Les droits TV sont une source de revenus énorme en Angleterre. La France espère donc voir augmenter ces derniers. Un des leviers concerne les droits à l’étranger qui sont très faibles comparés aux autres pays. L’Equipe donne les chiffres ce mercredi : « La France perçoit en effet seulement 45 millions d’euros cette saison (70 millions en 2018-2019), alors que les Anglais encaissent 1,3 milliard par an, les Espagnols 650 millions, les Italiens 370 millions et les Allemands 250 millions… La faute à un contrat longue durée signé, dès 2011, avec beIN Sports pour commercialiser la L1 à l’international, et prolongé jusqu’en 2024. »
Jacques-Henri Eyraud aimerait faire évoluer les choses et veut voir la Ligue investir d’avantage dans la promotion de la L1 à l’étranger :
Les bras m’en tombent
«On va se dire les choses. On reproche la durée du contrat et la valeur des droits achetés. Mais bon, je comprends beIN. À leur place, si on m’avait donné ce contrat, je me serais jeté dessus. Mais comment le vendeur (la LFP) a-t-il pu faire ça ? Il ne faut pas que ce soit le moyen de valoriser le PSG à l’étranger, même s’il n’y a pas de meilleure locomotive que Neymar pour promouvoir le football français… Je trouve qu’à la Ligue nous adoptons un peu une attitude de contrôleurs de gestion, d’experts-comptables. La Liga espagnole dépense 23 millions d’euros par an pour se développer. En France, c’est 3,5 à 4 millions d’euros. Les bras m’en tombent. Ce n’est pas avec ça que l’on va être compétitif. Il faut sacrifier des revenus à court terme. Le propriétaire de l’OM est américain. Il est impossible de voir un match de L1 aux États-Unis… Il faut changer notre logiciel. » Jacques-Henri Eyraud – L’Equipe