La défaite face à Lyon (2-0) à fait sombrer l’OM dans une crise profonde. Après avoir enchaîné trois défaites consécutives face à Lille, Rennes, et Lyon, Marseille dispose maintenant d’un calendrier favorable pour rebondir, puisqu’il affrontera successivement Evian, Valencienne, Brest, Toulouse puis Ajaccio. Didier Deschamps va tout de même devoir faire des choix pour relancer un groupe en perdition dont certaines individualités majeures n’assument pas leur rôle de leader. À savoir, Diarra, Diawara, Mandanda, pour ne pas les citer.
Diarra en perdition. L’entraîneur Basque va-t-il, par exemple, continuer à faire confiance à Alou Diarra ? D’un côté, l’ancien Bordelais a besoin d’enchaîner les rencontres pour retrouver son niveau, et ces matches face à des petites équipes de Ligue 1 pourraient lui permettre de remonter la pente. Mais d’un autre, il apparaît tellement carbonisé que le reconduire semble inenvisageable. Il pourrait donc être logiquement remplacé par Kaboré, ou pourquoi pas par André Ayew, dans un tout autre registre. Son volume de jeu, sa puissance physique, sa vélocité, sa hargne ferait du jeune Gahnéen une « sentinelle » plus en phase avec le football moderne, type Anderson à Manchester United.
Mais Deschamps ne dispose pas non plus d’un effectif au complet pour bouleverser son équipe et son système de jeu. Il doit notamment jongler avec les absences de Mbia, Cheyrou et Gignac.
Quelle équipe contre Evian. Contre Evian, il est donc peu probable que le onze de départ soit profondément modifié. « Je peux toujours changer, affirme l’entraîneur Olympien, si c’est pour l’adversaire, c’est bien. Mais il ne faut pas se surprendre soi-même, aussi».
De retour de suspension, NKoulou devrait apporter plus de solidité défensive. Le défenseur Camerounais, très bon face à L’Olympiakos, n’a jamais déçu à chacune de ses titularisations. Pour bloquer le couloir droit, Fanni pourrait être préféré à Azpi. L’Espagnol peu à l’aise dans les taches défensives à beaucoup souffert à Lyon et pourrait donc souffler un peu. L’absence de Cheyrou devrait faire descendre André Ayew d’un cran et permettre à Amalfitano d’enchaîner. Même s’il n’a pas été mis dans les meilleures dépositions être en confiance, l’ancien Merlus semble avoir perdu son football, il porte trop le ballon, son jeu manque de simplicité et ses passes de précision.
Le retour du guerrier. Pour se sortir la tête de l’eau, il faudra surtout retrouver des guerriers sur le terrain, mettre beaucoup plus d’agressivité et d’engagement dans les duels pour bousculer ses adversaires. Il faut absolument revoir le rouleau compresseur qu’était Marseille les saisons précédentes. L’OM n’était alors peut être pas beau à voir jouer, mais au moins il gagnait, par sa puissance athlétique et sa rage de vaincre. Or aujourd’hui, on ne sent pas cette équipe prête à en découdre sur le terrain. On voit une équipe trop gentille, trop lisse, qui se laisse marcher dessus sans rendre les coups. « Il faut de l’agressivité, de la force de caractère » souligne Deschamps. Plutôt que de parler de système de jeu, d’organisation et de tactique, c’est sûrement par là qu’il faut commencer.