L’OM s’impose dans la douleur (1-0) face à l’Olympiakos grâce à un but de Lucho Gonzalez en seconde période. Les Olympiens ont terriblement souffert durant la dernière demi-heure pour arracher une victoire, la première depuis le trophée des champions, face à une équipe Grecque pourtant très faible.
Marseille aborde ce premier match de ligue des champions avec un onze de départ une nouvelle fois remanié. Le traumatisme du mauvais début de saison ainsi que les blessures de Valbuena et Gignac auront guidé les choix d’un Didier Deschamps en proie au doute. L’entraîneur basque choisit donc d’aligner Morel en position de milieu gauche avec Traoré derrière lui dans un 4/5/1. Dans cette configuration, avec Loic Rémy seul véritable attaquant, l’OM démarre timidement la partie en montrant toujours autant de fébrilité défensive. les Olympiens ont beaucoup de mal à enchaîner rapidement leurs actions dès la récupération du ballon et à trouver Rémy esseulé à la pointe de l’attaque.
Puis la machine phocéenne va se mettre lentement en route pour prendre le contrôle du jeu avec une certaine maîtrise. Mais comme trop souvent cette saison, le manque d’efficacité et de justesse dans les trente derniers mètres plombe le jeu marseillais. L’OM domine, mais n’arrive pas à concrétiser ses quelques occasions franches. L’impression de déjà-vu… Cheyrou rate d’abord une première occasion de but en enlevant trop sa tête sur un centre de Morel (34’). Puis Rémy, lancé dans la profondeur, repique dans l’axe et frappe sur le poteau (36’). En seconde le scénario reste identique jusqu’à ce que Lucho ouvre la marque suite à un joli débordement de Morel côté gauche. Le meneur de jeu Argentin coupe la trajectoire du centre de l’ancien Lorientais au premier poteau pour tromper le gardien du Pirée, Constanzo (1-0, 51’).
Puis, après avoir manqué le break suite à un incroyable raté de Diawara seul à deux mètres des cages, Marseille va dangereusement reculer et se mettre tout seul en difficulté. L’Olympiakos n’a pourtant pas de quoi impressionner. Mais le spectre du début de saison, où l’OM s’est fait reprendre plusieurs fois après avoir mené au score, est venu hanté les esprits des Olympiens et de leur entraîneur. Il reste une demi-heure à jouer et Deschamps va remplacer successivement Rémy, Lucho et Cheyrou par Ayew, Kaboré et Fanni. À ce moment de la partie Marseille évolue avec huit défenseurs… C’est dire si cet OM-là est malade. Les marseillais vont souffrir jusqu’au coup de sifflet final pour arracher cette victoire qui les propulse en tête de leur groupe.
Didier Deschamps se contentera peut-être de cela, car son équipe semble profondément atteint psychologiquement pour avoir gérer une fin de match de cette manière-là face à un adversaire vraiment très faible. Parler de guérison ou de déclic après une telle victoire serait délirant. Elle donnera simplement une bonne bouffée d’oxygène avant d’affronter Lyon dimanche prochain pour un match très très important.