Un but en 270 minutes de jeu, voici donc le bilan des marseillais sur les trois derniers matches de Ligue 1.
Si ce chiffre est forcément à pondérer avec la qualité du PSG affronté au milieu de cette série, il met malgré tout l’accent sur un certain nombre de carences devant. Pas un hasard si l’on ne possède que la douzième attaque de France.
Gomis, Thauvin puis… plus rien !
Sans Bafétimbi Gomis et Florian Thauvin, l’OM n’aurait marqué que… deux buts en championnat depuis le début de saison ! Et encore, sur ces deux buts l’un fut offert par une déviation de la panthère pour Njie.
Si l’on doit se réjouir de la réussite de ces deux joueurs, on peut également se poser des questions sur la cannibalisation de l’attaque par l’avant-centre. Véritable aimant à ballon, il empêche peut être ses partenaires de s’exprimer ?
Cet argument, quelque fois utilisé par Aulas par le passé, ne tient pas vraiment la route lorsqu’on lui oppose les deux passes décisives qu’il délivre pour Njie donc, face à Nantes et pour Machach à Clermont en Coupe de la Ligue.
Ce qui est par contre certain c’est qu’il a besoin de mouvement autour de lui. Et là…
Un couloir gauche désespérant, un second attaquant qui ne s’affirme pas
Florian Thauvin est peut être la plus grosse satisfaction du club depuis le début de saison. L’orléannais concrétise enfin toutes les promesses seulement entraperçues depuis plusieurs années. Avec trois buts, une passe décisive et un pénalty provoqué, il présente une feuille de route tout à fait honorable au (gros) quart du championnat.
Le problème c’est qu’il ne possède aucun pendant à gauche. L’élément le plus utilisé au poste est même l’une des plus grosses déceptions de l’année : Bouna Sarr. 623 minutes de jeu passées sur les terrains de Ligue 1 à laisser la sale impression qu’il ne marquera jamais. Zéro but, zéro passe décisive et un péno provoqué à Nice. Sa chance semble être passée…
Njie et Cabella sont attendus à un autre niveau !
Viennent ensuite les intermittents du spectacle : Rémy Cabella et Clinton Njie. Un but, une passe dé’ chacun. Peu, trop peu pour des éléments recrutés pour 8M€ et potentiellement 7 pour le camerounais. Leurs statuts les forcent à en montrer maintenant plus.
Gêner de manière récurrente par les blessures, l’international français n’a finalement offert qu’un bon match cette saison (face à Lorient). Même constat pour l’ex-lyonnais (face à Nantes). Ce sont eux qui doivent revivifier l’attaque olympienne d’ici la trêve.
Quant au jeune Leya Iseka, il aura finalement peu joué (258 minutes) pour une passe décisive au compteur. S’il avait marqué sur son plat du pied face à Bordeaux, son bilan serait très satisfaisant. Malheureusement….
Il reste des choses à dire sur cette attaque notamment dans l’animation par les latéraux du système de jeu. Mais force est de constater qu’au niveau individuel, les attaquants olympiens doivent faire mieux. La blessure de Gomis leur ouvre une fenêtre de tir, à eux de la saisir !
