurs homologues niçois n’a pas forcément été la bonne puisqu’elle semble avoir offensée sur la Côte d’Azur. La visite du joueur au centre d’entraînement marseillais n’a rien arrangé… La patience sur ce dossier semblait être de mise ces dernières semaines face à l’imminence de la fin du mercato. Malheureusement, un lapin est sorti du chapeau pour venir contrecarrer les plans olympiens : une nouvelle année niçoise.
Attention cependant, l’option de la patience marseillaise n’est qu’une supputation à l’heure actuelle puisqu’il semble que les dernières offres concrètes datent du mois de juillet. La manière dont le club de l’OGC Nice exulte actuellement laisse pourtant à penser qu’ils viennent bien de griller l’OM…
Fail dans les relations avec un nouveau club de Ligue 1
Dès le départ, les négociations ne se présentaient pas sous les meilleurs auspices avec l’OGC Nice. Julien Fournier, directeur général niçois, est resté acerbe envers l’OM depuis son licenciement en 2009 du club. Les relations n’étaient apparemment pas non plus au beau fixe avec Jean-Pierre Rivière (Président Nice) à qui il était reproché certaines pratiques douteuses concernant la détection des jeunes talents dans la région.
Ce transfert aurait pu être l’occasion d’établir une nouvelle entente entre les deux clubs. Selon L’Équipe, l’inverse s’est produit, les tensions pourraient même s’être accrues. Les propos du président niçois aujourd’hui dans le quotidien du sport laissent transparaître une certaine rancœur envers ses homologues marseillais.
Pas bien grave ? Peut-être pas mais l’OM commence à se faire beaucoup d’ennemis en France (Nice, Lyon, Montpellier…). Pas l’idéal lorsque l’on veut peser dans les futures décisions des instances nationales.