Simple albatros, roi de rien du tout.
Le PSG n'a finalement cadré que deux frappes hier soir. Sur la première (Mbappe 11'), il est loin d'être fautif mais il est encore plus loin d'être sauveur. Tout un symbole, celui d'un simple soldat faisant son taf' avec ses moyens, bien trop limités pour ce genre de match. Il se fait ensuite canarder de près par Rolando (csc 27') et Cavani (55'). Au pied, il a alterné le bon et le très mauvais.

Un supplice pour le brave mais limité soldat.
À l'instar de l'Albatros, lui aussi a tenté de faire de son mieux avec ce qu'il a en magasin. La vitesse ne fait malheureusement pas partie de son inventaire. Pas assez prompt pour récupérer le ballon qui traîne dans la surface sur le premier but (10'), il a la malchance de marquer contre son camp un gros quart d'heure plus tard (27') avant de se faire manger tout cru par Cavani sur un duel d'hommes dans la surface (55'). Bref, fautif sur les trois buts avec quelques moments gênants en prime comme cette main après avoir glissé (31') ou ce vent intersidéral que lui a infligé Mbappe (41').

Non noté, entré à la 58' pour apporter un peu plus de peps au couloir droit, il nous a gratifié de quelques débordements bien sentis mais également d'une perte de balle qui aurait pu apporter le quatrième but parisien.

Pas vraiment mauvais mais insuffisant.
Il a mis de l'engagement dans ses duels et s'est souvent imposé dans les airs. Il fut malgré tout dépassé comme tout le monde par les vagues offensives parisiennes. Sur le second but (27'), il ne sort par exemple pas assez rapidement sur Rabiot sur le côté. Spectateur sur le troisième but.

Des fulgurances et des ratés.
Malgré un vis-à-vis, Mbappe, capable de le prendre de vitesse (comme à la 50'), Amavi a eu du répondant. Il a signé quelques beaux retours et quelques belles interceptions. Malheureusement il a raté la plus importante du match, celle de la 10'. Il coupe bien la trajectoire mais veut garder le ballon dans les pieds qui ricoche sur son genou pour aller vers Mbappe. Il y avait peut-être un geste défensif plus sûr à effectuer. Sa (petite) erreur pèse lourd dans le résultat final. Il serait également utile de lui apporter du soutien offensivement un jour...

Vaillant mais impuissant.
Il a plutôt bien tenu la diva brésilienne sans se retenir dans les duels mais en commettant très peu de fautes (1). Il est cependant spectateur (comme Thauvin, Zambo et Rami) sur l'action du troisième but (55'). Offensivement, il a proposé des solutions quand son équipe avait le ballon. Il n'est pas loin d'offrir une passe décisive à Ocampos à la 23'.

Au niveau... bien sûr.
Dans l'impact et les transmissions, il a prouvé au monde entier qu'il pouvait sans problème faire mieux que ceux d'en face. 97% de passes réussies, un nombre de compensation énorme et même une ou deux incursions offensives intéressantes (58', 65'). Pour gagner ce genre de match, un seul Gustavo ne suffit pas...

Loin, très loin d'être ridicule.
Le camerounais est le marseillais qui a touché le plus de ballons (73), en a récupéré le plus (18) tout en ayant un apport offensif intéressant (5 dribbles, 2 frappes, 1 passes clés). Malgré quelques gestes techniques ratés, il a parfois réussi à amener le danger dans la surface parisienne comme sur cette belle percée à la 52'. Également très présent dans le domaine aérien. Le tout en ne faisant faute qu'une seule fois du match. Costaud.

Un impact minimal.
Entré rapidement dans le match (38') pour éviter l'expulsion à Ocampos, l'ex-montpellierain n'aura pas su tirer son épingle du jeu. Il n'a touché que très peu de ballons (22) sans jamais réussi à faire fructifier les bonnes positions dans lesquelles il se retrouvait (63'). Anonyme.

Entreprenant mais toujours pas au niveau attendu.
Si un Morgan Sanson avait délivré ce type de prestation, ce serait tout à fait acceptable. Ça ne l'est pas pour Dimitri Payet, symbole, capitaine et meneur de jeu de cette équipe. On attend de lui qu'il fasse la différence sur ce genre de matches sur un geste, sur une frappe. S'il amène trois tirs marseillais et provoque un grand nombre de fautes parisiennes (6), seule sa passe pour Njie (81') était digne du statut qui lui est offert sur la Canebière.

Le couteau entre les dents mais le carton rouge au dessus de la tête.
Ocampos a fait du Ocampos, il a couru de partout, a mis des taquets et a clairement fait plaisir aux supporters marseillais sur la première demi-heure. Malheureusement, il met beaucoup trop d'entrain sur Alves (18'). Il ne prend qu'un jaune sur cette action mais la moindre faute l'exposait ensuite à l'expulsion. Garcia le sort pour cette raison. Dommage, c'était un match pour lui.

Le seul à réussir des différences individuelles...
L'international français n'a pas complètement foiré son rendez-vous en se montrant le marseillais le plus dangereux. À trois reprises, il efface de belle manière Kurzawa (45', 46' et 90') mais manque ensuite de solutions dans la surface de réparation. Il a défendu sur Neymar, et même d'une manière virile bienvenue (4'), mais n'arrive pas à contrôler Rabiot sur le second but (27').

Non noté, entré à la 72', il était survolté et a provoqué un pugilat avec Marquinhos une minute plus tard. À la 81', il a l'occasion de réduire le score, efface Areola mais voit T.Silva repousser sa frappe sur la ligne.

Pas loin d'être inutile.
15 ballons touchés, 0 tirs, 0 passes clés et un carton jaune pour une jolie balayette sur Neymar : voici le résumé de son match. Pas une configuration pour lui.