Depuis le début de la préparation estivale, l’humeur est à l’optimisme béat du côté de l’OM. « Je vais bien, tout va bien » répétait en encore boucle Franck Passi hier au terme de la déroute de son équipe en terre bretonne face à… Guingamp. Alors que tous les indicateurs sont alarmants, les huiles du club phocéen s’enferment pourtant dans une communication déconcertante qui risque de braquer les supporters plutôt que de mettre l’ensemble des acteurs face à leurs responsabilités. Car les raisons d’être extrêmement pessimistes sont nombreuses.
Aucun fond de jeu, une défense à la ramasse
Dans la lignée de ses matchs de préparations, et du nul concédé à domicile contre Toulouse en match d’ouverture, l’OM a donc livré une nouvelle prestation affligeante que ce soit en terme de jeu ou en terme d’état esprit. Incapable de construire la moindre action collective durant 90 minutes, l’OM s’est donc fait détruire par l’un des plus petits budgets de ligue 1. S’il n’y a pas le début d’une idée directrice dans l’animation offensive de Franck Passi, la défense olympienne fait par contre déjà très peur. Et si Sakai, et Hubocan nous feraient presque regretter Rolando et Dja DjeDje – ça situe le niveau – ne vous inquiétez, soyez patient, tout ira bien. Mais il y a pire…
Aucun objectif
La question a été posée au président, à l’entraineur, et aux joueurs à plusieurs reprises : Quel est l’objectif de l’OM cette saison ? « Gagnez des matchs » et « faire mieux que la saison dernière » nous répond-on. Et pour cause, le club phocéen n’a plus l’ombre d’un objectif sportif depuis le départ de Marcelo Bielsa. Un club sans objectif, sans ligne directrice, sans projet sportif peut-il sérieusement espérer avoir des résultats ? Comment avancer, progresser , se surpasser et tirer collectivement dans le même sens sans un objectif commun clairement défini à atteindre ? Mais il y a pire…
L’esprit commando
A défaut d’avoir des joueurs de haut niveau, l’OM devait donc miser cette saison sur un état d’esprit « Commando ». Hier, contre Guingamp, les olympiens se sont pourtant encore littéralement fait marcher dessus sans la moindre réaction d’orgueil. On nous explique à longueur de conférence de presse que l’équipe sera compétitive et prête pour le combat au mois de septembre. Encore fallait-il recruter des joueurs de tempérament durant le mercato pour constituer une véritable équipe de guerrier. Car si on ne transforme pas un âne en chevale de course, on ne transformera pas non plus un Khaoui en André Ayew, ou un Sakai en Gabriel Heinze. Mais il y a pire…
Le départ de Diarra
Après le départ de Mandanda, les joueurs ont donc choisi de donner le brassard de capitaine à un certain Lassana Diarra. Un joueur qui a survolé la ligue 1 pendant une demi-saison, avant de se mettre en veille privilégiant clairement ses objectifs personnelles à ceux du groupe. Un joueur qui devrait être transféré avant la fin de semaine. Pouvait-il y avoir un pire choix ? Mais il y a pire…
Un mercato lowcost
Durant l’été, la direction du club phocéen a donc entièrement démantelé un effectif terminant 13e de ligue 1 en remplaçant chaque élément partant par un autre encore plus mauvais. Khaoui, qui comptabilise 30 matchs de Ligue 2 sur les deux dernières saisons, est aujourd’hui le meilleur joueur du club. Ce qui en dit long sur la valeur de cet OM version 2016/2017. Mais il y a pire…
Un directeurs sportif qui débarque à un mois de la fin du marché des transferts
Comme gouverner, c’est prévoir, et que tout semble être minutieusement anticipé à l’OM depuis de nombreuses années, MLD a donc pris la décision d’exfiltrer Labrune et de mettre en place un nouveau directeur sportif en plein mercato, à un mois de la fermeture du marché des transferts. Virer l’Orléanais était une nécessite absolue, mais encore fallait-il l’éjecter et reconstruire un organigramme dès la fin de saison dernière. Résultat, la gestion du mercato estivale est une catastrophe absolue. Mais il y a pire…
La vente du club
Les supporters olympiens ont longtemps cru, et surtout espéré, que le dossier de la vente du club allait trouver une issue positive durant l’été. Il n’en sera rien. Pire, on apprend chaque jour que MLD, et son entourage ont snobé des investisseurs qui se sont rabattus vers d’autre clubs étrangers, ou bloquent certains dossiers sérieux. La vente pourrait ainsi prendre encore plusieurs mois, voire même plusieurs années a ainsi expliqué Margarita Louis-Dreyfus. En attendant, elle semble être plus que jamais résolue à laisser le club phocéen agoniser…
Mais part ça, « tout va vient »…
