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OM/Fair-play Financier : Pourquoi il n’y a pas encore de raison de s’alarmer !

Par Mourad Aerts - Publié le - Mis à jour le

 

La révélation par RMC Sport de tractations entre l’OM et l’UEFA concernant le fair-play financier a alarmé bon nombre de supporters olympiens inquiets des freins à l’investissement que représenterait l’organisme du football européen. Dans un raccourci facile, le mercato blanc hivernal 2018 a même souvent été attribué aux remontrances (supposées) venues de Suisse.

 

 

 

Pourtant le déficit actuel est prévu de longue date par les nouveaux décideurs olympiens qui étaient tout sauf ignorants des réglementations internationales concernant l’investissement dans le football. En réalité, les démarches actuelles entreprises par les équipes de Jacques-Henri Eyraud visent surtout à obtenir l’aval de l’UEFA pour continuer l’investissement. Comment ça ? En obtenant un « Accord Volontaire » avec la chambre d’instruction de l’ICFC (Instance de Contrôle Financier des Clubs) concernant un rapide retour au seuil de rentabilité après une période de déficit important.

 

 

 

Accord Volontaire ? ICFC ? Késako ? Les explications…

 

 

 

Impossible d’entrer dans les « clous du fair-play financier » actuellement…

 

 

 

Avant de continuer plus en détails, il est important de rappeler quelques règles de base du Fair-Play Financier. Si les dettes peuvent parfois être prises en compte, l’UEFA se concentre surtout sur les pertes accumulées. C’est la Chambre d’instruction de l’ICFC qui se charge d’enquêter sur les finances des clubs avant d’éventuellement transmettre les dossiers insatisfaisants à la Chambre de jugement qui pénalise.

 

 

 

Pour être sain économiquement aux yeux de l’organisation européenne, il ne faut pas dépasser les 5M€ de pertes cumulées en trois ans. Vous pouvez parfaitement perdre 40M€ une année si vous récupérez 35M€ avant ou après (pour simplifier). Il est même permis de perdre 30M€ sur une durée de trois ans si votre propriétaire s’engage à combler les pertes. L’Olympique de Marseille sera bien au delà de ces chiffres à l’issue de la saison 2017/18.

 

 

 

Entrer dans les fameux « clous du fair-play financier » n’est absolument pas envisageable en l’état pour l’OM.

 

 

« Nous prévoyons deux saisons, deux saisons et demie de déficit, parce que ce sera le temps de l’investissement. Mais après, il faudra vite arriver à l’équilibre financier, dans une rigueur de gestion très importante. »
Jacques-Henri Eyraud – Source : Le Temps

 

 

 

L' »Accord Volontaire », un outil pour les nouveaux propriétaires raisonnables

 

 

Introduite en 2015, la possibilité de négocier un « Accord Volontaire » pour les clubs permet temporairement aux nouveaux propriétaires d’investir au-delà des frontières du FPF en promettant un rapide retour à la rentabilité.

 

 

« Les « Accords Volontaires » permettent aux clubs de s’éloigner des standards du seuil de rentabilité demandé par le Fair-play financier, et donc par conséquent de subir des pertes plus larges que celles normalement acceptées. Cela arrive dans des situations telles qu’un changement significatif de propriétaire. Entre autres demandes, le club devra présenter un business plan à long terme à l’UEFA, et le propriétaire (ou une tierce partie connectée au propriétaire) s’engager financièrement à couvrir les pertes projetées dans l’Accord Volontaire. »
Christopher A. Flanagan, avocat privé et juriste du sport – Source : FCM

 

 

L’Olympique de Marseille s’est donc rapproché de l’UEFA dans le but d’obtenir l’un de ces fameux accords afin de continuer à investir. À en croire le président Jacques-Henri Eyraud, les premières tractations remontent même à bien plus tôt que le mois de janvier 2018.

 

 

« C’est nous qui avons fait la démarche, c’est une démarche pro-active, c’est une démarche positive qui ne date pas du tout de janvier. Elle a démarré il y a plusieurs mois. Le Fair-play financier concerne le passé, les trois dernières saisons. Nous, on est là depuis un an et demi, ce qui compte surtout pour nous, c’est le futur. Leur exposer notre plan, leur exposer les investissements qui sont nécessaires parce qu’on n’a pas vraiment trouvé ce club dans une situation financière extrêmement saine. Il faut absolument investir, on l’a montré, on continuera à le faire. Ce qui compte dans le dialogue que l’on a avec l’UEFA, c’est surtout ça. »
Jacques-Henri Eyraud – Source : Canal +

 

 

Les raisons d’espérer un accord non contraignant sont nombreuses : le niveau d’endettement inexistant, les tractations en cours pour le Stade, les efforts consentis sur la formation… Autant d’atouts mis en valeur par l’UEFA… sur lesquels insistent beaucoup les nouveaux dirigeants du club. Si le Milan AC a échoué en décembre dernier dans sa quête, l’OM présente un dossier bien plus solide. Sans compter les légendaires Powerpoint de JHE…

 

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