Toifilou Maoulida nous a accordé il y a quelques semaines une interview dans laquelle il est revenu sur son passage à l’Olympique de Marseille (Jan 2006/Jui 2007). Retrouvez-là en version vidéo plus haut et version texte plus bas.
Les buts marqués à l’OM dont il se souvient
Toifilou Maoulida : « On va dire le premier parce que c’est mon premier match au Vélodrome, 60 000 personnes, première fois que je porte ce maillot, c’est celui-là qui me revient à l’esprit. Après il y en a d’autres qui sont particuliers. Celui contre Paris au Stade de France en finale de la Coupe, on perd… mais ce sont des buts qui restent. »
Des souvenirs de Pape Diouf
Toifilou Maoulida : « Ha, je l’adore Pape Diouf, j’en profite pour le saluer. Ce fut un plaisir d’avoir travaillé avec lui, pour moi, ce fut l’un des meilleurs présidents à être passé par l’Olympique de Marseille. Dans le vestiaire, on l’appelait « Monsieur le ministre », ou « Monsieur le président. » Je pense qu’il aurait même pu être président d’un pays, il avait toujours le bon mot sage. Il avait tout pour lui, c’est dommage qu’il ne soit pas resté à Marseille. L’anecdote dont je me souviens, c’est les minots au Parc. Pour le club c’était bien mais pour nous, un peu moins. C’était mon premier derby contre Paris au Parc mais on a pas pu le jouer parce que Pape avait décidé d’amener les joueurs de la CFA. C’est merveilleux ce qu’il avait fait, c’était un geste fort que l’on avait jamais vu. Tout ça pour soutenir les supporters, son public. Et les minots, ils sont allés faire match nul au Parc. »
Les deux finales de Coupe perdues : meilleur ou pire souvenir à l’OM ?
Toifilou Maoulida : « Je préfère dire le pire parce qu’une finale, ça se gagne. J’aurais pu avoir deux titres mais c’est deux défaites. Ça fait mal parce qu’un titre avec l’Olympique de Marseille, ça aurait pu être énorme. Deux ans à Marseille, j’ai fait deux finales et on a été vice-champion de France derrière Lyon. Passer à ça d’un titre… C’est mon pire souvenir. »
Son tir au but contre Sochaux en finale de Coupe (2007)
Toifilou Maoulida : « Oui je ne le tire pas comme j’aurais aimé. Je me souviens qu’en demi, j’avais eu un penalty, j’avais marqué. Ça fait partie du football malheureusement, des penaltys, j’en ai mis, j’en ai raté. Les plus grands en ont raté. Mais cette finale-là, on doit la gagner avant les penaltys. On mène 2-1 à cinq minutes de la fin et ils égalisent à cinq minutes de la fin. À cinq minutes de la fin, on avait la Coupe en main, on aurait du éviter la séance de tirs aux buts. On prend un but… je sais pas on aurait peut-être du défendre à dix derrière, faire un changement, défendre… Mais cinq minutes… Passer à cinq minutes du titre. On se fait égaliser et on perd aux tirs aux buts alors qu’on mène deux fois au score, on avait le dessus sur Sochaux, on a dominé… La première contre Paris c’est différent mais celle-là, on doit la gagner. »
La finale contre Paris et le statut de favori pour l’OM (2006)
Toifilou Maoulida : « C’est vrai, on était favori et Paris nous craignait. Mais allez y comprendre quelque chose, Dhorasoo qui n’avait pas mis un but de l’année, il s’en va mettre un tir de trente mètres à Barthez en pleine lucarne. Et le premier but, c’est Taïwo qui veut dégager et se fait contrer. Ce sont deux buts qui étaient évitables… »
Retravailler à l’OM en tant que technicien
Toifilou Maoulida : « Travailler dans un club où ça s’est bien passé où j’ai laissé une bonne image, pourquoi pas ? Ce serait avec plaisir. Après moi, j’essaye de faire mon travail comme il faut de mon côté d’abord. Je passe mes diplômes d’entraîneur, j’ai eu la chance d’avoir mon premier degré de BEF. Je vais passer mon second degré, ensuite j’ai d’autres projets sportifs. Si l’occasion de travailler pour les jeunes avec Marseille se présente, de transmettre mon expérience, ce serait avec plaisir. J’ai commencé une belle histoire avec Marseille comme joueur et pourquoi pas continuer en formant des jeunes. S’il y a une possibilité ce serait avec plaisir, j’étudierais, je discuterais. »
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