Belle victoire (1-4) de l’Olympique de Marseille sur le terrain du FC Lorient qui donne beaucoup d’air à tout le monde. Le contingent offensif a brillé dans une configuration pourtant plutôt défensive encore dépourvu d’un vrai avant-centre.
Focus sur les prestations individuelles. Les Notes de FCM.
LES JOUEURS
Y.Pelé : 4,5/10
Sa sortie incompréhensible sur le but lorientais expose encore une fois au grand jour l’archaïsme des qualités de Yohann Pelé à son poste. Grand, bon sur sa ligne et c’est tout. Ça suffisait à être un bon gardien (et encore) en 1985, plus en 2017. Son jeu au pied a encore fait passer des frayeurs dans le dos de tous les marseillais en début de match et sa responsabilité sur le but de Moukandjo fait passer ses deux, trois bons arrêts au second plan. On fera avec en attendant mais il n’est définitivement pas au niveau. Un gardien par défaut.
H.Sakaï : 5/10
Le japonais qui ne fait plus rire personne a livré une prestation sérieuse à défaut d’être brillante. Il a plutôt bien défendu la plupart du temps et ne s’est contenté que d’une ou deux montées tranchantes. À noter que le plus sérieux client lorientais (Waris) était dans sa zone la majorité du match et qu’on l’a peu vu. Incertain avant le match, il s’est bien géré et a dignement tenu son poste.
G.Sertic : 5,5/10
Aurait mérité plus s’il n’avait pas lui aussi apporté sa contribution au sketch du but encaissé par son équipe. Il sort mollement sur Waris puis le lâche. Autrement, il a été bon dans les duels(notamment face à Aliadière) et apporte définitivement un plus dans la relance. On sent que le ballon ne lui brûle pas les pieds. Ce n’est pas encore Bonucci mais ses dernières prestations confirment son statut de favori au titre officieux de moins mauvais défenseur central marseillais.
Rolando : 4,5/10
Encore une copie bien moyenne pour le portugais. Il est bien placé pour pousser au fond le ballon sur le premier but marseillais mais ne rassure toujours pas défensivement. Sur le but lorientais, il couvre puis ne paraît jamais en position d’intervenir sur Waris. Il parle beaucoup mais ne respire pas la sérénité dans les duels, les lectures de trajectoires et les relances.
Il reste malgré tout un patron dans cette équipe de par son leadership. Jusqu’à quand ?
H.Bédimo : 5,5/10
Un match de sénateur, oui mais un bon match de sénateur. Il a tranquillement tenu en respect l’effrayant Jeannot et a fait montre de son génie à aller chercher des fautes en plaçant son corps en opposition. Ce qu’il fait encore de mieux et qui permet souvent de récupérer un coup franc et faire souffler toute son équipe.
Miracle, il s’est même aventuré en terres inconnues pour lui : les trente derniers mètres adverses. Mieux encore, il est tout proche de délivrer une passe décisive sans cet incroyable raté de Sanson(51′). Rassurant pour les semaines à venir.
W.Vainqueur : 5,5/10
Pas un match fou pour le boss du milieu. Dans une équipe positionnée basse, il a donné le change. Cadré, ratissé et cassé. Un peu trop cassé d’ailleurs en première période où il récolte un carton jaune indiscutable pour un tacle mal maîtrisé sur Wakaso. À noter son bon cadrage de Waris à la 38′ alors que le ghanéen partait au but. Bref, il a géré lui aussi.
M.Sanson : 6/10
Un match paradoxal pour l’ex-montpellierain. Brillant dans son utilisation du ballon et sa débauche d’énergie à la récupération mais vendangeur comme pas deux devant le but. Trois énormes occasions(28′,32′,49′) qu’il envoie partout sauf au fond des filets avant d’être à la réception d’un centre parfait de Thauvin pour enfin marquer son but. Tactiquement, il se projette beaucoup sur un coté gauche que Payet a tendance à déserter. Son but en est la preuve.
AF. Zambo-Anguissa : 6,5/10
Le longiligne camerounais n’a pas marqué mais il a régné sur le milieu de terrain. Il a imposé sa puissance physique aux lorientais et n’a jamais reculé au duel. Il a jailli à d’innombrables reprises et a souvent été à la base des actions olympiennes. Son relais parfait sur le troisième but (53′) est la parfaite illustration de son rayonnement cet après-midi. Il est également impliqué sur le premier but où sa présence gêne Lecomte. Mieux qu’un porteur d’eau.
F.Thauvin : 7,5/10
S’il a été assez peu en vue en première période, il est impliqué sur tous les buts marseillais ! C’est tout d’abord lui qui tire les deux corners qui amènent les deux premiers buts. Au même endroit d’ailleurs, on sent que ça avait été travaillé. Puis il s’en va comme un grand marquer son but à la 54′ avant de délivrer Sanson de sa frustration en lui adressant une merveille de centre(54′) que ce dernier n’avait plus qu’à pousser au fond des filets. Si l’on y ajoute les multiples retours défensifs, on peut lui offrir le titre d’olympien du match sans sourciller et ce, alors même qu’il sort dès la 62′.
Remplacé par Bouna Sarr qui fait une bonne rentrée mais n’arrive pas à profiter de l’ultra faiblesse bretonne pour enfin trouver le chemin des filets cette saison. Plusieurs occasions (72′,77′,85′) qu’il ne concrétise pas. Ça va être difficile d’aller chercher plus faible pour le faire marquer le gaillard….
D.Payet : 6,5/10
On savait qu’il allait monter en puissance, c’est en effet ce qui est en train de se passer. On peut toujours parler de son but splendide (20′) mais on retiendra avant tout sa propension à toujours bien orienter le jeu d’une passe. Il risque de devenir la boussole du jeu marseillais.
Il a multiplié les efforts devants et derrière. Remplacé par Njie qui a bien combiné avec Sarr dans un duel de sprinteurs qui rappelle les plus belles finales de 100 mètres aux J.O.
R.Cabella : 6/10
Match très respectable de RC7, loin de sa caricature qui s’auto-dribble. Il est parti à la bagarre avec l’athlétique charnière centrale lorientaise et n’a jamais rechigné à faire un pressing utile à son équipe. Mieux encore, il a vite libéré le ballon comme sur le quatrième but où il lance Thauvin en une touche de balle. Pas forcément dans la lumière mais très utile.
Remplacé par Doria (75′), rentré pour marquer Moukandjo, ce qu’il a correctement fait.
LE COACH
Rudi Garcia : 6/10
Il a conservé les acquis obtenus face à Monaco et s’en est servi pour écraser une équipe bien plus faible.
Avec ce bloc bas, les olympiens ont cessé d’être constamment en danger et ont pu se projeter efficacement vers l’avant. « Se projeter vite vers l’avant » est l’une des phrases préférées des entraîneurs Made in Ligue 1, dès lors qu’il s’agit de camoufler leur absence de jeu offensif. Ici ce ne fut pas le cas.
On a rapidement pu identifier des circuits de passes bien clairs pour aller donner des migraines aux merlus. La stratégie sur corner a également payé et il a pu se payer le luxe de faire tourner en fin de match. Une belle après-midi pour lui alors qu’il commençait à être sérieusement critiqué.