L’OM est à la peine cette année au niveau financier et cherche à confectionner une équipe faite de cibles low-cost.
On a ainsi entendu parler d’Arnold Mvuemba au milieu, Rod Fanni et ses 34 balais derrière ou encore l’ingérable et irrégulier Adel Taarabt devant. Que des profils à risque notamment en ce qui concerne leurs conditions physiques. Pendant ce temps-là, Baptiste Aloé et Stéphane Sparagna sont bazardés en Ligue 2 en prêt.
Il faut des joueurs à tout prix à l’Olympique de Marseille et leurs qualités semblent de moins en moins importer alors pourquoi ne pas utiliser les jeunes du centre de formation ?
Le fameux Vélodrome mangeur d’enfants…
Hier, Franck Passi a expliqué en conférence de presse que s’il ne faisait pas plus jouer Maxime Lopez, c’était à cause du méchant Vélodrome.
« Maxime Lopez, c’est un jeune joueur et on sait comment sont traités les jeunes joueurs à l’Olympique de Marseille. Enfin, pas à l’Olympique de Marseille, dans l’enceinte du Vélodrome plutôt. J’ai toujours en tête Gary Bocaly. Donc Maxime, on va le protéger » a expliqué El Local. Bouh, les méchants supporters !
Une excuse confortable pour ne pas avoir à faire le travail nécessaire à l’incorporation de jeunes passant dans le monde professionnel. Car autrement ces dernières années, Baptiste Aloé et Stéphane Sparagna avaient été accueillis de manière positive par le Vélodrome tout comme Raffidine Abdullah quelques saisons plus tôt.
N’oublions pas non plus que plusieurs internationaux de belle valeur sont sortis du centre de formation ces dix dernières années : les frères Ayew, Samir Nasri, Cédric Carrasso voire même Medhi Benatia qui n’a jamais eu sa chance au club.
Car voilà bien le problème, le public du Vélodrome est exigeant envers TOUS les joueurs, jeunes compris le cas échéant. Cependant lorsqu’ils sont encadrés par les bonnes personnes, le travail se simplifie.
Aloé et Sparagna, performants sous Bielsa, placardisés ou à la rue sous Michel
Depuis les années 2000, l’OL est entré dans une autre dimension et a vu la pression inhérente aux grands clubs l’accompagner dans sa croissance. Cela ne l’a pourtant jamais empêché de sortir des jeunes grâce à une organisation béton à tous les étages.
Cela part du centre de formation pour aller jusqu’au président : tout est calibré pour permettre l’épanouissement de jeunes. Et notamment sur le banc de l’équipe professionnelle. Claude Puel, Rémi Garde, Hubert Fournier et maintenant Bruno Genésio se sont tous montrés capables de s’inclure dans la projet club dans sa globalité.
A l’Olympique de Marseille, le choix du coach ne suit aucune ligne directrice. Sur les cinq dernières années, seul Marcelo Bielsa avait le profil idoine pour amener de jeunes pousses à l’éclosion. Franck Passi, lui, se situe dans la moyenne des coachs sans aucune vision à moyen terme et voyant les jeunes uniquement comme une source de travail supplémentaire.
Les différences entre les performances de Baptiste Aloé et Stéphane Sparagna selon qu’ils aient été dirigés par Bielsa ou Michel/Passi sont éloquentes. Solides et utiles au collectif avec l’argentin, très mauvais et perdus avec l’ibère ou le français.
Donc en effet, il ne reste plus que le prêt comme alternative pour enfin devenir un joueur aguerri qu’un coach lambda acceptera d’utiliser dans son équipe.
Pour rappel, 5,6M€ sont engloutis chaque année dans le centre de formation. Réfléchir à inclure cette composante du club dans sa vie au plus haut niveau serait pour le moins bienvenue à l’heure de rogner sur les postes de dépenses.
Certes, un Samir Nasri n’éclora pas chaque année mais on peut au moins espérer que les futurs Baptiste Aloé trouvent une place sur le banc pour s’affirmer en tant que vrai complément aux titulaires. Et que l’on arrête d’aligner des primes à la signature et des indemnités de transferts pour d’autres jeunes (Samba, Machach…) qui bouchent le paysage aux jeunes déjà présents !
