Un héros forcément discret dans une telle soirée.
Lorsque l'équipe a attaqué tout le match, a marqué, dominé son sujet à l'exception d'un penalty injuste, on a tendance à oublier l'arrêt ultra important du gardien au début de match. Ici, on s'en souvient... Sans ce beau réflexe sur une frappe d'Aduriz (5'), la soirée aurait été bien différente. Il a en plus de ça eu le mérite de sauter la première ligne de pressing adverse avec un jeu au pied mi-long précis.

Une pilule du lendemain pour la défense marseillaise...
Lorsque un partenaire défensif foirait, il pouvait compter sur le colosse du Cabo Verde pour mettre un grand coup de savate rattrapant l'écart. À la 77' et à la 80', il couvre par exemple parfaitement Amavi et Rami après que les deux aient été mis en difficulté. Un match propre.

Non noté, entré à la 86'.

Ça devient inquiétant...
Le patron de la défense marseillaise enchaîne les prestations moyennes voire médiocres. Certes, on ne peut lui reprocher ce penalty provoqué, il n'y avait rien ! Par contre impossible de passer sous silence son festival de relances ratées ou trop molles, ses multiples duels perdus face à Aduriz et sa fébrilité tout au long du match. Il a dégagé à 7 reprises, a tenté 11 longs ballons mais n'en a réussi que 3 et termine avec un taux de passes réussies à 73%, ce qui est très très faible.

Son match ? Un gros combat de flèches avec I.Williams dans lequel il a souffert...

Il avait fort à faire avec le meilleur joueur basque hier soir sur la pelouse dans sa zone. Il a souvent laissé des espaces dans son dos et c'est Aduriz le premier qui en a profité dès la 5'. 6 minutes plus tard, Amavi n'est pas loin de provoquer un penalty sur un duel avec I.Williams à l'entrée de la surface. Il a parfois eu quelques rushs offensifs prometteurs mais qui se sont finalement révélés improductifs. D'ailleurs, il n'apporte aucun centre ni passes clés et les 3 buts viennent de l'autre côté.

Un rouage discret mais essentiel.
Défensivement, le japonais était souvent bien placé pour soulager tout le monde lorsque la défense marseillaise était prise de vitesse. Dans les duels, il n'a rien laissé passer comme sur ce retour exceptionnel à la 83' contre I.Williams où il s'impose avec autorité. Offensivement, il récupère le ballon à la base du second but marseillais et a toujours su s'intégrer efficacement dans la construction. Carré, efficace, utile, ultra précieux !

Un match de pépite à faire frétiller les amateurs de FM !
Si trop de monde avait oublié le talent du minot du Burel, il a fait un rappel efficace hier dans un match à la configuration parfaite pour lui. Face à une équipe espagnole qui n'a jamais fermé le jeu, il a pu se projeter efficacement en combinant avec son grand frère Thauvin, comme sur les deux premiers buts, mais également faire étalage de sa qualité de passe extraordinaire. À la 23' par exemple, d'une passe toute simple de son camp vers l'avant, il crée une occasion en lançant Payet en contre. Ajoutons au tout quelques petits ponts bien sentis et on comprend mieux l'ovation du Vélodrome à sa sortie.

The boss is back !
Si les basques ont tenté à un moment donné de faire basculer le match dans l'affrontement physique, ils ont vite été calmé par un Luiz Gustavo, jamais impressionné. Vrai patron, il a souvent ordonné les déplacements de ses partenaires et montré les dents lorsque le ton s'est durci. Pas encore le meilleur Gustavo mais une vraie boussole pour l'OM.

Non noté, entré à la 71', il s'est mis au diapason ses coéquipiers.

Un match de joueur star qui met tout le monde d'accord.
Le réunionnais a été éblouissant hier soir à l'image de son but splendide de pureté technique (13'). Il est aussi passeur décisif pour Ocampos (57') et délivre deux autre caviars pour Germain (16') et encore Ocampos (84'). Il a aussi réussi 4 dribbles et plutôt bien tiré les corners. La seule ombre à son très bon match est la manière dont il a tiré les coups francs. De la 52' à la 55', il a par exemple trois ballons à 40 mètres des buts mais tous sont envoyés directement dans les gants du gardien. On chipote, on chipote, très grand match de Payet, sans doute son meilleur cette saison.

Un cauchemar pour Bilbao.
Non seulement, il a couru partout, beaucoup taclé (3) et a été le meilleur marseillais au nombre de duels aériens gagnés (8) mais en plus de ça, il s'est montré précis devant le but. Buteur dès la 38ème seconde d'un petit ballon piqué subtil (mais risqué), il bissa en seconde période sur une reprise à raz de terre en première intention (58'). Le gardien basque la détourne mais la force mentale de l'argentin semble pousser la balle tout doucement au fond des filets. En fin de match, il retente intelligemment le coup de la balle piqué mais voit Etxeita sauver devant sa ligne. Dommage... Lorsqu'il soigne sa finition, son déchet technique (57% de passes réussies et 7 ballons perdues sur des mauvais contrôles) est beaucoup moins dérangeant.

La tuile de la soirée...
Bien sûr son match fut encore excellent avec de superbes enchaînements techniques et même une passe décisive pour Ocampos (1') mais sa sortie inquiète fortement. Touché en première période, il semble se faire très mal à la 60' et doit quitter ses partenaires. Tout Marseille attend des nouvelles rassurantes de son arme fatale...

Non noté, entré à la 61' à la place de Thauvin, il a encore démontré que son manque de QI foot gâchait son talent. Des rushs aveuglés et des hors-jeu...

Pas loin de manger la feuille de match.
En première période avant que Bilbao n'obtienne ce penalty très généreux, il a trois occasions de mettre fin à tout suspense. À la 16', il rate son face à face avec Herrerin puis une minute plus tard n'est pas loin de le devancer sur une mauvaise passe en retrait. À la 40', le gardien basque lui enlève encore un super centre de Thauvin. Lorsqu'un attaquant a trois occasions, il doit marquer, il ne l'a pas fait... Pas plus en réussite en seconde période sur une belle tête sur coup franc (60').