Prêté l’an dernier à Trabzonspor (24 matches joués, l’essentiel dans l’axe), Tomas Hubocan rentre dans sa dernière année de contrat avec l’Olympique de Marseille.
Tout portait à croire en début de mercato que le slovaque continuerait sa carrière loin de Marseille. C’était le sens des propos de son agent à FCM (« On préfère lui trouver un club mais pour le moment on a rien qui lui convienne ») mais aussi ceux de Rudi Garcia après le premier match amical (« Il fait partie des joueurs qui ont envie de partir et je pense que ce serait mieux pour Tomas »).
Les faiblesses de l’effectif marseillais pourraient pourtant avoir dessiner un autre destin au natif de Zilina.
Un concurrent pour booster Amavi ?
Amputé de sa défense centrale titulaire en préparation, Rudi Garcia a redonné sa chance à Hubocan, plus par défaut qu’autre chose. Cependant, l’ex du Zénit a rapidement démontré toute son envie et sa volonté de bien faire comme l’explique Dimitri Payet : « Depuis le début, il est très concerné dans la préparation. Forcément, ça se voit, ça se sent. Honnêtement, il nous a démontré qu’il pouvait prétendre à nous aider cette saison. Il est revenu avec des intentions de bien faire avec nous. »
Cette bonne volonté a été récompensée par un temps de jeu conséquent lors des sept matches amicaux (486 minutes) qu’il a transformé en prestations honorables couronnées d’un but (contre le Sporting). Solide mais loin d’être infranchissable comme le prouve sa dernière sortie face à Bournemouth.
De manière assez surprenante, l’entraîneur phocéen a dégainé hier une nouvelle carte de son chapeau en faveur de l’international slovaque : sa polyvalence !
« Tomas, il a aussi de la polyvalence, c’est ça qui est bien. L’an dernier avant qu’il ne parte, je l’avais utilisé latéral gauche. Là où il joue en sélection nationale. Il peut jouer défenseur axial, latéral, à droite ou à gauche. (…) J’ai besoin d’un concurrent à Jordan. Il ne peut pas tout jouer et il a besoin d’être poussé dans ses derniers retranchements pour donner le meilleur de lui-même. Dans un style complètement différent, je vous l’accorde, mais Tomas peut m’apporter ça. »
Rudi Garcia
De quoi enterrer les espoirs de recrue à gauche ? S’il est indéniable, sur le papier, qu’Amavi ait un potentiel bien supérieur à celui d’Hubocan, le slovaque aurait au moins le mérite d’apporter un peu de concurrence et d’émulation. Des ingrédients qui semblent cruellement manquer à l’ancien d’Aston Villa depuis le départ chaotique de Tonton Pat.
Aussi bien à gauche que dans l’axe, Tomas Hubocan représenterait en tout cas une rustine utile mais pas un renfort conséquent.
Faute de grives, on mange des merles…
