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Mercato OM

Vélodrome : Entrée de l’OM dans AREMA, on fait le point

Par Mourad Aerts - Publié le - Mis à jour le
Stade Vélodrome
Stade Vélodrome


 

Alors que nous vous annoncions en exclusivité la possibilité d’une entrée de l’OM dans le capital d’AREMA il y a bientôt deux mois, ce scénario a resurgi hier avec cet article de L’Express.

 

 

Le site d’information croit en effet savoir que dans le cadre de la construction de son nouveau centre d’entraînement, deux plans seraient actuellement à l’étude chez les décideurs olympiens :

 

  • – Une entrée au capital d’AREMA
  • – Une reprise totale des activités du groupe

 

Si de telles opérations devaient se produire, elles impacteraient évidemment la gestion du Stade Vélodrome et dépasseraient nécessairement le domaine d’action de la direction olympienne pour aller chercher plus haut, du coté de chez Frank McCourt.

 

 

 

 

Une entrée au capital d’AREMA

 

Hypothèse possible car liée à une clause du contrat de PPP ajoutée à la demande de l’ancienne équipe dirigeante du club.

Rappel ci-dessous des termes de cette clause avec un extrait du rapport de la Chambre Régionale des Comptes à ce sujet.

 

 

En échange de la concession par l’OM d’une partie de son chiffre d’affaires liée à l’exploitation du Vélodrome, le club deviendrait actionnaire d’AREMA à hauteur de 30%.

 

Sur tous les plans, le club serait gagnant :

 

  • – une meilleure exploitation du Stade et donc davantage de revenus en découlant
  • – une entrée sur le marché de l’immobilier dans la peau d’un acteur local important, ce qui pourrait être déterminant pour le nouveau centre d’entraînement
  • – valorisation de l’actif OM avec plus grande maîtrise sur le Stade, etc

 

 

Pourquoi ça pourrait bloquer ?

 

 

Le principal obstacle serait la volonté du constructeur AREMA. Pour rappel, il y a deux mois, Sylvie Cottin (AREMA) avait été très claire avec nous : « Coté AREMA, ce n’est absolument pas à l’ordre du jour. Il y a bien évidemment des partenariats commerciaux qui sont à l’étude mais pas plus que ça. » Lors de notre conversation, la porte parole du groupe BTPiste avait fait valoir les ambitions de diversification de l’enceinte avec l’organisation d’événements comme l’étape du Tour de France ce mois-ci ou la tentative ratée d’accueillir l’équipe de France de Coupe Davis en Septembre prochain.

 

À notre connaissance, les motivations de l’entreprise n’ont pas changé.

 

Il faudra donc énormément de force de persuasion pour convaincre les responsables du groupe de construction de la pertinence de l’entrée de l’OM en son sein. Pas impossible mais très difficile.

 

 

 

 

 

Une reprise totale des activités d’AREMA

 

 

L’investissement nécessaire monte encore en gamme dans ce scénario. Une reprise totale des activités d’AREMA, cela signifieraient pratiquement mettre fin au PPP tel qu’il existe et récupérer l’exploitation complète du Stade mais aussi le contrat avec la Mairie. Christophe Le Petit, responsable des études économiques au Centre de Droit et d’Économie du Sport de Limoges, nous avait détaillé la mécanique qu’il faudrait mettre en place.

 

 

« Ça coûterait cher à la ville dans un premier temps parce que c’est la ville qui a conclu le contrat avec AREMA ! Si on devait mettre fin au contrat, c’est la Ville qui devrait indemniser AREMA. Et ensuite la Ville re-concéderait les droits d’exploitations à l’OM mais très certainement qu’elle ferait supporter une partie de ces coûts au club » explique t-il.

 

 

Une reprise totale des activités d’AREMA apparaît donc peu probable contrairement à la possibilité de récupérer seulement le contrat d’exploitation du Stade. Le groupement BTPiste est en effet l’heureux détenteur de la double casquette « constructeur » et « exploitant sur 30 ans. »

 

 

 

Pour récupérer le contrat d’exploitation, la gymnastique administrative serait la même que celle décrite plus haut concernant la fin du PPP. Le coût du contrat d’exploitation serait automatiquement rehaussé par les frais supplémentaires engendrés mais l’opération pourrait être rentable pour le club. « Si on a un coût de 20, 30M€/an et qu’en face vous avez des revenus de 30, 35, 40M€, in fine, l’impact net du nouveau stade, il reste positif » argumente Le Petit.

 

 

 

Pourquoi ça pourrait bloquer ?

 

 

Parce que ça coûtera forcément très cher et changerait l’ampleur de l’investissement de Frank Mc Court à Marseille. Cependant, l’américain a une certaine latitude financière, comme l’a prouvé l’ouverture de cet énorme fonds d’investissement l’an dernier (capacité de 2 milliards). Et surtout les perspectives évoquées plus haut donneraient une cohérence incroyable à son arrivée en France.

 

Cette option est cependant extrêmement dépendante du bon vouloir de la Mairie qui tient à son stade comme à un bijou de famille. Cela lui demanderait d’importants efforts qui ne semblent pas naturellement volontaires. On peut dès lors, ré-introduire la variante « nouveau centre d’entraînement » dans l’équation. Et se demander si la pression mise par l’OM sur certaines terrains ne serait-elle pas une carte jouée afin d’obtenir de meilleures résultats sur le Stade ?

 

Dans tous les cas, ces manœuvres offrent des pistes de réflexion sur le sens de l’investissement à long terme de Mc Court. Aussi bien la gestion du Stade Vélodrome que la construction d’un nouveau (très grand) centre d’entrainement donneraient une toute autre dimension financière à l’actif OM.

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