Cette saison de l’OM ressemblait beaucoup à un exercice de funambule au départ, sans certitudes, au dessus du vide en permanence. Elle prend désormais des airs de tragédie. A l’image du scénario niçois qui s’est répété hier en Bretagne.
Partir avec Franck Passi était un pari risqué tant l’ex-adjoint (certains enlèveront le préfixe) ne présentait aucune garantie. Encore cette image du funambule, ça passe ou ça casse.
Son équipe menait deux fois au score à l’extérieur. « Ça passe, ça passe… » devait-il se répéter dans son for intérieur. Puis ça casse. Invariablement, sans qu’il ne comprenne exactement comment faire pour l’en empêcher. Les compétences pour rester debout sur ce fil si fin viennent à lui manquer. Puis, il y a cet autre vide.
Celui de son effectif cette fois. Comment faire pour remplacer dans l’entrejeu ce jeune impétueux qui vient de se faire exclure alors que le seul autre milieu de terrain valide est déjà entré en urgence au poste d’arrière droit pour combler la blessure du titulaire à ce poste.
Il a assumé de prendre le risque d’y aller, il faudra qu’il assume également l’éventuel échec.
Trop de vents contraires. Peut être peut-il trouver du soutien moral chez ses supporters ou ses journalistes qui partaient avec un à-priori positif sur lui étant donné ses états de service au club. Mais non, là aussi, il a glissé en conférence de presse se mettant à dos les deux groupes l’un après l’autre (voir la vidéo plus haut). Était-il vraiment prêt pour aller risquer sa carrière d’entraîneur par un tel temps sur un parcours aussi difficile ? Il a assumé de prendre le risque d’y aller, il faudra qu’il assume également l’éventuel échec.
Il reste au minimum cinq matches (dont quatre de championnat) avant que le processus de vente atteigne la ligne d’arrivée. D’ici là, si le funambule Passi venait à chuter définitivement, on fait quoi ? On rappelle José pour l’intérim ? Offrir le club aux nouveaux propriétaires avec 7 défaites en 10 matches et un climat pesant ressemblerait définitivement à une belle clôture du numéro de cirque des LD à l’OM.
