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OM : « Fini la communication, fini les paroles, fini les blablas » #P2S

Par La Redaction FCM - Publié le - Mis à jour le
Jacques Henri Eyraud - McCourt
Jacques Henri Eyraud - McCourt
Jacques Henri Eyraud et Frank McCourt Ligue 1 - Olympique de Marseille -


Supporters de l’OM, « Football Club de Marseille » vous donne la parole !

 

Cette semaine, @OManiaque nous livre son analyse sur le début de saison du club phocéen. Dix mois après le rachat de l’OM par Franck Mc Court, il nous propose de revenir sur ce qu’est devenu l’Olympique de Marseille sous la houlette du président Jacques-Henri Eyraud. Ambitieux, l’OM champion project connaît des débuts difficiles sur le terrain mais le travail de fond reste prometteur. Retour sur quatre points importants : La communication, le supportérisme, le mercato et la restructuration du club. Première partie : Eyraud : Pauvre comm’

 

 


Cristiano Ronaldo, Messi ou Neymar à l’OM ? « J’imagine beaucoup de choses. J’ai appris une expression française : « impossible n’est pas marseillais ». Rien n’est impossible pour nous !» déclarait à TéléFoot le nouveau propriétaire de l’OM, Franck McCourt. Une phrase d’une telle importance n’est pas anodine. Soit Mc Court espérait sérieusement que l’OM, à moyen terme, aurait la capacité de recruter des stars du ballon rond, soit il mentait délibérément pour vendre du rêve aux supporters de l’OM et faire accepter son OM Champions Project.

 

Donner de l’espoir et de vendre du rêve aux supporters de l’OM

 

Personnellement, je pencherai pour la seconde option. Et oui Francky, tu t’es bien foutu de notre gueule. L’homme fort de l’OM n’est pas un amateur mais un homme d’affaire reconnu et un très bon…communicant. En lâchant cette phrase, il atteint son objectif de donner de l’espoir et de vendre du rêve aux supporters de l’OM. Après de nombreuses années de disette sous l’ère MLD, cela nous a fait du bien d’entendre ce discours même si au fond de nous, nous savions très bien que l’OM serait incapable de recruter un Messi ou un Ronaldo.

 

Frank McCourt, le nouveau propriétaire de l’OM

 

Lors du rachat de l’OM, les messages du duo McCourt-Eyraud, étaient trop parfaits, trop suspects à mon goût. Réveiller un monstre endormi, concurrencer le PSG, être champion, viser la LDC, développer la marque au niveau international, développer la formation, attirer des stars, développer les partenariats locaux, associer la ville, les associations… Tout ce que nous voulions entendre depuis des années sortait enfin de la bouche des futurs dirigeants de l’OM.

 

Je suis persuadé que l’équipe communication de Franck McCourt a fait appel à une entreprise d’opinion afin de connaître toutes les attentes des supporters marseillais pour que le message envoyé lors de leur arrivée soit exactement en phase avec les attentes des supporters de l’OM. Nous avons entendus ce que nous avons toujours voulu entendre.

 

Pourtant, une fois le rachat effectif, les annonces ambitieuses ont continué. Le 30 aout 2016, le patron américain frappe encore en déclarant : « Je veux une équipe qui vise le titre chaque saison, c’est mon aspiration numéro 1 ».

 

Septembre 2016 : « On veut être champion dès la saison 2017-18 ».

 

Le 18 octobre 2016 : « Mon but numéro 1, c’est d’être dans le top 3 de la L1 tous les ans. Le but numéro 2 est de gagner le championnat plus souvent qu’on ne le perd. Le but numéro 3, c’est de gagner la Ligue des champions ».

 

Le président de l’OM, Jacques-Henri Eyraud a tempéré les propos de son employeur quelques mois plus tard en déclarant : « L’objectif, ce n’est pas de gagner la LDC mais d’y participer. L’objectif est de jouer le titre d’ici deux, trois ans. »

 

Pourtant, en mars 2017, le boss américain en remet une couche avec comme réponse à la question « Etes-vous prêt à mettre 50-60M€ pour un joueur ? » Franck McCourt répond sans hésiter « Si nous déterminons que c’est la meilleure stratégie et le meilleur investissement pour parvenir à notre objectif alors la réponse est oui. »

 

En août 2017, Labrune, oups, je voulais dire Eyraud déclare « Je peux vous dire que beaucoup d’attaquants sont intéressés pour venir à l’OM, y compris ce que vous pourriez appeler un « grand attaquant ». On est pas là pour promettre ce qu’on ne peut pas tenir ».

 

 

Toutes ces déclarations ont toujours été contre balancées par un discours raisonnable expliquant que l’#OM n’avait pas les moyens du PSG, que le mercato serait un mercato d’opportunités, que le club ne dépenserait jamais plus pour un joueur, le prix préalablement décidé à l’avance.

 

Mais pourquoi alors parler de Messi, de remporter la Ligue des champions, de transfert à 60 M€ si les dirigeants savaient pertinemment que cela ne se réaliserait pas ?

 

Pourquoi toute cette communication manipulatrice ? Surtout lorsque Franck McCourt clame : « faire des annonces sans pouvoir les assumer ensuite serait une erreur ».

 

La communication est maline sans jamais être mensongère

 

Après 10 ans de souffrances de l’ère Labrune et MLD, nous aurions été parfaitement capables d’entendre un discours raisonné expliquant les différentes phases d’un projet sur 5 ans afin de replacer l’OM sur le devant de la scène.

 

Je m’interroge alors sur les connaissances footballistiques du propriétaire Mc Court. Etre champion de France dès 2017-18 ou gagner la Ligue des Champions. Comment peut-on déclarer de telles choses quand on connaît la difficulté pour une équipe de remporter la L1 ou la difficulté de remporter la LDC. Nombreuses sont les équipes qui y prétendent, très peu y arrivent. Est-ce de la démagogie, du mensonge, de l’incompétence ou le signe flagrant que le propriétaire de l’OM ne connaît pas grand chose au football ?

 

 

 

Au niveau de l’ambition sportive, le président Eyraud n’a mis que quelques mois avant de se renier. Il déclare dans un premier temps en février 2017: « Le positionnement en terme d’équipe est différent, pas seulement symbolisé par « droit au but ». Il y a une philosophie de jeu. Rudi Garcia s’est merveilleusement bien intégré à cette filiation, celle d’un jeu offensif, spectaculaire, celle d’une prise de risque. C’est l’OM ça. C’est l’identité. ». Quelques mois plus tard, en août 2015, après une pénible qualification face à Domzale en Europa League, le président en basket change complètement de discours : « On joue peut-être mal au football, j’espère qu’on jouera comme ça longtemps car c’est un bilan qui ne me semble pas mauvais. » L’OM se retrouve peut-être confronté à la difficile réalité du football. La théorie est toujours simple et belle. Refaire de l’OM un club champion d’Europe en 5 points sur un power point est facile. Mais le football est un monde à part, bien loin des logiques économiques d’une entreprise de marchandises ou de services. Le football repose avant tout sur des résultats sportifs obtenus par des hommes dont la « productivité » peut variée.

 

Autre théorie, ces dirigeants n’avaient peut-être pas compris ou sous-estimer le « contexte marseillais ». Leur projet repose sur le long terme mais il suffit de deux humiliations sur le terrain pour qu’il soit remis en cause et à juste titre par une majorité de supporters. L’OM, ce n’est pas les Dodgers de Los Angeles. Le supporter de l’OM n’assiste pas au match pour manger son hot-dog et espérer être filmé par la kiss-cam. Le supporter marseillais est fier et veut voir son équipe représenter ses valeurs. Les valeurs de la ville, celles de l’engagement, de l’insoumission, de la fierté du blason, du combat. Ces valeurs qui mènent à la victoire avec la manière, ce fameux doit au but si longtemps porté disparus. Les valeurs Monsieur Eyraud, nos valeurs. Fini la communication, fini les paroles, fini les blablas. C’est à présent sur le terrain qu’on vous jugera.


 

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