Sans lui, c'est un tout autre match...bien plus compliqué !


Il sauve les meubles sur sa ligne à deux reprises (23', 42') en première mi-temps empêchant les rennais d'ouvrir le score puis de revenir à 1-1. Hier, il a été décisif malgré quelques approximations balle au pied (5', par exemple).

Du sang froid et du métier.


S'il était un tout petit peu en difficulté en tout début de match sur sa relance (5') et sur quelques duels, il a vite redressé la barre pour finir par rendre une copie très propre. Il est même à l'origine du second but après une relance pleine de sérénité (petit crochet, passe vers l'avant) alors qu'il était pressé par plusieurs rennais. Cette impression de maîtrise balle au pied s'est d'ailleurs confirmée en seconde période.

Le phare des lignes arrières marseillaises.


Si Gustavo est le papa de cette équipe, Rami en est le grand frère. Rassurant dans son placement et ses duels gagnés, il n'hésite pas à prendre ses responsabilité dans la relance ou dans les consignes qu'il donne à ses partenaires. Il a défendu debout (0 tacle) et a souvent dégagé quand le danger s'en faisait ressentir (7 dégagements). Il a même donné des idées à Thauvin en tentant en premier un lob du milieu de terrain alors que le score était déjà acquis.

Très bon offensivement, moins défensivement.


Si lorsqu'il est monté, il a souvent apporté de bons centres tranchants (2', 14', 75'), le danger sur les cages de Mandanda est venu de son côté. À deux reprises, Bensebaini a eu énormément de temps et d'espace à droite de la défense marseillaise pour centrer (22',42'). Certes Thauvin n'a pas toujours suivi les montées de son latéral mais Bouna Sarr met encore trop de temps à réagir sur ce genre de situations. Attention aussi au grand nombre de fautes sifflés contre lui (5).

Irréprochable mais pas toujours à l'aise.


Placé à gauche en l'absence d'Amavi, il a fait le boulot notamment défensivement où il fut impeccable. Les situations chaudes rennaises ne sont pas venues de son côté. Par contre offensivement, c'est forcément un peu plus compliqué comme l'illustre cette situation de la 7' où il s'emmêle les pinceaux alors qu'il est en bonne position pour centrer. On ne lui en voudra pas et surtout on le remerciera d'avoir sauvé sur sa ligne à la 42'.

Toujours au dessus.


Trêve, pas trêve, voyage au Brésil, pas voyage au Brésil : Luiz Gustavo est toujours Luiz Gustavo. Il l'a prouvé hier. Des remontées de balle de daron ultra serein, des récupérations à la pelle et des passes plus assurées que de l'argent sur un Livret A. Bonus, il offre maintenant des passes décisives (82').

Entré à la 67', il a fait une entrée tout à fait correcte en permettant à son équipe de récupérer des ballons plus haut et de ce fait, se remettre à jouer.

Entré à la 83' pour retrouver un petit peu le rythme de la compétition.

Peut-être la plus grosse satisfaction du match.


Il a apporté tout ce que l'on attendait de lui à ce poste. Énormément de kilomètres parcourus, des passes vers l'avant en position basse et des projections offensives tranchantes. Plus un placement défensif intelligent. Sur le premier but, son mouvement et sa passe disloquent le bloc rennais (35') alors qu'il marque lui-même le second (45') d'une belle frappe spontanée. Il offre un caviar à Njie (75') que ce dernier vendange. Seul petit accroc, ce jaune récolté avant de sortir après une faute stupide (tacle non maîtrisé) dans une zone dangereuse. Son pêché à ce poste, il va trop vite au sol pour tacler.

Loin d'être étincelant.


Sans être réellement mauvais, il n'a pas eu l'impact que l'on attend d'un tel joueur. Il a beaucoup bougé dans la hauteur ou dans la largeur, a réussi un ou deux jolis centres (8', 35') mais c'est à peu près tout. Il tire également bien un coup franc sur la tête de Germain au retour des vestiaires (56').

Trop de gâchis technique.



S'il est encore le joueur de son équipe à avoir le plus taclé (6), il est aussi celui qui a le plus frappé au but. Cinq tirs pour un seul cadré (14') ! Il aurait pu faire largement mieux notamment sur ce service de Payet à la 18' qu'il expédie n'importe comment dans les travées du Roazhon Park. Il a aussi eu beaucoup de déchets dans ses transmissions de balle à l'image de cette passe latérale dans les pieds rennais (21') qui a mis son équipe en danger. Sa combativité ne peut pas tout rattraper.

Complètement indispensable !


Même s'il faudra surveiller dans les prochains matches ses retours défensifs, il a encore une fois été ultra-décisif. Un but, une passe décisive. Et quelle passe ! Huit minutes après avoir raté un penalty (qu'il avait lui-même provoqué), il a la lucidité et l'intelligence de décaler Valère Germain plutôt que de frapper pour se racheter (35'). Ça, c'est fort ! Il enrobe sa performance très satisfaisante d'un lob de 50 mètres qui termine sa course sur la transversale (91').

Entré à la 74', il a été remuant et aurait pu (ou dû ?) marquer un but à la 75' sur un service 5 étoiles de Sanson.

Il creuse l'écart sur Mitroglou.

Hier, il a touché 31 ballons en 75 minutes et a réussi à rendre deux d'entre eux décisifs. Sur sa première occasion du match (35'), il marque tranquillement avec beaucoup d'aplomb et dix minutes plus tard, après s'être décalé sur le côté droit, il centre pour Sanson qui marque le second but (45'). Il n'a pas hésité à bouger et à proposer des solutions à ses partenaires. La confiance est de retour et ça se sent.