Alors que la tournée des médias est en train de doucement s’achever pour Frank McCourt et Jean Henri Eyraud, un chiffre, sorti par L’Équipe, affole les supporters marseillais : 100M€ d’investissements l’an prochain ! Après une énorme période de vaches maigres sur le marché des transferts, les supporters marseillais se remettent à rêver.
D’autres sont bien plus dubitatifs et déplorent un montant trop limité pour vite aller se taper du parisien. Alors si l’investissement à court terme était celui-ci, que faire avec pour se reconstruire rapidement ?
McCourt n’a ni la problématique ni les moyens des Qataris
Nous reviendrons bientôt dans ces colonnes sur l’efficace stratégie de communication déployée par l’américain et son bras droit français. Elle répond à des codes et a des buts précis. Mais ce n’est pas le sujet de ce billet.
Une certaine angoisse a donc succédé à l’euphorie liée à l’annonce d’un nouvel investisseur à l’OM. Légère, très légère l’angoisse. Les marseillais, dans leur immense majorité, sont curieux de voir ce que va leur offrir l’américain et plein d’espoirs à l’orée d’une nouvelle aventure. Tant mieux.
Si L’Équipe s’avance sur ce chiffre de 100M€, c’est qu’il est crédible et plausible vu les capacités financières du bonhomme. Seulement il ne fait pas rêver des supporters qui se disent par exemple qu’un tel budget suffirait à peine à reconstruire l’équipe désassemblée cet été. Prenons entre autres le cas d’un avant centre de haut niveau qui se négocie difficilement sous la barre des 30M€ aujourd’hui. En théorie.
Non, avec Frank McCourt l’OM ne deviendra sans doute pas un PSG bis sur le marché des transferts. Le natif de Boston n’est pas un richissime État en conquête de notoriété, juste un businessman obéissant à une stratégie expansionniste.
Faut-il s’en plaindre ? Pas forcément.
Cela nous condamne t-il à jouer les seconds rôles ? Pas forcément.
Le choix de l’organigramme sera le plus important de ce premier mercato
Le football est une affaire plus compliqué que la simple gestion de deux périodes de mercato par an. En poussant un peu le trait, on peut même dire que ces trois, quatre mois d’instabilité peuvent se transformer en simple formalité dans un club bien géré.
Un bon DS sera milles fois plus important que le nouveau Lucas Moura…
Il est rassurant d’entendre l’ancien propriétaire des Dodgers insistait dernièrement sur l’importance d’un bon Directeur Sportif. Le choix des hommes à ce poste, à celui d’entraîneur et à la formation peut rapporter beaucoup plus sur le long terme que d’aligner 43M€ sur le nouveau Lucas Moura. Le but est d’assurer une structure solide permettant de développer durablement de puissantes ressources. Cet investissement initial doit donc planter la graine avec le plus de délicatesse possible pour que l’arbre ne pousse pas de travers.
Si l’OM doit retrouver ses ambitions naturelles dès la saison prochaine, une flopée de recrues devra malgré tout se presser à la Commanderie lrapidement, ne serait-ce qu’en raison de la structure de notre effectif actuel (prêts multiples, joueurs d’utilités…). Quelque soit la taille de l’enveloppe allouée aux transferts, elle devrait être d’une belle épaisseur. Il s’agira de bien s’en servir sans partir dans une folie des grandeurs qu’on ne pourra de toute manière pas assumée financièrement sur le long terme.
100M€, ça vous achète à peine un Pogba mais l’Atlético Madrid ou le Borussia Dortmund n’en ont jamais eu besoin pour aller faire la nique au Barça et au Bayern.
Marseillais, ne cédons pas à la facilité du mercatix et rappelons nous de notre dernière saison de bonheur grandement attribuable à la présence d’un seul homme sur le banc de touche ! Impossible n’est pas marseillais qu’il disait…