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Replay – Vente OM : Pourquoi le projet McCourt peut fonctionner !

Par La Redaction FCM - Publié le - Mis à jour le
Frank McCourt
Frank McCourt
Frank McCourt

Fin de notre mini-dossier de la semaine consacré à l’arrivée de Frank McCourt à l’OM. Après l’avoir félicité pour sa comm’ sans impairs de la semaine dernière mais en ayant rappelé son piteux bilan aux Dodgers en se basant sur le livre de référence sur le sujet, on vous propose de terminer de manière optimiste.

 

Suite à nos recherches personnelles mais aussi grâce à l’ensemble des travaux produits par la presse depuis un mois, on peut estimer que le projet McCourt possède de sérieux arguments pour réussir. État des lieux.

 

 



 

 

 

 

 

Son projet pour l’OM n’a rien à voir avec son projet Dodgers

 

 

Beaucoup de supporters marseillais ne veulent plus entendre parler de cette histoire de Dodgers. Marre de se voir spoiler leur espoir ! Et si c’était pourtant en regardant de plus près cet échec qu’ils pouvaient renforcer leur foi en leur repreneur ?

 

 

Ignorer le passé de l’américain n’est pas une solution. Le regarder de manière objective peut par contre aider. Le projet Dodgers reposait principalement sur une construction financière (basé sur des prêts pour faire entrer sa famille dans une nouvelle dimension économique pendant et après), celui concernant l’OM s’inscrit dans une recherche de notoriété sur un marché nouveau pour son groupe en quête d’expansion.

 

 

Le Frank McCourt 2016 n’est plus celui de 2004. Sa revente du club de Los Angeles lui a permis d’opérer une importante bascule financière. Son investissement à l’OM doit le faire briller sur le Vieux Continent. Il arrive en France dans une logique expansionniste et doit donc soigner sa notoriété notamment en vue d’éventuels investissements tiers dans la ville ou le pays. Faire briller le club olympien est la meilleure manière de parvenir à ses fins.

 

 

Les contextes entre sa reprise des Dodgers et celle de l’OM n’ont donc rien à voir. Il avait emprunté pour financer la première, il récupère la seconde sur ses fonds propres. Sa surface financière est beaucoup plus large.

 

 

Si les fans des Dodgers ont beaucoup critiqué sa réticence à investir dans l’équipe, l’homme d’affaires de Boston avait tout de même englouti 150M$ dans la rénovation du vétuste Dodgers Stadium. Preuve qu’il est capable de sortir les pépettes quand il le faut. Cette fois, il ne possède pas l’enceinte mais récupère en location avec le bébé OM, un écrin flambant neuf, partie intégrante de l’attrait que peut représenter ce club. Sa priorité était dirigée vers le stade à L.A, elle ne le sera pas à Marseille. Et même si à moyen/long terme, il jette son dévolu sur l’enceinte du Boulevard Michelet, il lui sera impossible de se poser en candidat crédible pour son rachat sans avoir fait briller l’équipe dedans au préalable.

 

 

On peut miser sur cette volonté de l’américain de se distinguer sur un nouveau marché pour espérer des lendemains qui chantent pour l’OM.

 

 



 

 

 

Il fait les bons choix au postes clés du sportif

 

 

Si l’on insiste beaucoup en France sur le fait que son ex-femme ait été nommée présidente du club (même si c’était en fait logique), on ne s’attarde que trop rarement sur ces choix de dirigeants dans le compartiment sportif aux Dodgers.

 

Au Baseball, le rôle de General Manager est sans doute le plus important de l’organigramme sportif. Un rôle quelque peu comparable au Directeur Sportif dans le monde du football mais avec une plus grande emprise notamment sur le coach qui se contente du titre de « field manager » (manager de terrain). Pour ce poste importantissime, McCourt fit des choix intéressants à L.A.

 

 

Tout d’abord en allant chercher Paul DePodesta en 2004 qui faisait alors figure de petit génie (32 ans seulement) s’appuyant sur la discipline du Sabermetric. Pour info, la Sabermetric est « l’analyse empirique du baseball basée sur les statistiques ». Le succès est mitigée puisqu’il sera congédiée en 2005 après une première saison pourtant satisfaisante. Les blessures dans son effectif et des résultats en chute le poussent vers la sortie. C’était un choix ambitieux pour commencer.

 

 

Pour le remplacer, McCourt embauche Ned Colletti, l’un des dirigeants du grand rival, les Giants de San Fransisco. Une décision payante puisqu’en plus de signer de très bons joueurs à bas prix, le moustachu obtient des résultats sportifs satisfaisants. Il restera d’ailleurs en place après le rachat par Guggenheim Baseball.  La légende voudrait que McCourt fut conquis par Colletti lors de l’entretien d’embauche car celui-ci ne demanda pas une seule fois quel budget il aurait pour recruter.

 

 

On peut également citer la nomination de Joe Torre en tant que « field manager » en 2008 qui remporta le titre de la West Division deux fois. Un titre certes mineur mais qui n’échouait plus aux Dodgers depuis 1995 avant que McCourt n’arrive et ne l’arrache trois fois(2004, 2008, 2009). Puis le divorce et… vous connaissez la suite.

 

 

 

Il s’appuie vraiment sur les jeunes

 

De l’autre coté de l’Atlantique, on vous dira que c’était surtout un choix économique. Sans doute, mais toujours est-il que durant l’ère McCourt, les jeunes produits locaux ont été plus que mis en valeur par le club.

 

Matt Kemp, James Loney, Russell Martin ou bien encore la star Clayton Kershaw sont tous sortis des équipes de jeunes des Dodgers. Même si le système avec les jeunes est complètement différent en baseball et en football (draft, centre de formation, etc), on ne peut que constater qu’il y avait une réelle volonté de s’appuyer sur ce vivier.

 

Lorsque McCourt déclare donc à LaProvence : « Nous avons besoin de ça, de joueurs formés chez nous« , on peut être sûr qu’il le pense vraiment. Sa restructuration du centre de formation pourrait apporter énormément sur le long terme si elle est bien faite. Sa conviction dans ce domaine semble forte (il l’a répété à longueur de temps) et on peut espérer que l’OM exploite enfin son fabuleux bassin de talents !

 

maxime-lopez

Maxime Lopez, premier d’une longue lignée ?

 

 

 

La marque OM est tellement sous-exploitée… 

 

S’il y a une chose qui est certaine, c’est que McCourt est malin comme un singe en affaire. A l’image de sa décision de déclarer les Dodgers en banqueroute pour pouvoir choisir lui-même l’offre la plus élevée au moment de la revente.

 

Et ne voilà t-il pas qu’on lui offre sur un plateau une marque au rayonnement énorme mais qui clignote difficilement ces jours-ci. Jacques-Henri Eyraud, son bras droit sur ce projet, a déjà ébauché le plan de route aux journalistes du Figaro :  » L’OM a tout pour conduire un développement international ambitieux. En Amérique, où Franck McCourt a des attaches évidentes. Pourquoi pas en Asie ? Et surtout en Afrique, où l’OM a des liens évidents. J’ajoute que l’Amérique latine et la proximité avec les Latins est forte. Voilà des terrains de jeu pour le club.  »

 

Cette vision internationale et le potentiel (pour le moment) inexploité de l’OM pourrait bien faire bon ménage.

 

 

 

 

L’OM va entrer dans une nouvelle ère. Il y a des réserves à avoir compte tenu du passif de l’américain. Mais aussi de l’espoir car son projet tient la route et la conjoncture relative à son chemin de vie est la bonne pour prendre un club de la sorte à l’heure actuelle. Les deux pourraient sortir vainqueurs de cette histoire. Espérons-le. 

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